La chambre territoriale des comptes Nouvelle-Calédonie publie son rapport sur le contrôle de la gestion de la Société Nouvelle-Calédonie Énergie (NCE)
Une société de projet au service d’une mutualisation des besoins énergétique du territoire
Société de projet ayant pour objet de porter la conception, le financement, la construction et l’exploitation de la future centrale « pays », mutualisant les besoins en électricité de la SLN et de la distribution publique, Nouvelle-Calédonie Energie (NCE) voit le jour en 2016. D’abord filiale d’ENERCAL, son capital social s’ouvre à des participations publiques calédoniennes qui détiennent 90 % des parts.
Outil moderne, cette centrale « pays » a vocation à devenir un pilier du réseau électrique calédonien, qui redonnera de la compétitivité à la SLN du fait de la baisse du coût de production attendue, garantira la stabilité du réseau du territoire et mettra fin à l’exploitation de l’actuelle centrale B, polluante et hors d’âge.
Un projet au devenir incertain
Malgré l’urgence affichée, le projet de centrale n’a pas encore vu le jour du fait des hésitations sur les besoins à satisfaire, la technologie et le combustible à retenir mais aussi en raison des interrogations sur la capacité de NCE à financer et à mener à bien le projet. En outre, l’instabilité de sa gouvernance n’a pas permis de créer la dynamique attendue entre des associés aux intérêts divergents.
Le rapport de la chambre présente les différentes étapes de la conduite de ce projet et constate que, cinq ans après la création de NCE, et alors que près de 930 M F CFP d’études ont été engagés (au 30 juin 2020), l’échéance de réalisation de la centrale a été repoussée de 2021 à 2025, et que, vu le montant estimé de l’investissement, sa réalisation serait confiée à un producteur indépendant d’énergie.
Lire le rapport
ROD Nouvelle-Calédonie Energie SAS - 12.10.2023 (PDF, 8 Mo)