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Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec
les destinataires concernés,
a été délibéré par la chambre le 20 septembre 2018.
RAPPORT D’OBSERVATIONS DÉFINITIVES
ET SES RÉPONSES
COMMUNE DE BEAUGENCY
(Département du Loiret)
Exercices 2012 et suivants
COMMUNE DE BEAUGENCY
3
TABLE DES MATIÈRES
SYNTHÈSE
...............................................................................................................................
5
RECOMMANDATIONS
...........................................................................................................
7
INTRODUCTION
......................................................................................................................
8
PRESENTATION GENERALE DE LA COLLECTIVITE
.................................................
8
LA QUALITE DE L’INFO
RMATION RELATIVE A LA PREPARATION,
L’ADOPTION ET L’EXEC
UTION DU BUDGET
.............................................................
9
L’information budgétaire communiquée à l’assemblée délibérante
...............................
9
Débat et rapport d’ori
entation budgétaire
.........................................................................
9
Une gouvernance des enjeux financiers à améliorer
.......................................................
10
Le principe d’unité budgétaire n’a pas toujours été respecté
..........................................
12
Les autres informations contenues dans les documents budgétaires
..............................
12
L’information budgét
aire et financière à destination des balgentiens
..........................
13
La publicité de l’information relative aux orientations budgétaires
...............................
13
La publicité des documents budgétaires
.........................................................................
14
L’exécution budgétaire
.................................................................................................
14
Les prévisions budgétaires
..............................................................................................
14
Le niveau de réalisation budgétaire
................................................................................
14
Les restes à réaliser
.........................................................................................................
15
LE CONTROLE INTERNE
................................................................................................
15
L’environnement de contrôle
........................................................................................
15
La charte de déontologie
.................................................................................................
16
Les modalités d’administration
.......................................................................................
16
Les politiques de délégation des responsabilités
............................................................
16
L’identification, l’analyse et le traitement des risques internes et externes
.................
17
L’intégration
des contrôles dans les processus
.............................................................
17
Le processus de recouvrement des produits locaux
........................................................
17
Le processus d’exécution de la dépense publique
..........................................................
18
Les régies d’avances et de recettes
.................................................................................
22
Le système d’information
.............................................................................................
22
Le pilotage du contrôle interne
.....................................................................................
24
LA FIABILITE DES COMPTES
........................................................................................
25
Les imputations comptables
..........................................................................................
25
Le rattachement des charges et produits
.......................................................................
25
Le suivi des immobilisations en cours
..........................................................................
26
ANALYSE DE LA SITUATION FINANCIERE
...............................................................
27
Les performances financières annuelles
.......................................................................
27
Les marqueurs d’autofinancement
..................................................................................
27
La structure des charges courantes
.................................................................................
29
La structure des produits de fonctionnement
..................................................................
31
La situation bilancielle
..................................................................................................
35
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS PROVISOIRES
4
Les dépenses d’équipement
............................................................................................
35
Le financement de l’investissement
................................................................................
36
La dette
...........................................................................................................................
37
La trésorerie
....................................................................................................................
38
L’ADMINISTRATION DU
PERSONNEL
........................................................................
39
Les moyens et l’organisation dédiés à la gestion des ressources humaines
.................
39
Des fondamentaux qui pèsent sur les finances communales
........................................
40
Une progression peu maîtrisée de la masse salariale
......................................................
40
Le temps de travail
..........................................................................................................
44
Les avantages collectivement acquis et la rémunération accessoire
.............................
49
Les avantages collectivement acquis
..............................................................................
49
La rémunération accessoire
............................................................................................
50
Un régime indemnitaire insuffisamment contrôlé
..........................................................
52
Les indemnités et remboursement de frais
...................................................................
57
Les indemnités de fonction des élus
...............................................................................
57
Les frais de représentation du maire et du directeur général des services
......................
58
ANNEXES
...............................................................................................................................
61
COMMUNE DE BEAUGENCY
5
SYNTHÈSE
L’examen de la gestion de la commune de Beaugency à compter de l’exercice 2012 a
principalement porté sur l’organisation des débats d’orientations budgétaires, le contrôle inte
rne,
la fiabilité des comptes, la situation financière et la gestion du personnel.
Les informations financières portées à la connaissance du conseil municipal pour préparer
le débat d’orientation budgétaire (DOB) se sont étoffées au cours des années mais d
emeurent en
retrait au regard de dispositions plus exigeantes posées par le législateur. La stratégie financière
de la commune et les enjeux financiers auxquels elle se trouve confrontée n’y sont pas exposés.
Ainsi, si le conseil municipal s’est régulièrement prononcé à chaque étape de mise en œuvre du
projet de réhabilitation d’un site industriel, il n’a pas bénéficié, avant de l’engager, d’une vision
d’ensemble de son incidence financière, tant en investissement qu’en fonctionnement. D’une
manière générale, la publicité des actes budgétaires pourrait être améliorée par leur publication
sur le site Internet de la commune.
La collectivité n’a pas entrepris de démarche systématique et documentée visant à
identifier, analyser et gérer les risques auxquels elle se trouve confrontée, comme le montrent les
défaillances de ses contrôles internes sur la liquidation des rémunérations de certains de ses agents
ou sur la complétude des annexes des actes budgétaires. Conséquemment, les constats précédents
de la chambre
demeurent d’actualité concernant l’existence d’inexactitudes sur les imputations
comptables, le rattachement des produits et les immobilisations en cours. Ces difficultés résultent
aussi en partie d’un manque d’homogénéité des pratiques et des connaissance
s au sein du service
des finances et, pour certaines opérations, d’une maîtrise des écritures comptables à parfaire.
La situation financière de la commune connaît une rupture en 2014. Ainsi, de 2012 à 2014,
à défaut d’un contrôle suffisant, les équilibres liés à l’activité n’ont cessé de se dégrader tandis
que la maîtrise des dépenses d’équipement et la stratégie de désendettement visaient à réduire
l’encours de dette. Les charges de personnel présentent alors une progression annuelle moyenne
de 4,2 % qui r
ésulte à la fois d’une augmentation des effectifs (+
13,12 équivalent temps plein
travaillé
) et d’une politique salariale insuffisamment ma
îtrisée. Ces évolutions se sont traduites
par une mobilisation du fonds de roulement net global.
À
partir de 2014, l’excédent brut de fonctionnement (EBF) s’améliore sous l’effet conjoint
de la stabilisation des charges de gestion puis de l’augmentation de la fiscalité. Malgré ces
ajustements, fin 2016, l’EBF demeure inférieur à son montant de 2012 et,
ramené au nombre
d’habitants, l’écart avec la strate s’est significativement accru. Au cours de la période 2015
-2017,
la variation annuelle moyenne des charges de personnel n’est plus que de 0,8
%, mais les dépenses
de personnel de la commune sont plus élevées que celles de la strate de référence. Elle doit corriger
les faiblesses organisationnelles et accentuer son objectif de maîtrise de la masse salariale.
À
l’issue de la période contrôlée, non seulement les finances communales peinent à
retrouver les équilibres existants en 2012,
mais la commune a réduit ses marges de manœuvre. La
hausse de la fiscalité a servi à compenser la baisse des dotations et l’augmentation initiale des
charges tandis que la réalisation du projet Agora se traduit par une reprise
de l’endettement et
-
vraisemblablement - une hausse des charges de fonctionnement en contrepartie de la mise en place
de nouveaux services à la population.
COMMUNE DE BEAUGENCY
7
RECOMMANDATIONS
Recommandation n°
1
: Veiller à la mise en ligne, sur le site Internet de la commune, des
informations budgétaires
en application de l’article L.
2313-1 du code général des collectivités
territoriales.
Recommandation n°
2
: Établir un guide de la commande publique.
Recommandation n°
3
: Renforcer les contrôles de la situation financière et du fonctionnement
des régies de la collectivité et les articuler avec ceux du comptable public.
Recommandation n°
4
:
Veiller au rattachement des charges et des produits à l’exercice
concern
é, en particulier pour les produits et les charges constatés d’avance.
Recommandation n°
5
: Adopter un règlement intérieur organisant la vie et les conditions
d’exécution du travail au sein de la collectivité en veillant à mettre le régime du temps de travail
annuel en conformité avec les dispositions légales et réglementaires.
Recommandation n°
6
: Intégrer la prime annuelle au régime indemnitaire tenant compte des
fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP).
Recommandation n°
7
:
Unifier l’ensemble du régime indemnitaire au sein d’une délibération
cadre.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
8
INTRODUCTION
La chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire a examiné la gestion de la
commune de Beaugency au cours des exercices 2012 et suivants. L
’ouverture du contrôle a été
notifiée au maire en fonction, Monsieur David Faucon, et à son prédécesseur sur la période
contrôlée, Monsieur Claude Bourdin, par courriers respectifs du 3 février 2017 (cf. annexe 1).
Outre l’analyse de la situation financière, les investigations ont porté sur l’examen de
l’
information budgétaire, le dispositif de contrôle interne et la vérification de points de fiabilité
des comptes
. Par ailleurs, l’attention de la chambre s’est é
galement portée sur la gestion du
personnel communal.
Dans le cadre d’une enquête initiée en fév
rier 2017 par la formation inter-juridictions
« Finances publiques locales
», l’examen de l’exercice des compétences scolaire et périscolaire a
fait l’objet d’un
rapport distinct, notifié le 5 juin 2018.
PRESENTATION GENERALE DE LA COLLECTIVITE
Située à l’ouest du département du Loiret, Beaugency s’étend sur une superficie de
16,45 km² pour une population de 7 753 balgentiens
1
qui diminue très légèrement depuis le début
de la période contrôlée (variation annuelle moyenne de - 1 %). En 2016, le total des produits de
fonctionnement du budget principal de
la commune s’élève à 10,1
M€ et les charges nettes de
personnel à 5,71
M€, soit 63,01
% du total des charges, pour un effectif de 158,27 ETPT (équivalent
temps plein travaillé).
Depuis le 1
er
janvier 2017, la commune est membre de la communauté de communes des
Terres du Val de Loire
qui s’est constituée par regroupement de quatre intercommunalités
2
. Cette
nouvelle structure, présidée par le maire de Meung-sur-Loire, regroupe 25 communes pour une
population totale de 47 687
habitants et s’étend sur deux départements (Loir
-et-Cher et Loiret).
Bien que comprenant la population la plus élevée, Beaugency ne représente qu’environ 16
% de
cet ensemble et possède 13,7 % des sièges, soit autant que Beauce-la-Romaine (3 449 habitants).
Les moins de 20 ans représentent 24,9 % de la population tandis que les plus de 65 ans en
représentent 22,5 % (dont 13 % pour les plus de 75 ans). Les habitants de 15 à 64 ans comptent
65,3
% d’actifs ayant un emploi, 8,4
% d’étudiants, 9,8
% de retraités, 9,6 % de chômeurs et 7 %
d’autres inactifs. La médiane du revenu disponible par unité de consommation s’élève
, en 2014,
à 19 729
€
3
. La part des ménages fiscaux imposés est de 57,2 %
4
. En 2014, la part des ménages
propriétaires de leur résidence principale est de 54,4 %. Le taux de résidences secondaires est de
4,6
%. La part des logements vacants s’établit à 13,1
%.
1
Population légale au 1
er
janvier 2016.
2
Communauté de communes du canton de Beaugency, communauté de communes de la Beauce oratorienne (Loir-
et-Cher), communauté de communes du
Val d’Ardoux et communauté de communes
du Val des Mauves.
3
Elle est de 20 790
€ à l’échelle du Loiret et de 20
338,4
€ à celle de la Région (
source INSEE).
4
Contre 61,9 % dans le Loiret et 58,5 % pour la Région.
COMMUNE DE BEAUGENCY
9
LA QUALITE
DE L’INFORMATION
RELATIVE A LA
PREPARATION,
L’ADOPTION ET L’EXEC
UTION DU BUDGET
Le budget communal se compose du budget principal (93 % des recettes de
fonctionnement en 2016) et de quatre budgets annexes correspondant
aux services d’eau et
d’assainissement, au camping municipal et au cinéma. Cet ensemble représente, pour l’année
2016, un volume de 10,9
M€
de recettes de fonctionnement et de 3,8
M€ de dépenses
d’équipement.
Figure 1 : Structure du budget 2016 sur la base des recettes de fonctionnement
Source : CRC Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
- agrégation
L’information
budgétaire communiquée à
l’assemblée
délibérante
Débat et rapport d’orientation budgétaire
Dans les deux mois précédant l’examen de leur budget primitif, les communes de 3
500
habitants et plus doivent organiser un débat sur les orientations générales du budget (DOB) et sur
les engagements pluriannuels envisagés. Cette disposition a évolué à deux reprises : une première
fois pour ajouter au débat
l’examen de l’évolution et
d
es caractéristiques de l’endettement de la
commune et une seconde fois, pour
introduire la présentation d’un rapport servant de support au
débat et pour formaliser ce dernier par une délibération spécifique. Le rapport sur les orientations
budgétaires (ROB) doit
être transmis au préfet et au président de l’établissement public de
coopération intercommunale dont la commune est membre.
Afin de pouvoir débattre utilement, les membres de l’organe délibérant doivent disposer
d’une information complète et suffisamment détaillée. Si les éléments portés à leur connaissance
ne comportent ni
éléments d’analyse prospective ni informations sur les principaux
investissements projetés, le niveau d’endettement et son évolution ou les taux de la fiscalité locale,
ce débat ne peut être considéré comme s’étant tenu.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
10
À Beaugency, le DOB a toujours été
accompagné d’une note de présentation dont le
contenu s’est étoffé au fil des années. Pour
2016, elle ne se limite plus au simple exposé du projet
de budget mais comprend, certes succinctement, des éléments de contexte économique ainsi que
des informations relatives aux emprunts souscrits, à la fiscalité communale et au montant de
dotation globale de fonctionnement (DGF) perçu et anticipé. Cependant, compte tenu de l’absence
d’éléments d’analyse prospective ou du rappel du profil d’extinction de la dette, c
es améliorations
ne sont pas suffisantes pour permettre d’apprécier la situation financière de la commune et
l’inscrire dans une perspective pluriannuelle.
Alors que le DOB
de l’exercice 2017 n’a eu pour support qu’une note reprenant le même
dispositif que les années précédentes, celui de 2018 intègre des éléments de conjoncture nationale
sans toutefois en tirer les conséquences pour la commune. Le contenu de ces documents ne peut
satisfaire aux exigences posées par le code général des collectivités territoriales (CGCT) en ce qui
concerne notamment les engagements pluriannuels et des informations relatives à la structure et
à la gestion de l’encours de dette. Par ailleurs, ils ne contiennent pas de vision prospective des
indicateurs financiers concernant la collectivité.
Une gouvernance des enjeux financiers à améliorer
L
’examen des débats budgétaires ne permet pas d’identifier la stratégie financière de
Beaugency ni les enjeux financiers auxquels elle se trouve confrontée.
La commune ne s’est pas dotée d’obj
ectifs explicites concernant sa situation financière,
que ce soit au titre de la période 2008-2014 ou 2014-2020
même s’ils
apparaissent de manière
indirecte dans des documents internes comme le rapport « Beaugency organisation 2020 » ou le
programme pluria
nnuel d’investissement
(PPI) pour la période 2015-2020. Le premier document,
réalisé en 2014, dresse l’état des lieux et les perspectives des dépenses de personnel, premier poste
de charges de la commune. Hors remboursement de la dette (en moyenne 0,71
M€
par an), le
second prévoit une enveloppe annuelle moyenne de 2,3
M€ pour les dépenses d’équipement et
des financements annuels moyens comprenant 1,5
M€ de recettes hors emprunt, 0,59
M€
d’emprunts et 0,55
M€ d’autofinancement issu de la secti
on de fonctionnement. Ce plan prévoit
que la dette s’élèverait à 926
€ par habitant
en 2020. Les comptes rendus du conseil municipal ne
montrent pas de trace de l’approbation de ces éléments par l’assemblée délibérante, ce qui n’est
d’ailleurs pas obligatoire. En revanche, il est regrettable que ces éléments n’aient pas fait l’objet
de présentations
ou de mises à jour lors des débats d’orientation budgétaire. En tout état de cause,
l’assemblée ne pouvait méconnaitre l’existence du PPI dans la mesure où il y fait référenc
e dans
de nombreuses délibérations.
Le projet de réhabilitation
du site de l’Agora illustre cette situation.
Il
s’agit de
la création
d’un pôle social qui regroupe
, sur un lieu unique,
l’intégralité des acteurs sociaux (services publics
et associations), une pépinière d’entreprises et un lieu de stockage de matériel pour la commune
et certaines associations. À la suite des études de faisabilité, c
ette opération d’envergure est
organisée en trois phases
: la réhabilitation partielle de l’usine (2
800 m²), la réfection de la maison
Agora et l’aménagement des abords.
Principal projet conduit par la collectivité, ses enjeux
financiers s
ont importants tant au regard du montant de l’investisse
ment réalisé, proche de 7
M€,
que des coûts futurs de fonctionnement. Néanmoins, compte tenu des seuils requis, cette opération
n’est pas soumise à l’obligation de présenter à l’assemblée délibérante une étude relative à son
impact pluriannuel sur les dépenses de fonctionnement.
COMMUNE DE BEAUGENCY
11
Hormis le diagnostic énergétique et
l’évaluation des charges correspondantes
, les autres
incidences sur la section de fonctionnement n’ont pas fait l’objet d’études.
En outre, les charges
issues de la création du centre social intég
ré au site n’ont pas été prise
s en compte dans les
réflexions initiales. Le programme de construction
n’a pas non plus été soumis à l’assemblée
délibérante. Ainsi, lors
de l’approbation de la délibération relative à la constitution du jury du
concours de m
aîtrise d’œuvre
, en réponse à l
’un des conseillers qui s’étonnait
de ne pas avoir voté
l’accord sur la réhabilitation du site, le maire
a indiqué
«
que des crédits ont déjà été votés. Il n’y
a pas de vote à proprement parler pour dire que nous allons réhabiliter. Le conseil interviendra
pour attribuer les marchés publics. »
5
. De fait, tous sujets confondus, il est constaté qu’
entre le
conseil municipal du 6 novembre 2014 et celui du 21 février 2018, le projet Agora aura généré
l’adoption de près de 36
délibérations
(cf. annexe n°2).
Parmi celles-ci, la chambre relève notamment les délibérations suivantes :
-
lors de la constitution du jury du concours de maîtrise d’œuvre par délibération du 24
septembre 2015 et de celle du 3 mars 2016 attribuant le marché de maî
trise d’œuvre, l’enveloppe
financière prévisionnelle affectée aux travaux de l’usine (phase I) et du bâtiment administratif
(phase II) était de 3,17
M€ HT. Le marché négocié avec l’équipe de maîtrise d’œuvre était établi
sur la base d’un montant prov
isoire de travaux de 3,298
M€ HT. Lors de la délibération du 27
octobre 2016 autorisant le maire à signer les marchés attribués, l’estimation s’élevait à 3,67
M€
HT (soit + 15,7 % ou + 0,5
M€ HT par rapport à la première estimation)
;
- lors de la présentation des avenants passés sur les marchés de travaux, leur évolution est
présentée globalement (soit + 4,28 %) et non par lot ce qui ne laisse pas apparaître les trois lots
affichant une augmentation de plus de 18 % par rapport à leur montant initial.
Malgré le nombre de délibérations sur
ce dossier, l’assemblée ne bénéficie pas d’une vision
d’ensemble du coût de l’opération. Si les DOB 2015 et 2016 mentionnent que le conseil municipal
sera amené à s’engager sur une autorisation de programme pour la réhabilitation de l’Agora, les
montants affichés diffèrent sensiblement, passant d’un total de 1,79
M€
TTC dans le DOB 2015
à 4,79
M€ dans le
DOB 2016 comme le montre le tableau n° 1 :
Tableau 1 : Informations communiquées dans les DOB
2015 et 2016 sur l’autorisation de programme
relative à la réhabilitation du site de l’Agora
2015
2016
2017
2018
Cumul
DOB 2015
162
000 €
1 470
800 €
161
000 €
-
1 793
800 €
DOB 2016
-
1 000
000 €
3 400
000 €
390
300 €
4 790
300 €
Source : DOB 2015 et 2016
Alors que l’opération est engagée depuis 2014, la commune
décide, par délibération du 31
mars 2016, de créer une autorisation de programme pour ce projet en faisant apparaître une somme
de 4 890 300
€
TTC de crédits de paiement prévisionnels répartis en 1
M€
TTC pour 2016,
3,5
M€
TTC pour 2017 et 390 300
€ TTC pour 2018. Ce montant apparaît dimensionné pour les
seuls marchés déjà attribués (environ 4,64
M€
TTC) mais ne prend pas en compte l’aménagement
des abords (phase III du projet d’une valeur d
e 0,56
M€
TTC). Par délibération du 21 décembre
2017
, l’autorisation de programme est modifiée pour «
tenir compte de l’intégration de travaux
supplémentaires liés à la modification du projet initial
»
; l’autorisation de programme est alors
5
Cf. compte rendu du conseil municipal du 24 septembre 2015.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
12
portée à 6,25
M€
TTC et les crédits de paiement de l’année 2017 à 4,2
M€
TTC et ceux de 2018
à 1,05
M€
TTC. Auparavant, pour satisfaire aux pièces nécessaires à l’instruction par la Région
de la demande de subvention dans le cadre de l’appel à projets de b
âtiments démonstrateurs en
efficacité énergétique, le détail prévisionnel des dépenses et le plan de financement correspondant
était approuvé par délibération du 28 septembre 2017
qui faisait apparaître un total de l’opération
de 5,3
M€
HT.
Il s’avère ains
i que sur un projet, initié fin 2014, tout en ayant validé les différentes
décisions et évolutions, l’assemblée délibérante ne prend connaissance de la valeur réelle de son
engagement financier que fin 2017. Selon
l’ordonnateur
, les dépenses liées au projet Agora
représentent une somme totale de 6,87
M€
TTC, évaluation qui prend en compte des montants
définitifs mais aussi évaluatifs et ne représente donc pas
le montant définitif de l’opération
.
Le principe d’unité budgétaire n’a pas toujours été respecté
Au cours de la période 2010-2017, le budget primitif a toujours été adopté sans reprise
anticipée des résultats de l’exercice précédent. Pour les exercices 2010 à 2012, cette reprise a été
effectuée dans le cadre d’une décision modificative, la notion de budget supplémentaire n’étant
apparue dans les budgets communaux qu’à compter de 2013.
Si les étapes et documents budgétaires ont été réalisés et adoptés dans les délais légaux, à
plusieurs reprises, le principe de l’unité budgétaire n’a pas été respecté au
stade de la présentation
des documents à l’organe délibérant. De 2010 à 2012, les budgets annexes ont toujours été adoptés
postérieurement à l’adoption du budget principal. En outre, s’agissant de 2011, les comptes
administratifs (CA) et de gestion des budgets annexes ont été adoptés postérieurement à celui du
budget principal. Enfin, il est relevé que, pour l’exercice 2014, le budget supplémentaire des
budgets annexes a été adopté un mois après celui du budget principal et le vote des comptes
administratifs et de gestion fixant les résultats des budgets annexes. Depuis 2015, la pratique
communale respecte les dispositions légales et règlementaires.
Les autres informations contenues dans les documents budgétaires
Le CGCT prévoit que les documents budgétaires
sont assortis d’annexes et d’états portant
sur la situation patrimoniale et financière de la collectivité ainsi que sur ses différents
engagements. Certains des documents prévus sont parfois absents, tandis que d’autres ne
respectent pas la présentation normalisée ou ne concordent pas avec les autres informations
disponibles.
La chambre invite l’ordonnateur à mettre les documents budgétaires de la commune en
conformité avec les dispositions et maquettes prévues par les instructions comptables.
L’absence de
certains états ou annexes
Alors que la commune délègue certains équipements publics, les budgets primitifs ou les
comptes administratifs ne contiennent pas la liste des délégataires.
Le compte administratif 2015 ne mentionne ni la présentation croisée par fonction ni le
détail des chapitres d’opération d’équipement. Cette dernière information ne figure pas non plus
au compte administratif 2016.
COMMUNE DE BEAUGENCY
13
Des informations pour lesquelles la présentation n’est pas toujours conforme aux
maquettes budgétaires
Les budgets primitifs 2013 à 2017 et les comptes administratifs 2013 à 2016 contiennent
un état du personnel dont la présentation ne reprend pas celle des maquettes budgétaires de
l’instruction M14. Ainsi, les emplois fonctionnels ne so
nt pas identifiés, les effectifs en équivalent
temps plein annuel travaillé (ETPT) n’apparaissent pas et les informations relatives à la
rémunération des agents non titulaires ne sont pas mentionnées.
Des informations discordantes ou non cohérentes
La conc
ordance entre l’état de la dette figurant au compte administratif et le solde créditeur
des comptes correspondant au compte de gestion a été vérifiée pour la période 2012-2016. Pour
chaque exercice, les valeurs des comptes relatifs aux dépôts et cautionnements reçus et aux dettes
envers les locataires-acquéreurs ne figurent pas.
L'état de variation des immobilisations est présent dans chacun des comptes administratifs
des exercices 2012 à 2016. Il est toutefois incomplet pour les deux dernières années, les tableaux
détaillant les entrées et sorties d’immobilisations n’étant pas produits. En outre, il est constaté que
les montants du tableau reprenant les opérations liées aux cessions correspondent bien aux valeurs
du compte de gestion mais que, de 2012 à 201
4, ceux figurant sur l’état des sorties des biens ne
permettent pas de retrouver les mêmes valeurs.
La comparaison de l’état des entrées d’immobilisations avec la somme des débits en
opérations budgétaires des comptes d’immobilisations fait également appar
aître des informations
non concordantes.
L’information budgétaire et financière à destination des balgentiens
Beaugency met à disposition de ses habitants, sur son site Internet, les ordres du jour et
comptes rendus des conseils municipaux. Le dernier conseil en date est également accessible en
vidéo. Les questions budgétaires et financières sont sommairement présentées dans un magazine
municipal. Au cours du premier trimestre 2016, la municipalité a également organisé une réunion
publique portant sur les finances et la fiscalité de la ville.
La loi NOTRe ayant introduit de nouvelles obligations concernant la publicité de
l’information relative aux orientations budgétaires et des documents budgétaires, la chambre
recommande à la commune de se conformer aux dernières évolutions techniques et juridiques.
La publicité de l’information relative aux orientations budgétaires
Le rapport sur les orientations budgétaires (ROB) doit être mis à disposition du public à
l’hôtel de vill
e dans les quinze jours suivant la tenue du débat sur les orientations budgétaires et
doit faire
l’objet d’une publication sur le site
Internet de la collectivité lorsque celle-ci en possède
un.
Alors que le débat sur les orientations budgétaires de l’année 2018 s’est tenu le
30
novembre 2017
, ce document n’était pas disponible sur le site Internet de la commune au cours
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
14
du mois suivant la tenue du débat. Seules les informations supports à la délibération du DOB
apparaissaient dans la publication du compte-rendu du conseil municipal.
La publicité des documents budgétaires
Outre l’obligation de mettre en mairie les budgets à disposition du public dans les quinze
jours qui suivent leur adoption, depuis le 1
er
août 2015, le CGCT prévoit de joindre au budget
primitif et au compte administratif une présentation brève et synthétique retraçant les informations
financières essentielle
s afin de permettre aux citoyens d’en saisir les enjeux.
Le compte administratif 2016 et les budgets primitifs 2017 et 2018 comportaient tous une
présentation dont le
contenu s’avère relativement technique et peu adapté à un public élargi. Cette
présentation, comme les documents budgétaires, n’a pas fait l’objet de publication sur le site
Internet de la commune.
1 : Veiller à la mise en ligne, sur le site Internet de la commune, des
informations budgétaires en application de l’article L.
2313-1 du code général des
collectivités territoriales.
L’exécution budgétaire
L’examen de l’exécution budgétaire révèle une maîtrise insuffisante des prévisions
budgétaires.
Les prévisions budgétaires
La comparaison entre les crédits apparaissant au compte administratif et ceux initialement
ouverts au budget primitif permet d’apprécier la précision des prévisions initiales. Alors que ceux
ouverts au titre des recettes de fonctionnement
évoluent marginalement à l’exception de l’année 2016,
ceux correspondant aux dépenses augmentent toujours de manière significative, que le budget soit
adopté en décembre ou au cours du premier trimestre de l’exercice. S’agissant de la section
d’investissem
ent, les évolutions sont plus fortes et très hétérogènes en particulier sur les dépenses de
l’exercice 2013 et sur les recettes des années 2013 et 2014.
Le niveau de réalisation budgétaire
Les taux de réalisation du budget principal ont été calculés sur la base des opérations
réelles pour les exercices 2012 à 2016. En fonctionnement, le taux de réalisation budgétaire
s’avère nettement meilleur s’agissant des recettes
: il est systématiquement supérieur à 100 %
tandis qu’il ne dépasse jamais 88
% pour les dépenses. Les taux de réalisation en investissement
sont proches des 100
% lorsque l’on intègre les restes à réaliser. En excluant ces derniers, ils
restent globalement satisfaisants, que ce soit en dépenses ou en recettes.
COMMUNE DE BEAUGENCY
15
Les restes à réaliser
De 2010 à
2015, les restes à réaliser constatés à la fin de l’exercice ont bien été pris en
compte lors de la reprise du résultat, le budget primitif étant adopté sans reprise anticipée des
résultats.
Les états détaillés des restes à réaliser, signés par l’ordonnate
ur, ne sont pas toujours
concordants avec les tableaux correspondants du compte administratif. Ainsi, au niveau des
dépenses, un écart de 8 874
€ est constaté pour l’exercice 2011 et de 21
588
€ en 2013.
A l’exception de l’exercice 2012, le solde des reste
s à réaliser présente une incidence
significative sur le résultat de l’année de la section d’investissement
. La part des reports sur les
crédits ouverts en dépenses d’investissement au budget primitif s’avère relativement constante, à
l’exception de l’exer
cice 2014.
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
Le non-
respect du principe d’unité budgétaire, les constats opérés sur la gouvernance des
enjeux financiers et l’examen de l’exécution budgétaire tendent à montrer une insuffisante
maîtrise du processus budgétaire. S’agissant de l’information des élus et de la communication
auprès des balgentiens, la chambre constate que la commune, par défaut de veille juridique, ne
s’est pas réappropriée l
es textes récents.
LE CONTROLE INTERNE
Le contrôle interne est un dispositif organisé, permanent et documenté, qui vise à maîtriser
le fonctionnement et les activités d’une entité, à s’assurer de la réalisation et de l’optimisation de
ses opérations, à garantir la protection de ses actifs et de ses ressources financières, ainsi que la
qualité des informations qu’elle produit, en particulier comptables, tout en veillant à la conformité
aux lois et règlements. En principe, ce dispositif est constitué de cinq composantes
interdépendantes
: l’environnement de contrôle, l’évaluation des ri
sques, les activités de contrôle,
la gestion de l’information et de la communication, ainsi que le pilotage.
L’environnement
de contrôle
Les facteurs ayant un impact sur l’environnement de contrôle comprennent notamment
l’intégrité
,
l’éthique et la compétence du personnel
,
les modalités d’administration
, et, enfin, les
politiques de délégation des responsabilités, d’organisation et de formation.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
16
La charte de déontologie
L’article L.
1111-1-1 du CGCT dispose que «
Les élus locaux sont les membres des
conseils élus au suffrage universel pour administrer librement les collectivités territoriales dans
les conditions prévues par la loi. Ils exercent leur mandat dans le respect des principes
déontologiques consacrés par la […] charte de l'é
lu local.
».
Cette charte établit un cadre déontologique destiné à préciser les normes de comportement
qu’ils
doivent adopter dans l’exercice de leurs fonctions et que les citoyens sont en droit d’attendre
de leur part. Le contenu de la charte se présente comme le rappel du droit en vigueur et des
principes démocratiques que doivent respecter les élus investis de la confiance de leurs électeurs.
Il s’agit d'offrir aux membres des assemblées délibérantes locales toute l’information nécessaire
à l'exercice de leur mandat électif.
La collectivité ne s’
étant pas dotée de charte de déontologie, la chambre invite
l’ordonnateur à présenter cette charte à l’assemblée délibérante, puis à la décliner au sein de
l’administration territoriale.
Les
modalités d’administr
ation
Le conseil municipal a adopté en 2014 un règlement intérieur, régulièrement mis à jour,
afin d’organiser ses débats. Pour l’essentiel, il rappelle des dispositions prévues par les articles
L. 2121-7 et suivants du CGCT. Ce règlement pourrait être com
plété afin de l’adapter aux
dispositions issue de la loi NOTRe visant à une meilleure information des citoyens.
Les politiques de délégation des responsabilités
Les délégations de fonction et de signature aux élus sont formalisées et régulièrement
mises à jour. Elles précisent les domaines de responsabilité délégués et l'étendue du champ de la
délégation. Les délégations de pouvoir autorisant
l’ordonnateur
à souscrire les emprunts (article
L. 3211-2 du CGCT
) sont délibérées au cas par cas sur la base d’informations détaillées.
Toutefois, une délibération du 5 avril 2014 prévoit que le maire peut procéder, dans les
limites fixées par le conseil
municipal, à la réalisation d’
emprunts destinés au financement des
investissements prévus au budget, et aux opérations financières utiles à la gestion des emprunts,
y compris les opérations de couverture des risques de taux et de change ainsi que de prendre les
décisions mentionnées au III de l’article L.
1618-2 et de
l’article L.
2121-5-1, sous réserve des
dispositions du c de ce même article, et de passer à cet effet les actes nécessaires.
Lorsque le contrat d’emprunt est proposé par un établissement de crédit au sein duquel
l’ordonnateur est salarié
6
, celui-ci ne participe pas au vote. En de telles circonstances, la chambre
attire l’attention de la collectivité sur le risque juridique lié à la présence de l’ordonnateur
dans la
salle de délibération lorsque ce point est évoqué
à l’ordre du jour. En effet, si le juge a
dministratif
vérifie régulièrement la non-participation au vote en de telles circonstances, le juge pénal
considère qu’une personne intéressée doit quitter la salle de délibération.
6
L’ordonnateur en fonction exerçait sa
profession
au sein d’un établissement bancaire.
COMMUNE DE BEAUGENCY
17
La présence assidue des élus délégataires de signature,
permet d’assurer l
a continuité du
service public sans
qu’il soit besoin
d
’attribu
er de délégation de signature à des agents autres que
la directrice générale des services. Les autres éléments du dispositif de délégation de fonction et
de signature
n’appellent pas d’observat
ion.
L’identification, l’analyse et le traitement des risques
internes et
externes
L’évaluation des risques consiste en l’identification et l’analyse des facteurs susceptibles
d’affecter la réalisation des objectifs de la collectivité territoriale.
La commune
n’a pas entrepris de démarche systématique visant à identifier, à analyser et
à gérer les risques auxquels elles se trouve confrontée, comme le montre les défaillances de ses
contrôles sur la liquidation des rémunérations de certains de ses agents (cf. infra point 6) ou sur
la complétude des annexes du budget et du compte-administratif.
Ainsi, les annexes B1.5 des budgets primitifs ou les comptes administratifs ne contiennent
pas la liste des délégataires de service public bien que la commune délègue la gestion du service
d’eau potable ou la collecte et le transport des eaux usées.
Or les contrats de délégation de service
public peuvent inclure des clauses engageant la collectivité, comme, par exemple, la reprise
potentielle du personnel du délégataire au terme du contrat ou celle des immobilisations ou des
stocks.
Il est aussi relevé que les documents budgétaires ne contiennent pas la liste des organismes
dans lesquels la commune détient une part du capital, alors même que des sommes figurent, à ce
titre, au compte de gestion.
Il n’existe pas de procédure destinée à identifier ou à recenser dans les états financiers et
suivre l’ensemble des engagements hors bilan que la commune a donnés ou reçus, en prévoyant,
par exemple, une revue périodique des contrats et conventions en vigueur.
La chambre invite la commune à évaluer l'incidence financière des risques encourus du
fait de ces engagements, de façon à mieux les anticiper et mettre en place, en temps opportun, les
actions correctives nécessaires pour les écarter, les contingenter ou les accepter en connaissance
de cause.
L’intégration
des contrôles dans les processus
Les activités de contrôle ont vocation à être intégrées dans les processus qui contribuent à
garantir la soutenabilité budgétaire et la mi
se en œuvre des orientations prises par l’exécutif. La
formalisation de ces processus, et donc des contrôles intégrés en leurs seins, facilite leurs
appropriations par les agents chargés
de les mettre en œuvre.
Le processus de recouvrement des produits locaux
L’instruction n°
11-009-M0 du 25 mars 2011 relative au partenariat entre ordonnateurs et
comptables pour l’amélioration du recouvrement des produits locaux
, recommande aux
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
18
comptables de déterminer avec les ordonnateurs des axes d’amélioration de la
gestion des produits
locaux, et ce, dans le respect de leurs prérogatives.
Ces axes d’amélioration
ont vocation à être insérés dans une convention de services
comptables et financiers (CSCF), afin de simplifier leurs tâches respectives tout en améliorant la
performance du recouvrement et donc la qualité du service rendu.
L’ordonnateur et le comptable assignataire de la commune se sont rapprochés
pour
conclure une telle charte que la commune a adoptée par délibération du 25 juin 2015. Ce document
n’a jamais été signé et aucun élément n’a été porté à la connai
ssance de la chambre attestant de sa
mise en application.
Les indicateurs de qualité des comptes locaux (IQCL) suivis par le comptable assignataire
ne semblent pas avoir été communiqués à la collectivité
qui, dès lors, ne pouvait s’appuyer sur
ces outils pour identifier ses risques et engager des mesures correctrices.
Le processus de recouvrement des produits locaux fait cependant
l’objet d’un suivi.
D’après les
informations communiquées par le comptable, le taux de recouvrement sur les
redevances et droits des services périscolaires et d’enseignement était de 96,51
% en 2014 mais
de seulement 80,83
% en 2015. Plus largement, le taux de recouvrement par produit s’avère moins
élevé en 2015 qu’en 2014, le dél
ai de recouvrement étant passé de 74,39 à 84,3 jours et le montant
moyen des actes de poursuite de 310
€ à 711
€.
Au 31 décembre 2016, les restes à recouvrer sur les comptes de redevables
s’élèvent à
184 324,87
€ dont 85,3
% concernent l’exercice 2016 et 9
,4
% l’exercice précédent. L’essentiel
de ces sommes portent sur la restauration scolaire (45,6 %), les ALSH/CLSH (33,3 %) et
l’occupation du domaine public (6,9
%).
La chambre invite l’ordonnateur à relancer le partenariat avec le comptable assignataire
a
fin d’améliorer le processus de recouvrement
des produits locaux.
Le
processus d’exécution de la dépense publique
La chambre a examiné l’intégration des contrôles de l’ordonnateur dans le
processus
d’exécution de la dépense publique
(engagement, liquidatio
n, mandatement, et, s’agissant du
comptable, paiement) en matière de commande publique, d’octroi des subventions, de
rémunération des agents et d’indemnisation des élus.
Le processus de la commande publique
Au cours de la période 2012-2016, les achats et c
harges externes s’élèvent en moyenne à
2,17
M€ et les dépenses d’équipement à 1,91
M€ soit 4,08
M€ de crédits relevant de l’achat
public.
Aucune procédure formelle n’organise ce processus. En revanche, les chefs de service
susc
eptibles d’effectuer des
achats ont suivi, par le passé, des formations aux règles de la
commande publique.
L’ordonnateur indique
avoir
l’intention d’organiser de nouvelles formations
internes en direction des agents et chefs de service concernés.
Par délégation du conseil municipal, le maire
n’est autorisé
à signer les marchés publics
qu’en deçà d’un seuil
de 50 000
€
HT. Les procédures inférieures à ce seuil sont présentées, pour
information, en commission et au conseil municipal. Au-
delà, la décision d’attribution revient au
conseil municipal, sauf pour les procédures formalisées pour lesquelles elle relève alors de la
COMMUNE DE BEAUGENCY
19
commission d’appels d’offres (
CAO). Même dans ce cas,
l’autorisation de signer le marché
revient à
l’assemblée délibérante
.
La chambre recommande à la commune d’ét
ablir un guide de la commande publique
organisant de façon formelle ce processus, dans le respect de son cadre juridique.
2 : Établir un guide de la commande publique.
L’organisation très prudente des délégations accordées au maire conduit la collectivité
à
communiquer au grand public des informations confidentielles : les comptes rendus des séances
du conseil municipal diffusés par la commune sur son site Internet contiennent des informations
qui sont normalement protégées et ne peuvent pas être librement communiquées. Ainsi, au cours
des années 2015, 2016 et 2017, pour plusieurs procédures, les comptes rendus mentionnent le
nom de l’entreprise, les notes et les prix de l’ensemble des candidats
; parfois, le texte reprend des
commentaires relevant de l’anal
yse des offres.
Les marchés publics et les documents qui s’y rapportent sont des documents administratifs
soumis au droit d’accès institué par le livre III du code des relations entre le public et
l’administration. Ce droit d’accès doit toutefois s’exercer dans le respect
du secret en matière
industrielle et commerciale protégé par les dispositions de l’article L. 311
-6 de ce code. En
application des dispositions précitées, la commission d’accès aux documents administratifs
(CADA) considère ainsi que
« les notes et classements des entreprises non retenues ne sont
communicables qu’à celles
-ci, chacune en ce qui la concerne
»
7
. La commune doit donc se
montrer attentive à la nature et l’étendue des informations portée
s à la connaissance du public.
Jusqu’au 1
er
avril 2016, l’article 133 du code des marchés publics prévoyait qu’
au cours
du premier trimestre de chaque année, le pouvoir adjudicateur devait publier une liste des marchés
conclus l'année précédente, sur le support de son choix. Pour les années 2013 et 2015, cette liste
a été effectivement publiée sur le
profil d’acheteur
de la collectivité. Pour 2014, la liste a été
présentée au conseil municipal du 26 mars 2015 et le compte-rendu de cette séance
précise qu’elle
devait être diffusée sur le site Internet de la commune, ce que la chambre n’a pu vérifier.
Le processus
d’octroi de
subventions
Il est rappelé que la chambre avait réalisé un examen approfondi de ce processus lors de
son précédent contrôl
e et formulé un rappel des dispositions relatives à l’obligation de
conventionnement avec les associations bénéficiant d’une subvention de plus de 23
000
€.
Les masses financières en jeu
Au cours de la période 2012-2016, en moyenne, les subventions versées par la commune
représentent chaque année près de 0,5
M€ dont 98
% sont constituées par des subventions de
fonctionnement qui présentent une forte augmentation de 2012 à 2014 (+ 25,1 %) qui
s’explique
principalement par la hausse des subventions accordées au CCAS (+ 72 %).
S’agissant plus spécifiquement des subventions aux organismes privés, elles s’élèvent à
321 723
€ en 2016 et concernent 80
organismes (nombre relativement stable sur la période) pour
un montant moyen de 4 022
€ (variation annuelle moyenne
de 1,5 % sur la période). En moyenne,
7
Cf. avis n°20161512 ou avis n°20161692 rendus le 26 mai 2016.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
20
quinze organismes reçoivent 81 % de la valeur des subventions et les trois organismes
conventionnés en application de la loi
8
constituent à eux seuls 38,1
% de l’ensemble. Depuis 2013,
la commune accorde chaque année 3
000 € à 4
000 €
aux coopératives scolaires de ses écoles.
Le niveau par habitant des subventions de fonctionnement s’avère, à Beaugency, moins
élevé qu’à l’échelon national (en moyenne 20
% de moins) et présente une évolution plus irrégulière
qui résulte des subventions accordées aux établissements publics rattachés ; en ne retenant que les
subventions aux organismes de droit privé, la dépense par habitant est nettement plus stable
puisqu’elle oscille entre 38
€ et 43
€ pour une valeur moyenne de 40
€ à l’échelle de la période.
Figure 2 : Comparatif du niveau des subventions de fonctionnement par habitant de la commune de Beaugency
avec la moyenne de la strate
Source : fiches comptes individuels des communes (données brutes)
Le vote et l’information sur
les subventions accordées
Le conseil municipal de Beaugency attribue ses subventions par des délibérations
spécifiques sans user de la faculté d’adopter les subventions non assorties de conditions d’octroi,
soit par l
’individualis
ation au budget des crédits par bénéficiaire soit
par l’élaboration d’
un état
annexé au budget comprenant une liste des bénéficiaires avec, pour chacun d'eux, l'objet et le
montant de la subvention
. A l’issue de l’exercice, la commune respecte l’obligation de joindre
au
compte administratif la liste des concours attribués par la commune sous forme de prestations en
nature ou de subventions.
Pour les communes de plus de 3 500 habitants, le décret n° 2006-887 du 17 juillet 2006
prévoyait l’obligation de publier sur un site d’inf
ormation relié au réseau Internet ou sur tout autre
support numérique, une liste annuelle de toutes les subventions versées sous forme monétaire ou
consenties sous la forme d’un prêt, d’une garantie ou d’un avantage en nature à une association de
droit fra
nçais ou à une fondation reconnue d’utilité publique. Cette liste doit comprendre le nom et
l’adresse statutaire de l’organisme bénéficiaire ainsi que le montant et la nature de l’avantage
accordé.
Interrogée sur le respect de ces dispositions, la collectivité a indiqué que
« le compte-rendu
du conseil municipal, auquel est annexée la liste des subventions versées aux associations, est
affiché à la mairie et tenu à la disposition du public. Cette liste comporte le montant attribué ainsi
8
L’office de tourisme, l’association les «
Fous de Bassan » et le comité des fêtes de Beaugency.
COMMUNE DE BEAUGENCY
21
que l’association at
tributaire. Le compte-rendu du conseil municipal est également diffusé sur le
site internet de la ville avec la liste des subventions attribuées aux associations, leur montant et
l’attributaire.
»
.
Ce dispositif ne semble pas de nature à satisfaire aux exigences du décret dans la mesure
où cette liste constitue un récapitulatif de l’ensemble des subventions accordées. Or, en faisant
référence au compte-rendu de la séance du conseil municipal ayant attribué les subventions -
même en considérant que le tablea
u annexe soit disponible (ce que les recherches effectuées n’ont
pas permis d’établir), dans la mesure où plusieurs délibérations sont
adoptées au cours de
l’exercice
-
il n’y a pas de liste unique. En outre, les informations ainsi communiquées ne sont
pas
aussi complètes que ne l’exige le décret.
Depuis le 1
er
août
2017, l’obligation de publication ne concerne plus que les subventions
faisant l’objet d’une convention signée. En revanche, les informations à communiquer concernent
désormais l’ensem
ble des données essentielles telles que définies par le décret n° 2017-779 du 5
mai 2017.
La chambre invite la collectivité à mettre sa communication sur l’octroi de subvention
s
en conformité avec les dispositions de ce décret.
Le respect de l’obligation de conventi
onnement
Les précédents travaux de la chambre l’ayant conduite à relever le non
-respect des
obligations en la matière, les relations avec les associations ont fait l’objet d’un suivi afin de
vérifier l’évolution des pratiques communales.
Sur la période 2012-
2016, trois associations bénéficient systématiquement d’un total de
subvention supérieur à 23 000
€ et font l’objet d’une convention.
En 2014, en raison du versement
d’une subvention exceptionnelle de 5
000
€, une quatrième association
a légèrement dépassé ce
seuil,
sans signature d’une
convention.
La chambre relève qu’aucun dispositif de contrôle interne
n’a permis à la commune d’éviter ou d’anticiper cette situation.
Des relations partenariales présentant un risque de requalification juridique
De 2012 à 2015, la commune a, chaque année, comptabilisé en subvention de
fonctionnement aux associations des sommes qui ne peuvent répondre à cette définition.
Tel est le cas des conventions conclues le 16 juin 2006 avec deux associations. En effet,
en prévoyant que la commune leur
délègue l’organisation administrative de la Foire à la brocante
,
de la braderie du mois de juillet et de la foire aux vins, ces conventions montrent que les
associations ne sont pas à l’initiative de ces manifes
tations. En outre, elles
prévoient qu’en
contrepartie des frais engagés pour la prospection des exposants, les réponses écrites et
téléphoniques aux demandes d’emplacements et l’engagement des dépenses nécessaires aux
manifestations, la ville leur versera une somme égale aux deux tiers du produit des droits de place
perçus. De fait, la somme versée par Beaugency constitue une rémunération des prestations
identifiées dans la convention.
La commune doit se montrer vigilante sur la nature juridique de ses relations avec les
associations afin de distinguer les subventions des opérations relevant des règles de la commande
publique.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
22
Les régies
d’avances
et de recettes
Alors que l’article R.
1617-17 du CGCT prévoit que les régisseurs «
sont soumis au
contrôle du co
mptable public assignataire et de l’ordonnateur ou de leurs délégués
», les règles
relatives à l'organisation, au fonctionnement et au contrôle des régies des collectivités territoriales
et de leurs établissements publics sont rassemblées dans l’instructio
n codificatrice n°06-031-A-
B-M du 21 avril 2006. Celle-ci prévoit notamment que
le contrôle sur place de l’ordonnateur ou
de son délégué s’exerce selon les périodicités et modalités déterminées par ces autorités
afin de
s’assurer du bon fonctionnement des
régies.
Au 31 décembre 2016, la commune dispose de onze régies de recettes et de deux régies
d’avance
s.
À cette date, le total des encaissements réalisés en régies est d’environ 0,41
M€.
La question du maintien des
régies d’avances et de recettes
est régulièrement réexaminée
par la commune. Des modes de perception plus fiables sont privilégiés, et dans le cas contraire,
elle procède à leur regroupement, lorsque cela est possible. Cinq régies de très faible volume
financier ont ainsi été supprimées en 2015 et 2016.
Une réflexion d’ensemble sur la constitution ou la suppression de régies
est en cours et les
moyens de paiement ont été modernisés pour certaines d’entre elles. Mais une fois instituées, les
régies sont peu contrôlées par l’ordonnateur
, e
n particulier pour se prémunir des risques d’erreurs
ou de fraude. Interrogé sur ses propres contrôles, il a seulement produit des procès-verbaux de
vérifications effectuées par le comptable. Ce dernier s’est doté d’un
plan de vérification qui fait
apparaître une diminution du nombre de contrôle
: alors qu’il y avait au moins une vérification
par an au cours de la période 2011-2013, seuls deux contrôles ont eu lieu en 2015 et aucun en
2014 et 2016.
L’examen des bénéficiaires de l’indemnité de
responsabilité des régisseurs fait apparaître
que deux agents l’ont perçu
e
sans que cela ne résulte des arrêtés produits par l’ordonnateur.
Enfin, il est relevé qu’un même agent est nommé régisseur d’une régie de recette
s
et d’une
régie d’avance
s au titre du point accueil jeunes. La situation de cette
régie d’avance
s
s’avère
ambiguë puisque dans le tableau de suivi produit par la commune, elle ne figure ni dans les régies
d’avances ni dans les régies supprimées. En 2016, la régie de recettes du point accueil jeunes a
été revue mais les arrêtés
correspondants n’évoquent pas la régie d’avance.
La chambre rappelle à l’ordonnateur qu’il doit procéder à un contrôle régulier de ses régies
et tenir à jour leur référentiel et leur cadre juridique. Elle lui recommande de renforcer ses
contrôles de la situation financière et du fonctionnement des régies en articulation avec les
contrôles du comptable.
3 : Renforcer les contrôles de la situation financière et du
fonctionnement des régies de la collectivité et les articuler avec ceux du comptable public.
Le système
d’information
La qualité de son système d’information
financier a permis à
Beaugency de s’engager
dans
la dématérialisation de l’exécution budgétaire dans le cadre du
protocole d’échange standard
COMMUNE DE BEAUGENCY
23
Hélios, dans sa version deux, à compter du 30
janvier 2014, soit presque un an avant l’échéance
légale. Fin 2016, les pièces comptables (bordereaux, titres et mandats) étaient dématérialisées.
En revanche, la numérisation des pièces justificatives demeure partielle et perfectible. En
2016, sur les 4 577 mandats et 1 051 titres du budget principal, seuls quatorze mandats disposent
d’au moins une pièce justificative dématérialisée. Sur cet exercice, les pièces justificatives de la
paye ne sont pas présentes au sein du compte de gestion dématérialisé alors même que les accords
locaux de leur dématérialisation avaient été conclus dès 2009. Par ailleurs, plusieurs bordereaux
ne comportent pas de signatures électroniques.
Les fonctions supports (comptabilité, ressources humaines), ainsi que la communication
interne et externe, reposent désormais sur des systèmes
d’information
. Les fonctions métiers en
sont également dépendantes, à des degrés divers, mais parfois déterminants. En dépit de leur
incidence majeure sur l’organisation et le
fonctionnement de la collectivité, celle-
ci n’a pas
structuré d’
instances spécifiques de gouvernance à même de se prononcer sur les grandes
évolutions souhaitables, de déterminer les priorités stratégiques et d’arbitrer entre les différents
projets informatiques.
La commune n’a pas encore établi de cartographie de son système d’information.
La
chambre l’invite à le faire et à structurer ses instances de gouvernance.
La fonction ressources humaines concentre les points de faiblesse du système
d’information.
Au cours de la période sous revue il est constaté que la commune ne dispose pas
d’un système de suivi automatisé de contrôle des présences et que la paie est administrée à l’aide
d’une application informatique obsolète pour laquelle la ville n’a pas acquis
les mises à jour
intégrant les fonctionnalités plus élaborées proposées par l’éditeur. Cette situation conduit les
services à saisir les valeurs variables de rémunération, notamment le temps de travail et les heures
supplémentaires, sur un tableur. Ces éléments sont ensuite ressaisis par les agents en charge de la
paie.
Cette procédure ne prévient pas suffisamment le risque d’enregistrer des informations
inexactes sur le temps de travail. Une nouvelle v
ersion de l’application
est en cours de
déploiement afin de remédier aux dysfonctionnements constatés.
Au-delà des considérations matérielles, la commune doit également se montrer vigilante
sur la qualité de saisie et de
restitution de l’information.
Ainsi, la saisie des données de paye ne
respecte pas toujours le cadre de présentation prévu :
-
même s’il s’agit d’une mention facultative, il a pu être constaté que le numéro d'inscription
au répertoire (NIR) n’est
pas toujours correctement saisi. Par exemple, sur la période 2010-
2016, 40,4 % des agents ont au moins deux NIR et 51,4 % ont un NIR incomplet (inférieur
à quinze chiffres) ;
-
au regard du schéma de dématérialisation des données de paye, le statut des agents n’est
codifié que pour quatre des six valeurs possibles de sorte qu’une requête sélectionnant les
emplois fonctionnels ou les contrats aidés ne donne aucun résultat alors même que la
commune compte chaque année deux emplois fonctionnels (le directeur général des
services et le collaborateur de cabinet) et plusieurs emplois aidés.
-
le
bulletin de paie doit faire apparaître la période et le nombre d’heures de travail auxquels
se rapporte le salaire en distinguant, s’il y a lieu, les heures payées au taux normal et celles
qui comportent une majoration pour heures supplémentaires ou pour toute autre cause et
en mentionnant le ou les taux appliqués aux heures correspondantes. À Beaugency, bien
qu’indiquées de manière séparées dans le champ «
Nbre Heures Sup », les heures
supplémentaires sont également incluses dans le champ « Nbre Heures ».
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
24
Les saisies dans le système d’information, parfois réalisées de manière peu organisée,
laissent entrevoir la faiblesse des contrôles automatiques. Ainsi, à propos des heures
supplémentaires, ce n’est qu’à compter de 2017 que la commune a mis en place un s
uivi
uniformisé des heures réalisées ou récupérées. Auparavant, chaque service disposait de son propre
suivi, sur cahier ou tableur, selon des modalités non homogénéisées. Le
système d’information
des ressources humaines ne permettait pas une saisie décentralisée des demandes de congés ou
des déclarations d’heures supplémentaires. Le changement de logiciel devrait permettre de réduire
les tâches chronophages, d’uniformiser et fiabiliser ces informations. Pour mémoire, il est rappelé
que le versement des indemnités horaires pour travaux supplémentaires est subordonné à la mise
en œuvre par l’
employeur de moyens de contrôle automatisé permettant de comptabiliser de façon
exacte les heures supplémentaires accomplies.
L’état du personnel figurant au compte admin
istratif ne respecte pas la présentation de la
maquette budgétaire et les totaux affichés ne sont pas toujours justes. Enfin, selon cet état, il est
constaté un fort décalage entre les emplois budgétaires ouverts et les effectifs réellement employés
par la collectivité. Le niveau des emplois budgétaires (en constante augmentation) ne reflète ni la
réalité des emplois pourvus (en décroissance depuis 2014), ni la volonté de la collectivité de
maîtriser ses effectifs (l’écart entre les deux valeurs présente un
e variation annuelle moyenne de
15,1 %).
Tableau 2 : Comparaison des emplois budgétaires ouverts et des emplois pourvus (hors emplois aidés)
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Nombre d’emplois budgétaires ouverts
(a)
209
223
232
244
248
4,4 %
Nombre
d’emplois pourvus (tous statuts
)
(b)
160
169
171
170
162
0,3 %
écart (c= a
–
b)
49
54
61
74
86
15,1 %
Source : états du personnel annexés au compte administratif (2012 à 2016)
Le pilotage du contrôle interne
La
collectivité n’a pas formalisé son dispositif de contrôle interne. Elle n’a pas procédé à
une cartographie de ses risques ni mis en œuvre de plan d’action en vue de les maîtriser. La
chambre a toutefois relevé des éléments ponctuels qui concourent à la fiabilité des processus
comptables et financiers.
Cependant, le contrôle interne ne s’inscrit pas dans une démarche d’ensemble, organisée
et documentée, au sein de la commune, et les principaux éléments de maîtrise des risques
comptables et financiers sont intégrés aux progiciels de gestion utilisés. En dehors de ceux-ci, les
procédures ne sont pas ou peu formalisées (mode opératoire, résultats, mesures correctives
envisageables). Il n’y a pas de stratégie de contrôle (modalités, périodicité). Il apparaît en e
ffet
que certains contrôles ne sont pas effectués, comme, par exemple, le contrôle de la liquidation des
rémunérations. De plus, l’efficacité des contrôles non intégrés aux progiciels repose uniquement
sur le facteur humain et s’avère donc très dépendant d
e leurs compétences, de leur mémoire, de
leur disponibilité et de la stabilité des agents en poste.
COMMUNE DE BEAUGENCY
25
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
Aucune disposition législative ou règlementaire n’impose à une collectivité territoriale de
formaliser son dispositif de contrôle
interne. Pour autant, il est rappelé qu’il appartient à
l’ordonnateur d’organiser ses services de la manière qui lui semble la plus appropriée de façon
à gérer les risques susceptibles de compromettre la réalisation des opérations conduites par la
commune, la fiabilité de ses informations financières et la conformité de ses actes aux lois et aux
règlements en vigueur.
LA FIABILITE DES COMPTES
Dans son précédent contrôle la chambre avait relevé plusieurs inexactitudes témoignant
d’une tenue de la comptabil
ité insuffisamment précise. Les constats opérés lors de la présente
instruction révèlent que cette situation n’a guère évolué.
Les imputations comptables
L’examen des comptes de Beaugency montre qu’aux erreurs d’imputations qui
correspondent à une analyse
erronée du flux comptable, s’ajoute également l’absence de
continuité des méthodes employées.
Le système de codification comptable par nature, de dépenses et de recettes, permet au
lecteur des comptes de porter une analyse sur l’activité de l’organisme, se
s modalités de
réalisation et son financement. À ce titre, la fiabilité avec laquelle la codification est appliquée est
importante puisqu’une application défaillante peut conduir
e à une interprétation erronée.
Les constats effectués, dont le détail a été fourni à la collectivité, concernent plusieurs
exercices et plusieurs natures de dépenses ou de recettes. Certains
d’entre eux
sont peu
significatifs en raison de leur montant tandis que d’autres sont susceptibles de modifier la lecture
des comptes du fait de leur dénaturation ou des sommes en jeu.
Outre la codification par nature, la commune ne respecte pas la logique et les règles
d’imputation de la classification fonctionnelle telles que définies par l’instruction M14.
Le rattachement des charges et produits
La ville soutient que les rattachements sont effectués à partir des engagements non soldés
au terme de la journée complémentaire et dont le service fait a été constaté. Ce dispositif ne
s’applique toutefois qu’aux engagements non récurrents d’une vale
ur supérieure à 100
€ puisque
les charges récurrentes présentant une périodicité identique chaque année ou courant sur une
année complète n’ont pas besoin d’être rattachées. La commune procède également au
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
26
rattachement des intérêts courus non échus en s’ap
puyant sur les calculs réalisés à partir de son
logiciel de gestion de la dette.
Lors de son précédent contrôle, la chambre avait relevé l’existence du rattachement de
certaines charges et avait enjoint de mettre en place celui des produits et des intérêts courus non
échus (ICNE) liés aux emprunts mobilisés. La commune
s’était
alors engagée à respecter le
principe d’indépendance des exercices.
La chambre constate la mise en place du suivi des ICNE mais relève
l’absence de
ratachement des produits sur
l’ensemble de la période 2012
-2016. Elle recommande à la commune
d’améliorer le recensement et la comptabilisation des charges et produits sur l’exercice, en
particulier pour les produits et charges constatés d’avance.
4 : Veiller au rattachement des charg
es et des produits à l’exercice
concerné, en particulier pour les produits et les charges constatés d’avance.
Le suivi des immobilisations en cours
Le compte 23 « immobilisations en cours » a pour objet d’inscrire au bilan la valeur des
travaux afférents à
des immobilisations non achevées à la fin de l’exercice. Au fur et à mesure de
l’achèvement des biens ou de leur mise en service, le compte
23 doit faire l’objet de virements
aux comptes
d’immobilisations
21 correspondants par opérations d’ordre non budgé
taire.
Lors de son dernier contrôle la chambre avait souligné qu’aucun état récapitulatif des
immobilisations achevées n’était établi par l’ordonnateur à l’attention du comptable afin de lui
permettre d’établir les écritures susmentionnées. Elle constate l’apurement régulier des
immobilisations en cours
mais relève que la commune n’a pas produit l
es certificats attestant de
leur achèvement pour la période 2012-2016.
L’examen des mouvements comptables entre les comptes 23 et 21 ne montre pas d’écarts
pour les exercices 2014 à 2016. Pour 2012 et 2013, l
es écarts s’expliquent essentiellement par des
changements d’imputation non
budgétaire.
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
La chambre observe
que ses constats précédents demeurent d’actualité concernant
l’existence d’in
exactitudes sur les imputations comptables, le rattachement des produits et les
immobilisations en-
cours. Ces difficultés pourraient résulter d’un manque d’homogénéité des
pratiques et des connaissances au sein du service des finances et, pour certaines op
érations, d’une
maîtrise des écritures comptables à parfaire.
La chambre prend acte de la volonté du maire qui reconnait que la qualité des imputations
comptable est perfectible,
de mettre en œuvre ses préconisations, notamment en amenant le
service municipal des finances/comptabilité à mettre à jour ses procédures et les compétences de
ses agents.
COMMUNE DE BEAUGENCY
27
ANALYSE DE LA SITUATION FINANCIERE
L’analyse financière porte sur
les exercices 20
12 à 2017. L’examen de la fiabilité des
comptes a révélé des imperfections, notamment au niveau des choix d’imputation comptable, qui
sont susceptibles de modifier la présentation comptable ou la détermination de certains agrégats
et ratios. À défaut de di
sposer du même niveau de précision, l’exercice 2017 ne bénéficie pas des
mêmes retraitements que ceux opérés sur les exercices précédents.
Les performances financières annuelles
L’examen des performances financières annuelles recouvre l’analyse des flux gé
nérés par
l’activité de la commune et
, en particulier,
la formation et l’évolution de son autofinancement.
Les marqueurs
d’autofinancement
Sur la période 2012-
2017, l’excédent brut de fonctionnement (EBF) présente une variation
annuelle moyenne négative (- 4
%). L’effet ciseau est particulièrement sensible en 2014
, année
où
les produits de gestion s’avèrent inférieurs à ceux de 2012 (
- 53 607
€) alors qu’en parallèle,
les charges se sont accrues (+ 484 372
€).
Entre 2014 et 2017, la situation se redresse légèrement,
le taux de variation des produits et des charges s’étant inversé
: les premiers présentent une
croissance de 3,1 % tandis que les secondes sont stables (+ 0,1 %). Toutefois, cette évolution ne
permet pas de renouer avec les équilibres précédents ;
l’EBF de la commune
passe de 14,6 % des
produits de gestion en début de période, soit un niveau déjà considéré comme insuffisant, à
seulement 11,6 % en 2017.
L’autofinancement brut,
qui intègre les éléments financiers et exceptionnels, affiche une
situation plus favorable sur la période 2012-2016 (variation annuelle moyenne de + 2,5 %)
puisqu’il représente, en 2016, 13,7
% des produits de gestion, soit sa meilleure valeur depuis 2011.
Cependant, cette situation doit être doublement nuancée
: d’une part, le niveau atteint demeure
globalement insuffisant et d’autre part, l’exercice 2016 intègre un produit exceptionnel
de
393 534
€, lié
à la régularisation d’un dispositif de
location-vente, sans lequel la CAF brute se
situerait à 9,5 % des produits de gestion, soit une valeur toujours inférieure à celle de 2012
(12,4 %) et correspondant à la situation constatée fin 2017 (9,6 %).
De 2012 à 2017
, l’annuité en capital de la dette diminue, pas
sant de 704 703
€ à 660
875
€,
soit une variation annuelle moyenne de - 1,3
%. Là encore, l’exercice 2014 marque une césure
puisque précédemment l
’annuité diminuait chaque année
alors qu’elle progresse désormais
régulièrement (+ 2,9 % entre 2014 et 2017).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
28
Tableau 3 : Formation
et évolution de l’autofinancement sur la période 2012
-2017
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Produits de gestion (A)
9 463
9 535
9 409
9 387
9 487
9 705
0,5 %
Charges de gestion (B)
8 078
8 204
8 563
8 477
8 438
8 575
1,2 %
Excédent brut de fonctionnement (A-B)
1 385
1 331
847
910
1 050
1 129
-4,0%
en % des produits de gestion
14,6 %
14 %
9 %
9, 7%
11,1 %
11,6 %
-
+/- Résultat financier (réel seulement)
-223
-184
-180
-200
-204
-196
-2,5 %
+/- Autres produits et charges excep. réels
15
33
3
47
454
-2
-
= CAF brute (C)
1 177
1 180
670
757
1 299
931
-4, 6%
en % des produits de gestion
12,4 %
12,4 %
7,1 %
8,1 %
13, 7%
9,6 %
-
- Annuité en capital de la dette (D)
705
654
642
660
680
661
-1,3 %
= CAF nette ou disponible (C-D)
473
526
27
97
620
270
-10,6 %
part de la CAF nette en % de la CAF brute
40,1 %
44,6 %
4,1 %
12,8 %
47,7 %
29 %
-
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
L’évolution de l’annuité de la dette a permis de maintenir une CAF nette constamment
positive même si elle
n’était
que de 27 136
€ en 2014. Fin 2017, elle représente 29
% de la CAF
brute so
it, en retraitant les éléments exceptionnels de l’année 2016, un taux en constante
amélioration depuis 2014 mais qui demeure inférieur à celui de 2012.
Compte tenu du contexte économique et notamment de la baisse des dotations versées par
l’État, l’ensemble des communes de la même strate voient leurs marqueurs d’autofinancement
diminuer. Toutefois, comparativement, le cycle d’exploitation de Beaugency a moins bien résisté
ce qui soulig
ne l’effort encore nécessaire. A
contrario, malgré une évolution contrastée, la CAF
de Beaugency affiche une variation annuelle moyenne plus favorable que celle de sa strate. Cette
situation doit cependant être relativisée : en décomptant le produit exceptionnel précité, la CAF
brute serait de 117
€ par habitant au lieu de 168
€, ce qui conduit alors à une variation annuelle
moyenne négative (- 5,7 %). Indépendamment de ce retraitement, les valeurs balgentiennes par
habitant demeurent inférieures à celles de la strate, notamment pour la CAF brute.
Tableau 4 : Comparaison
de l’autofinancement de Beaugency avec celui de la strate
En euros par habitant
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
EBF
Beaugency
174
168
108
118
135
-6, 1%
Strate
221
210
189
199
202
-2,2 %
CAF brute
Beaugency
148
149
86
98
168
3,2 %
Strate
190
181
168
171
180
-1, 3%
CAF nette
Beaugency
59
67
3
12
80
7,9 %
Strate
111
102
88
83
85
-6,5 %
Source : fiches comptes individuels des communes et fiches AEFF
COMMUNE DE BEAUGENCY
29
La structure des charges courantes
Outre les charges de personnel dont la prédominance s’accentue au fil du temps, les
charges de gestion comprennent les charges à caractère général, les subventions de
fonctionnement et les autres charges de gestion. L’ajout des charges financières permet d’obtenir
les charges courantes.
Figure 3 : Structure moyenne des charges courantes du budget principal au cours de la période 2012-2016
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après les comptes de gestion
De 2012 à 2017, les charges courantes présentent une variation annuelle moyenne
(+ 1,1 %) sensiblement équivalente à celle des charges de gestion (+ 1,2 %) ce qui souligne la
relative stabilité des charges financières en proportion de cet agrégat (2,3 % des charges courantes
en moyenne).
Cette évolution globale masque toutefois une forte dégradation de 2012 à 2014 (+ 6 %)
suivie d’une amélioration de la situation entre 2014 et 2017 (+
0,1 %). Les différentes
composantes ne présentent pas toutes la même évolution. Les charges à caractère général et les
autres charges de gestion affichent une variation annuelle moyenne négative (respectivement
- 1,7 % et - 5,9 %), celles des charges de personnel (+ 2,6 %) et des subventions de
fonctionnement (+ 2,4
%) s’avèrent positives
et supérieures à l’évolution de l’agrégat.
Depuis 2014, les charges à caractère général diminuent régulièrement (- 7,8 %). Cette
maîtrise des dépenses se décline sur les achats (- 11,1 % de 2014 à 2016) qui représentent, en
moyenne, 48,2 % du total ou à moindre échelle, sur les frais postaux et de télécommunications
(3,6 % du total mais en baisse constante sur la période avec une variation annuelle moyenne de
- 12,2 %) ou sur les assurances et frais bancaires (- 16,5
%). S’agissant des dépenses de transpor
ts
ou de publicité, publications et relations publiques qui représentent chacune un peu moins de 3 %
du total, on constate un effort plus marqué en 2016 (respectivement - 35,8 % et - 29,6 % par
rapport à 2015) qui s’explique, pour le transport, en partie p
ar une révision du service et la
passation d’un marché plus favorable à la collectivité.
A
contrario, alors qu’ils représentent
24,3 % du total des charges à caractère général, les contrats de prestations de services présentent
une valeur croissante avec une variation annuelle moyenne de + 2,2
% sur l’ensemble de la
période, soit une augmentation de 5 % entre 2014 et 2017.
Au sein des achats, les postes énergie-électricité (29,7
%), fournitures d’entretien (24,6
%)
et alimentation (19,6 %), représentent, à eux seuls, 73,8 % de la valeur moyenne dépensée. Sur
ces trois postes, la diminution constatée sur l’alimentation est la plus dynamique.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
30
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après les comptes de gestion
et les extractions de
comptabilité produites par l’ordonnateur
De 2012 à 2017, les autres charges de gestion diminuent, passant de 298 690
€ à 220
533
€,
soit une baisse annuelle moyenne de - 5,9 %. Cette évolution masque toutefois la stabilité des
composantes pérennes (soit 81
% de l’ensemble)
: les indemnités et frais d’élus s’établissent
, en
moyenne, à 131 897
€ avec une variation annuelle moyenne de
+ 1,3 %, les contingents et
participations obligatoires à 54 179
€
(- 2,4 %). Les contributions aux organismes de regroupement
demeurent à 9 200
€ de 2012 à 2016
, puis diminuent en 2017 en raison de la transformation en pôle
d’équilibre territorial et rural (
PETR) du syndicat mixte du pays Loire Beauce.
Ainsi, seules les variations de composantes irrégulières par nature, expliquent le constat de
départ
: d’une part, en 2012 la commune a constaté un niveau élevé d’admissions en non
-valeur
(103 324
€) dont 82,1
% provient de la défaillance d’un unique débiteur et, d’autre part, des
subventions d’équilibre versées au budget
annexe cinéma et pour les exercices 2014 et 2015, du
reversement à l’école privée Notre
-
Dame du fonds d’amorçage lié à la réforme des rythmes
scolaires.
De 2012 à 2017, les charges financières de la commune, qui représentent en moyenne
197 912
€, soit 2,3
% des charges courantes, sont relativement stables et constamment inférieures
à celles constatées au niveau de sa strate. 9,3 % des montants sont constitués par des frais dûs aux
écarts de change en capital (cf. infra 5.2.3).
Figure 6 : Comparatif du niveau des charges financières par habitant de la commune de Beaugency
avec la moyenne de la strate
Source : fiches comptes individuels des communes
Figure 4 : Évolution de la valeur en euros des 6 postes
représentants 86 % des achats
Figure 5 : Structure moyenne des achats au cours de la
période 2012-2017
COMMUNE DE BEAUGENCY
31
La structure des produits de fonctionnement
Les produits de gestion peuvent être répartis en trois sous-ensembles en fonction du degré
de maîtrise de la collectivité sur leur valeur et leur évolution. On distingue ainsi les ressources
dites flexibles, car liées à la fiscalité ou aux produits des services et du domaine, pour lesquelles
la commune peut agir sur les taux ou déterminer les prix, des ressources dites rigides, pour
lesquelles la commune n’a pas d’influence directe en raison de leur caractère institutionnel ou
intercommunal. Enfin, les travaux en régie, ou production immobilisée, constituent le troisième
sous-
ensemble. Ces recettes proviennent d’opérations comptables visant à valoriser la création
d’actifs par la collectivité pour elle
-même afin de compenser les charges correspondantes.
Sur la période 2012-2016, en moyenne, les produits rigides constituent 48,2 % des produits
de gestion et les produits flexibles 50,3 % contre seulement 1,4 % pour la production immobilisée
et les travaux en régie.
Le total des produits de gestion ne varie pas (+ 0,1 %). Cette apparente stabilité masque
toutefois d’importantes disparités dans leur composition. Si la variation annuelle moyenne des
produits flexibles est de + 3,1 %, les trois dernières années marquent une solide augmentation
(+ 12,6 %) qui résulte de celle constatée sur les ressources fiscales propres (+ 14,1
%). À l’opposé,
avec une diminution annuelle moyenne de - 2,9 % et une diminution brute de - 10,6 %, les
produits rigides se contractent dans un mouvement inverse.
De fait, dans un contexte de baisse des dotations et participations (variation annuelle
moyenne de - 4,4 % et diminution brute de - 14,9 % entre 2014 et 2016), la commune a privilégié
l’augmentation de ses ressources fiscales et d’exploitation
à la diminution de ses dépenses.
Tableau 5 : Répartition des recettes de fonctionnement selon leur nature
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
3 783
3 960
3 857
4 047
4 401
4 581
3,9 %
+ Ressources d'exploitation
776
768
708
759
740
1 103
-
= Produits flexibles (a)
4 559
4 728
4 565
4 806
5 142
5 683
-
Ressources institutionnelles (dotations et
participations)
2 791
2 684
2 741
2 580
2 334
1 888
-
+ Fiscalité reversée par l'interco et l'État
1 953
1 961
1 972
1 916
1 881
1 966
0,1 %
= Produits rigides (b)
4 744
4 645
4 714
4 496
4 214
3 854
-
Production immobilisée, travaux en régie (c)
160
162
131
85
132
168
0,9
%
= Produits de gestion (d = a+b+c)
9 463
9 535
9 409
9 387
9 487
9 705
0,5%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
; retraitement des
recettes perçues auprès de la CAF du Loiret (sauf 2017)
Les produits flexibles
Seul composant des produits de gestion en croissance, les produits flexibles augmentent
régulièrement, passant de 4,56
M€ en 2012 à 5,14
M€ en 2016, soit une variation annuelle
moyenne de + 3,1
%. Cette situation résulte uniquement de l’évolution des ressources fiscales
propres (+ 3,9
%) puisque celle des ressources d’exploitation s’avère négative (
- 1,2 %).
De 2012 à 2017, avec une variation annuelle moyenne de + 3,9 % et un montant moyen
de 3,69
M€, les impôts locaux
-
c’est
-à-dire
la taxe d’habitation, la taxe sur le foncier bâti et la
taxe sur le foncier non bâti - constituent 90 % des ressources fiscales. Le solde est constitué de
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
32
4,7
% d’autres taxes (taxe additionnelle sur les droits de mutation), 3,6
% de taxes sur les activités
industrielles (essentiellement la taxe sur l’électricité) et 1,4
% de taxes sur les activités de service
et domaine (droits de place et taxes de séjour).
Tableau 6 : Évolution et composition de la ressource fiscale
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Taxes foncières et d'habitation
3 382
3 541
3 486
3 612
4 005
4 097
3,9 %
+ Autres impôts locaux ou assimilés
26
7
-
= Impôts locaux
3 382
3 541
3 486
3 637
4 013
4 097
3,9 %
- Restitution et reversements sur impôts locaux (hors
péréquation)
3
0
0
5
0
0
NS
= Impôts locaux nets des restitutions
3 379
3 541
3 486
3 633
4 012
4 097
4,4 %
+ Taxes sur activités de service et domaine
44
65
58
73
69
44
0 %
+ Taxes sur activités industrielles
128
150
142
137
147
189
8 %
+ Taxes liées à l'environnement et l'urbanisation
16
17
17
18
19
0 %
+ Autres taxes (dont droits de mutation à titre onéreux)
214
187
154
188
173
231
1, 5 %
= Ressources fiscales propres (nettes des restitutions)
3 783
3 960
3 857
4 047
4 401
4 581
3,9 %
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
Figure 7 : Répartition moyenne du produit des impôts locaux pour la période 2012-2016
Source : fiches AEFF
En 2016, la commune a modifié ses taux de fiscalité, restés inchangés depuis 2010. Ils ont
augmenté de 16,81 % à 18,67
% pour la taxe d’habitation, de 25,86
% à 28,73 % pour la taxe sur
le foncier bâti et de 50,1 % à 55,65 % pour la taxe sur le foncier non bâti. Si les taux communaux
des deux premières taxes étaient déjà plus élevés que ceux de s
a strate (de 2012 à 2015, l’écart
moyen est de 2,3 points pour la TH et de cinq points pour la TFB), depuis cette augmentation, le
taux de la taxe sur le foncier non bâti se situe presque à son niveau
alors qu’il était jusqu’alors
in
férieur d’au moins sept
points.
Le différentiel de taux s’explique en partie par un niveau des bases fiscales sensiblement
inférieur à celui de la strate. Avec une variation annuelle moyenne de + 3 %, les bases fiscales du
foncier bâti présentent une dynamique supérieure à celle de la strate (+ 1,6 %).
Plus globalement, jusqu’en 2015, le prélèvement fiscal par habitant était très proche de
celui de la strate (deux euros de plus par habitant en 2014). Depuis 2016 et la hausse des taux,
Beaugency se démarque et prélève désormais 54
€ de plus par habitant.
COMMUNE DE BEAUGENCY
33
Figure 8 : Comparaison des taux de fiscalité de la commune de Beaugency avec ceux de la moyenne nationale
Source : fiches comptes individuels des communes
Tableau 7 :
Comparaison de l’évolution du produit par habitant des impôts locaux de Beaugency et de
la strate
Montants en euros par habitant
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Produit des impôts locaux - Beaugency
432
455
453
478
525
5,0%
évolution par rapport à N-1
5,3%
-0,4%
5,5%
9,8%
Produit des impôts locaux - Strate
437
448
451
468
471
1,9%
évolution par rapport à N-1
2,5%
0,7%
3,8%
0,6%
écart Beaugency / strate
-5
7
2
10
54
-
Source : fiches comptes individuels des communes
Figure 9 : Comparaison du niveau par habitant des impôts locaux entre Beaugency
et la moyenne nationale de la strate
Source : fiches comptes individuels des communes
De 2012 à 2016, en moyenne, les ressources d’exploitation constituent 15,8
% des produits
flexibles ou 7,9 % des produits de gestion et présentent une diminution annuelle moyenne de -
1,2 %. Cette évolution masque cependant un renversement tendanciel à compter de 2014, année
où les ressources d’exploitation se sont révélées être à leur
plus bas niveau.
Sur cette période, les redevances et droits des services représentent, en moyenne, 75,9 %
des ressources d’exploitation et proviennent essentiellement des services à caractère social
(39,7 % du produits des redevances et droits des services) et des services périscolaires et
d’en
seignement (48,3 %). Les services à caractère social recouvrent le multi accueil (59,4 %) et
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
34
l’accueil de loisirs sans hébergement (40,5
%), les services périscolaires et d’enseignement
, la
cantine (80,9
%), l’accue
il périscolaire (18,7 %) et le transport scolaire (0,4 %).
En 2017, les ressources d’exploitation s’élèvent à 1,1
M€ mais ce montant ne peut être
directement comparé aux exercices précédents du fait de l’absence de retraitement des recettes
perçues auprès
de la Caisse d’allocations familiales.
Tableau 8 : É
volution et composition des ressources d’exploitation de la commune
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Ressources d'exploitation (a +b)
776
768
708
759
740
1 103
-
Ventes diverses, produits des services et du
domaine et remboursements de frais (a)
684
691
633
685
668
1 050
-
dont redevances et droits des services
558
564
552
580
594
993
-
dont à caractère culturel
35
34
32
34
37
43
-
dont à caractère sportif
29
27
27
34
30
34
-
dont à caractère social
228
242
193
237
231
549
-
dont droits des services périscolaires et
d'enseignement
264
260
294
270
288
352
-
dont autres produits d’activités annexes
2
0
5
5
8
15
-
Autres produits de gestion courante (b)
92
77
75
73
72
53
-5,9 %
dont revenus locatifs et redevances
85
70
68
68
67
47
-5,7 %
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
; retraitement des
recettes perçues auprès de la CAF du Loiret (sauf 2017)
Les produits rigides
Sur la période 2012-
2016, les produits rigides s’établissent en moyenne à 4,56
M€ et
diminuent régulièrement (variation annuelle moyenne de - 2,9 %). Leur part dans les produits de
gestion est passée de 50,1 % à 44,4 %.
Fin 2016, les produits rigides se décomposent à 55,4 % en ressources institutionnelles et à
44,6 % en fiscalité reversée. Cette proportion, sensiblement différente de celle constatée en 2012
(respectivement 58,8 % et 41,2
%), s’explique par l’évolution des ressources institutionnelles
(variation annuelle moyenne de - 4,4 %) et notamment la baisse significative de la dotation
forfaitaire (variation annuelle moyenne de - 10,2
%) qui n’est que très partiellement compensée
par la revalorisation de la dotation de solidarité rurale (variation annuelle moyenne de + 10,4 %).
Sur les exercices 2015 et 2016, la commune contribue au « redressement des finances
publiques » à hauteur de 175 768
€. Si e
lle bénéficie des reversements de fiscalité opérés au titre
du fond national de garantie individuelle des ressources (FNGIR) pour un montant moyen stable
de 59 155
€, en revanche, elle contribue au
fonds national de péréquation des ressources
intercommunales et communales (FPIC) à hauteur de 82 182
€ en
2
016. Fin 2016, l’attribution de
compensation versée par la communauté de communes du canton de Beaugency représente à elle
seule 40
% des produits rigides. L’évolution au 1
er
janvier 2017 de la structure intercommunale
n’a pas produit d’effet
à son niveau,
l’arrêté de création accordant des délais pour réviser
l’exercice des compétences optionnelles (un an) et supplémentaires (deux ans) issues de la fusion
des quatre établissements préexistants.
En 2017, les ressources institutionnelles s’élèvent à 1,89
M€
mais ce montant ne peut être
directement comparé aux exercices précédents du fait de l’absence de retraitement des recettes
perçues auprès de la Caisse d’allocations familiales.
COMMUNE DE BEAUGENCY
35
Tableau 9 : Évolution et composition des produits rigides
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Dotation Globale de Fonctionnement
1 796
1 823
1 789
1 599
1 466
1 412
-4,7 %
+ Dotation générale de décentralisation
1
0
3
0
0
0
NS
+ Participations
406
444
541
519
472
83
-
Dont CAF du Loiret
319
406
438
433
396
NC
-
+ Autres attributions et participations
588
416
408
462
395
393
-
= Ressources institutionnelles (dotations et participations) (a)
2 791
2 684
2 741
2 580
2 334
1 888
-
Attribution de compensation brute
1 704
1 704
1 704
1 692
1 681
1 681
-0,3 %
+ Autres reversements et Fonds de péréquation (FPIC) et de
solidarité
191
197
209
164
141
225
3, 4%
+/- Contribution nette des fonds nationaux de garantie
individuelle des ressources (FNGIR)
58
59
59
59
59
59
0,3 %
= Fiscalité reversée par l'État et l'intercommunalité
(b)
1 953
1 961
1 972
1 916
1 881
1 966
0,1 %
Produits "rigides" (a+b)
4 744
4 645
4 714
4 496
4 214
3 854
-
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion ; retraitement des
recettes perçues auprès de la CAF du Loiret (sauf 2017)
La situation bilancielle
Alors que le bilan comptable permet de mettre en balance les éléments d’actifs
et de passifs
accumulés par la collectivité, la présente analyse s’intéresse à leurs caractéristiques et aux flux
ayant mouvementé les emplois et ressources.
Les dépenses
d’équipement
De 2012 à
2016, les dépenses d’équipement du budget principal s’établissent, en moyenne
,
à 2
M€ par an et ont fluctué
entre 1,4
M€ en 2013 et 2,9
M€ en 2014.
Au cours de cette période, les trois quarts des dépenses font l’objet d’un suivi par chapitre
d’opérations, mais toutes les opérations n’identifient pas un
projet en particulier. Les dépenses
hors opérations et les dix-sept premières opérations constituent 95 % du total cumulé.
Le principal projet concerne la construction de la cuisine centrale et la réhabilitation des
offices de restauration, soit 18,92 % de
s dépenses d’équipement cumulées. Suivent, les gros
travaux de voirie (9,38
%), la réhabilitation de la salle d’honneur (7,7
%), les travaux liés à la
circulation et aux stationnements (6,11
%), les premières dépenses pour l’Agora (4,23
%), les
équipements sportifs (5,65
%), comprenant un terrain synthétique et un mur d’escalade, les
travaux dans les bâtiments (4,18 %).
Sur les 2,5
M€ de dépenses hors opérations, 34,1
% concerne des immobilisations en
cours, 19,6 % du matériel de transport, 19,6
% d’autres
immobilisations corporelles, et 12,4 % du
matériel de bureau et informatique.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
36
E
n données cumulées, la commune n’a investi qu’à hauteur de 83
% de l’investissement
réalisé par s
a strate. En revanche, si l’on considère une période
plus longue (2002-
2016), l’
effort
d’investissement est identique
9
.
De 2011 à 2013, la commune de Beaugency réduit ses investissements (- 42,7 %) alors
qu’ils augmentent au niveau de la strate (
+ 17 %). De 2014 à 2016, les niveaux et tendance sont
comparables.
L’année 2017 marque une
reprise des dépenses d’équipement (5,3
M€) qui tient
essentiellement à l’avancée du projet Agora.
Le financement de
l’investissement
Le financement propre disponible a triplé entre 2014 et 2017. Cette situation s’explique
soit, comme en 2016, par l’amélioration de la CAF nette soit, comme en 2015 ou 2017, par celle
des autres recettes d’investissement (hors emprunt) à disposition de la
commune. Certaines
d’entre elles, comme le FCTVA ou les subventions reçues, sont étroitement liées
à son cycle
d’i
nvestissement.
Le taux de financement des dépenses d’équipement par des ressources propres est
globalement à la baisse, passant de 96,1 % en 2012 à 37 % en 2017.
La commune présente un besoin de financement tout au long de la période qui l’a conduit
à mobiliser son fonds de roulement net global. En 2014, 2015 et 2017, elle a toutefois eu recours
à l’emprunt. Celui souscrit en 2015 a
permis une reconstitution du FRNG.
9
De 2002 à 2016, en valeurs cumulées, les dépenses d’investissement par habitant sont
de 5 167
€ pour Beaugency
et de 5 168
€ pour la strate
.
Figure 10
: Évolution des dépenses d’équipement de
Beaugency
Figure 11 : Comparaison sur longue période des
dépenses d’équipement en euros par habi
tant entre
la commune de Beaugency et la strate
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
Source : fiches comptes individuels des
communes et fiches AEFF
COMMUNE DE BEAUGENCY
37
La dette
L’encours de dette au 31
décembre 2017 s’établi à 9,44
M€ pour le seul budget principal
auquel il convient d’ajouter environ 0,95
M€ au titre de l’ensemble des budgets annexes pour
obtenir une vision agrégée de la situation balgentienne.
La capacité de désendettement n’appelle pas de remarques particulières tant qu’elle peut
être maintenue aux valeurs constatées fin 2016 (5,8 années de CAF pour le seul budget principal
ramené à 5,1 années en consolidé).
Fin 2016, l’encours d
e dette du budget principal se compose de dix contrats de prêt et sa
durée résiduelle moyenne est de 13,09 ans. Il se réparti sur cinq établissements prêteurs dont le
premier, la Caisse d’épargne, représente à lui seul 51,1
%, les autres banques pesant chacune au
moins 10
% de l’encours.
Au 31 décembre
2016, la structure de taux de l’encours du budget principal repose sur une
répartition à hauteur de 67,6 % en taux fixe, 20,8 % en taux variable et 11,6 % en taux complexe.
Près de 88,38 % de cette dette est cotée A1, donc sans risques spécifiques. En revanche, deux
emprunts présentent une classification moins prudente
: l’un, représentant 1,11
% de l’encours,
est coté C4 mais arrive à échéance courant 2018, l’autre, coté D4, représente 10,51
% de l’encours
et possède une durée résiduelle de 10,23 années.
Au cours de la période 2012-
2017, le montant moyen des charges d’intérêts est de
197 912
€. Elles tendent globalement à diminuer à l’échelle de la période (variation annuelle
moyenne de - 2,5 %) mais ré-augmentent depuis 2014 (+ 8,9 %). Après avoir continuellement
diminué, fin 2016, le taux d’intérêt apparent retrouve presque son niveau de début de période.
D’après le profil d’amortissement prévisionnel
de la dette, l’amortissement du capital
emprunté au titre du budget principal affiche une tendance baissière
jusqu’en 2019 (614
233
€)
,
puis augmente régulièrement jusqu’en 2024 (647
109
€) sans toutefois dépasser la valeur de début
de période (660 875
€ en 2017). Sauf à dégrader les ratios financiers ou à amélio
rer
l’autofinancement d
e la collectivité, ce quasi palier limite les
marges de manœuvre en termes
d’endettement.
L’encours de dette et le profil d’amortissement
vont nécessairement évoluer en raison de
la souscription dès 2017 de nouveaux emprunts (2,6
M€)
, liés notamment au projet Agora.
Figure 12 : É
volution de l’encours de
Figure 13 : Prof
il d’amortissement prévisionnel
dette de Beaugency
de la dette du budget principal (au 1
er
mars 2017)
Source : CRC d’après les comptes de gestion
Source : commune
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
38
Fin 2016, la dette balgentienne par habitant s’élève à 967
€ soit un niveau supérieur de
15
% à celui de la strate. En moyenne, cette situation est constante sur l’ensemble de la période.
En outre, la variation annuelle moyenne (- 1,2 %) est identique pour la commune et la strate.
Figure 14 : Comparatif du niveau de dette par habitant de la commune de Beaugency avec la moyenne de la
strate
Source : fiches AEFF et fiches comptes individuels des communes
La trésorerie
La trésorerie de la collectivité résulte de la comparaison, au 31 décembre, de la situation
du fonds de roulement net global au regard de celle du besoin en fonds de roulement.
La trésorerie nette globale se dégrade, passant de 6,3
M€ fin 2012 à 3,5
M€ fin 2016, sans
toutefois atteindre un seuil
d’alerte.
Celle du seul budget principal représentait alors encore, en
fin de période, près de 46
jours de charges courantes. En revanche, fin 2017, cet indicateur n’est
plus qu’à 6,2
jours.
Les budgets annexes, et notamment ceux de l’eau et de l’assainis
sement, sont
particulièrement pourvoyeurs de trésorerie puisque, fin 2016, ils représentent, à eux deux, plus
des deux tiers de la trésorerie nette globale. Cette part augmente encore fin 2017 pour atteindre
plus de 92 %. Dans une perspective de transfert des compétences
eau et assainissement
à la
communauté de communes, Beaugency doit anticiper l’effet de c
ette évolution sur la situation de
sa trésorerie.
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
L’année 2014 marque une rupture dans la situation financière de la commune. Ainsi, de
2012 à 2014, à défaut d’un contrôle suffisant, les équilibres liés à l’activité n’ont cessé d
e se
dégrader tandis que la maîtrise des dépenses d’équipement et la stratégie de désendettement
visaient à réduire l’encours de dette. Ces évolutions se sont traduites par une mobilisation du
fonds de roulement net global. À partir de 2014, l’excédent brut de fonctionnement s’améliore
sous l’effet conjoint de la stabilisation des charges de gestion puis de l’augmentation de la
fiscalité.
Malgré ces ajustements, fin 2017, l’EBF demeure inférieur à son montant de 2012 et,
ramené au nombre d’habitants, l’écart avec la strate s’est significativement accru. En fin de
période, a contrario de l’activité, la situation patrimoniale évolue au rythme de la relance des
dépenses d’équipement, du recours à l’emprunt et de l
a dégradation de la trésorerie.
COMMUNE DE BEAUGENCY
39
Ainsi, non seulement les finances communales peinent à retrouver les équilibres existants
en 2012 mais la commune a réduit ses marges de manœuvre. La hausse de la fiscalité
(+ 714 708
€
entre 2012 et 2017 dont 393 876
€ entre 2015 et 2016)
ne suffit pas à compenser la
baisse des dotations (- 384 028
€ entre 2012 et 2017) et l’augmentation initiale des charges
(+ 496 932
€ entre 2012 et 2017) tandis que la réalisation du projet Agora se traduit par une
reprise de l’endettement.
L’ADMINISTRATION DU
PERSONNEL
Les moyens et l
’organisation
dédiés à la gestion des ressources humaines
Au cours de la période 2012-2016, la direction du personnel et des ressources humaines
est directement dirigée par la directrice générale des services et repose sur trois agents (deux
rédacteurs et un adjoint administratif). Sur la base des 167 agents présents au 31 décembre 2016,
le dimensionnement du service représente 1,79
% de l’effectif.
À compter de mars 2018, suite au
non remplacement d’un départ en retraite, l’effectif du service est réduit à
deux agents qui ont
chacun moins de deux ans d’ancienneté au sein de la commune.
L’activité du service est essentiellement concentrée sur la gestion de la paye, des carrières
et du statut, les autres dimensions (recrutement, formation, accompagnement du personnel etc.)
étant moins développées.
La ville
ne s’est pas dotée d’un règlement intérieur organisant
la vie et les conditions
d’exécution du travail en son sein de sorte qu’il n’existe pas de document unique récapitulant les
règles relatives au temps de travail hebdomadaire, aux horaires de travail, aux heures
supplémentaires, aux astreintes, aux congés annuels, aux jours fériés, au compte épargne temps,
aux autorisations d’absences
, etc.
La collectivité diffuse des notes de service au gré des sujets et des besoins. En raison du
renouvellement des agents du service du personnel et de défaillances de classement, les notes de
service correspondant aux sujets précédents n’ont
pas pu être communiquées à la chambre.
La chambre recommande à la commune d’adopter
un règlement intérieur organisant la vie
et les conditions d’exécution du travail
en son sein.
5 : Adopter un règlement intérieur organisant la vie et les conditions
d’exécution du travail au sein de la collectivité en veillant à mettre le régime du temps
de
travail annuel en conformité avec les dispositions légales et réglementaires.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
40
Des fondamentaux qui pèsent sur les finances communales
Les dépenses de personnel constituent le premier poste de dépenses de la collectivité qui
doit accentuer son effort de maîtrise.
Une progression peu maîtrisée de la masse salariale
Les dépenses de personnel de Beaugency sont significativement plus élevées que
celles de la strate
En 2016, les dépenses de personnel représentent 63,68 % des charges de fonctionnement
du budget de la commune alors que ce ratio n’est que de 50,83
% pour la strate de comparaison.
Depuis 2012, cet indicateur a augmenté de 7,92 points pour Beaugency contre seulement
1,18 points pour la strate.
Source : fiches comptes individuels des communes
Source : fiches comptes individuels des communes
Les dépenses de personnel par habitant s’élèvent, en 2016, à 737
€ alors qu’elles n’étaient
encore que de 642
€ en 2012. Le rythme de croissance
de ce ratio est lui aussi nettement
différencié puisqu’il présente
, à Beaugency, une variation annuelle moyenne de 3,5 % contre
seulement 1,1 % pour la strate, soit 2,4
points d’écart. Il en résulte que le différentiel avec la strate
est en constante augmentation, passant de 138
€ à 211
€. Avec un différentiel moyen de 177
€ par
habitant, les dépenses de personnel de la commune sont significativement plus élevées que celles
constatées pour les communes de la même strate (+ 33,9 %).
Des effectifs qui ne sont pas encore maîtrisés
Fin 2016, les 167 emplois pourvus comprennent 143 titulaires, 14 non-titulaires en CDD et
deux en CDI et huit emplois aidés
10
. À titre de comparaison, l’effectif brut des communes de 5
000
à 9 999 habitants était de 118 au 31 décembre
2015. L’écart à la strate précédemment constaté sur
les dépenses de personnel s’explique donc en grande partie par un écart quantitatif sur les effectifs.
10
Cf. annexe relative au personnel du compte administratif 2016.
Figure 15 : Comparatif du niveau des dépenses de personnel par
habitant de la commune de Beaugency avec la moyenne de la
strate
Figure 16 : Comparatif de la part des dépenses de
personnel sur l’ensemble des charges de fonctionnement
entre la commune de Beaugency et la moyenne de la strate
COMMUNE DE BEAUGENCY
41
D’après l’annexe du compte administratif, la commune comptait 173
agents en 2012. En 2014,
ses effectifs atteignaient 183 agents, soit une augmentation de 5,78
%. Depuis lors, l’effectif constaté
au 31 décembre diminue constamment pour atteindre 167 agents fin 2016, soit une diminution de
8,7 % par rapport au maximum enregistré fin 2014. Cette évolution
se retrouve également à l’examen
des ETPT qui, après un effectif maximum de 166,24 en 2014, diminuent pour s’établir à 158,27
agents
(soit - 4,8 % entre 2014 et 2016).
Il convient toutefois de remarquer, d’une part, que l’augmentation initialement constaté
e
de 2012 à 2014 est plus sensible au niveau des ETPT (+ 8,5
%) qu’
à celui
de l’effectif brut
(+ 5,7
%) et, d’autre part, que les effectifs de titulaires sont passés de 134 en 2012 à 143 en 2016
tandis qu’en même temps les non titulaires sont passés de 26
à 16.
Tableau 10 : Évolution des effectifs de la commune
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Population au 1
er
janvier
(a)
7 968
7 914
7 822
7 734
7 753
-0,7 %
Nombre d’agents au 31 décembre
(b)
173
182
183
177
167
-0, 9%
dont titulaires
134
140
141
140
143
1,6 %
dont non titulaires
26
29
30
30
16
-11,4 %
dont contrats aidés
13
13
12
7
8
-11,4 %
Nombre d’habitants par agents
(a / b)
46,1
43,5
42,7
43,7
46,4
0,2 %
Effectif total en ETPT
153,12
161,04
166,24
161,91
158,27
0,8 %
Taux d’administration
11
Beaugency
19,2
20,3
21,3
20,9
20,4
1,5 %
Taux d’administration strate
(5 000 à 9 999 hab)
17
17,3
15,5
15,5
-
Taux d’administration strate
(10 000 à 19 999 hab)
19,9
20,1
18,2
18,2
-
Source : comptes administratifs ; commune ; fiches comptes individuels des communes ; fiche 8-5 de la publication
« Les collectivités locales en chiffres » pour les années 2014 à 2017
Ce double constat permet de conclure à une consolidation de l’emploi au cours de la
période sous revue malgré l’apparence d’une diminution des effectifs bruts. Cette situation est
assumée par M. Bourdin qui l’explique par la mise en place de la réforme des
rythmes scolaires
et par la volonté municipale de résorber l’emploi précaire que ce soit celui issu de l’embauche
d’emplois aidés ou de l’application de la loi relative à l'accès à l'emploi titulaire et à l'amélioration
des conditions d'emploi des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les
discriminations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique. M. Bourdin
affirme que la commune di
spose d’un taux d’absentéisme quatre fois inférieur
à la strate ce qui,
selon lui, traduit un climat social serein. F
in 2016, le taux d’administration ou
le nombre
d’habitants par agent
s’avèrent du même ordre que celui de fin 2012.
Les rémunérations du personnel augmentent
Entre 2012 et 2017, les charges de personnel n’ont cessé
de progresser, que ce soit en
valeur absolue ou relative. Ce poste est passé de 5,12
M€ en 2012 à 5,82
M€ en 2017, soit une
variation annuelle moyenne de 2,6 %, supérieure de 1,5
points à celle constatée pour l’ensemble
des charges courantes. Il représente 66,3 % de cet agrégat fin 2017 alors que cette proportion
n’était encore que de 61,6
% à fin 2012.
11
Le taux d’administration est égal au nombre d’agents employés (ici en ETPT) pour 1
000 habitants.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
42
Les charges sociales présentent une variation annuelle moyenne supérieure (3,6 %). Outre
la corrélation avec celle des rémunérations, cette évolution s’explique par l’augmentation de trois
points du taux de la part employeur de la contribution CNRACL, ce dernier étant passé de 27,4 %
fin 2012 à 28,85 % en 2013 pour ensuite atteindre 30,4 % en 2014. Depuis 2013, la proportion
des charges sociales sur les charges de personnel interne demeure relativement stable (28 % en
2013 et 28,6 % en 2017).
La rémunération de l’ensemble du personnel est passée de 3,65
M€ en 2012 à 4,07
M€ en
2017, soit une augmentation globale de 420 557
€ ou une variation annuelle moyenne
de 2,2 %.
L’augmentation est particulièrement sensible entre 2013 et 2014 (+
5,8 %) et entre 2014 et 2015
(+ 3,1
%) et s’explique par l’évolution des effectifs et, dans une moindre mesure, par celle d’une
partie du régime indemnitaire.
Figure 17 : Part moyenne des différentes composantes de la rémunération du personnel (hors atténuations de charges)
sur la période 2012-2016
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion et les bulletins de paye
Toutes catégories confondues et hors atténuations de charges, de 2012 à 2016, en
moyenne, la rémunération du personnel se compose du traitement brut (78,2 %), du supplément
familial de traitement (1,4 %), de la nouvelle bonification indiciaire (0,5 %), des avantages
collectivement acquis (5,2 %) et la rémunération accessoire (9,8 %). Enfin, la rémunération des
emplois aidés et des apprentis représente 4,9 % du total.
Pour maîtriser la valeur du traitement brut, à défaut de pouvoir intervenir sur les grilles ou la
valeur d
u point d’indice, la commune peut agir sur le volume de ses effectifs et sur leur qualification.
S’agissant des effectifs, la
commune ne remplace pas les départs à la retraite poste à poste
et, depuis 2014, procède systématiquement à une analyse des besoins en réévaluant les fiches de
poste et les référentiels de tâches. D’après ses anticipations, en fonction de l’âge de départ (62 ou
67 ans) la commune pourrait, de 2018 à 2022, soit bénéficier de 4,8 départs, en moyenne annuelle
soit connaître une période de faible diminution (0,8 départ).
COMMUNE DE BEAUGENCY
43
Figure 18 : Estimation du nombre annuel de départs à la retraite dans les quinze prochaines années
en fonction d’un âge
de départ à 62 ou 67 ans
Source : commune
S’agissant de la qualification des agents, la commune peut
,
soit bénéficier de l’effet noria
(remplacement d’agents âgés par des jeunes)
soit, pour les titulaires,
réguler l’avancement des
agents par le biais de l’avancement d’échelon et de la promotion interne. Concernant
l’avancement
d’échelon, sans qu’elle soi
t systématique, la commune avait une pratique plutôt favorable aux
agents puisque basée sur l’avancement à la durée minimale d’ancienneté. Cette disposition n’a
désormais plus lieu
d’être
en raison de la réforme des « Parcours professionnels, carrières et
rémunérations
» (PPCR) qui a unifié la durée d’avancement d’échelon.
Les promotions internes
ont été gelées par l’actuelle municipalité,
son
choix étant de les valider dès lors qu’elles
correspondent à un besoin ou à une évolution de poste. Sur la période 2011-2016, il ressort que
sur les sept promotions internes accordées, trois ont eu lieu en 2015.
Le supplément familial de traitement (SFT) est un accessoire obligatoire du traitement qui
est accordé en fonction du nombre d'enfants à charge. Il concerne aussi bien les fonctionnaires
que les agents contractuels pour lesquels la rémunération est calculée par référence aux
traitements des fonctionnaires. À Beaugency, le SFT représente un montant annuel moyen de
57 060
€, soit 1,4
% de la rémunération brute totale et concerne en moyenne 79,2 agents, soit
44,9 % des effectifs. Il passe de 59 777
€ en 2012 à 52
976
€ en 2016, soit une diminution annuelle
moyenne de - 3 %. Cette évolution, comme celle du montant annuel moyen par agent (- 6 %),
traduit le vieillissement des effectifs.
La nouvelle bonification indiciaire (NBI) consiste en l’attribution d’un certain nombre de
points d’indices majorés en fonction des missions exercées. Seuls les fonctionnaires peuvent y
prétendre et son bénéfice, non cumulatif, s’avère
de droit dès lors que les conditions sont remplies.
À Beaugency, la NBI représente un montant annuel moyen de 18 435
€, soit 0,5
% de la
rémunération brute totale et concerne, en moyenne, 18 agents, soit 10,3
% des effectifs. L’examen
des NBI versées
n’appelle pas de remarques particulières à l’exception de celles concernant le
directeur des services techniques et le responsable du centre technique municipal qui, de 2010 à
2016, bénéficient chacun d’une NBI de 25
points attribuée au titre de
«
l’encadrement d’un service
administratif requérant une technicité en matière de gestion des ressources humaines, de gestion
des achats et des marchés publics, de gestion financière, de gestion immobilière et foncière, de
contentieux ou d’actions liées au développement et à l’aménagement de la collectivité
»
, ce qui
ne correspond pas aux missions réellement exercées par ces agents. Par ailleurs, le décret du 3
juillet 2006 ne permettait pas au directeur des services techniques, alors au grade de technicien
territorial, de prétendre à une NBI supérieure à 15 points ni même, depuis l
’obtention
du grade
d’ingénieur
, en août 2016
, d’en bénéficier
.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
44
En moyenne, au cours de la période 2012-2017, les rémunérations du personnel (hors
atténuations) se répartissent à hauteur de 83,4 % pour les titulaires, 12,2 % pour les non titulaires
et 4,4 % pour les emplois aidés et les apprentis.
Les rémunérations du personnel non titulaire affichent une variation annuelle moyenne
légèrement inférieure à celle du personnel titulaire (2,5 % contre 2,9 %). Si le nombre de non
titulaires diminue (moyenne de 28,75 agents sur la période 2012-2015 contre seulement 16 agents
en 2016), leur rémunération annuelle brute moyenne augmente de 67,8 % entre 2015 et 2016
passant ainsi de 18 504
€ à 31
043
€
ce qui signifie que parmi les personnels non titulaires encore
présents en 2016, la part des emplois à temps complet ou mieux rémunérés a augmenté.
Pour le personnel titulaire, la rémunération annuelle brute moyenne est de 24 469
€ en
2016 et n’évolue guère par rapport à l’année précédente (24
440
€). De 2012 à 2016, sa variation
annuelle moyenne est de 1,6
%. Pour cette catégorie de personnel, l’enveloppe budgétaire
consacrée au régime indemnitaire a fait l’objet d’une revalorisation conséquente entre 201
3 et
2014 (+ 83 763
€, soit +
16,3 %). La part du régime indemnitaire est ainsi passée de 16,6 % des
rémunérations du personnel titulaire en 2012 à 17,8
% en 2014. Depuis, cette proportion n’a cessé
de baisser pour revenir à 16,5 % en 2017.
Les autres rémunérations, qui regroupent les emplois aidés et les apprentis, sont en nette
diminution, passant de 283 170
€ en 2012 à 93
667
€ en 2017, soit une diminution annuelle
moyenne de - 20
%. Cette situation s’explique par la réduction des effectifs concernés (en
moyenne 12,6 agents de 2012 à 2014 contre 7,5 agents de 2015 à 2016).
Le rythme de croissance des dépenses de personnel demeure supérieur à celui des autres
charges et des produits de gestion ce qui conduit à accroître leur poids alors
qu’il
était déjà d’
un
niveau élevé. Les effectifs physiques de la commune s’avèrent plus élevés que ceux constatés
pour les communes de la même strate. Si les effectifs ETPT tendent à diminuer depuis 2014
(environ huit
postes au total), cette évolution n’est toutefois pas en
core assez importante pour
enrayer l’augmentation précédente.
Le temps de travail
Une gestion plus rigoureuse du temps de travail et la formalisation du dispositif applicable
au sein d’un règlement intérieur permettraient à Beaugency de retrouver une
relative marge de
manœuvre ainsi qu’une meilleure appropriation et un renforcement juridique.
Un temps de travail annuel inférieur à la durée légale
Les règles relatives à la définition, à la durée et à l'aménagement du temps de travail des
agents des coll
ectivités territoriales et des établissements publics sont fixées par l’organe
délibérant dans les limites applicables aux agents de l'État. La durée annuelle légale du temps de
travail pour les agents publics est de 1 607 heures depuis 2005, cette durée constituant tant un
plafond qu’un plancher.
À Beaugency, le comité technique paritaire du 18 novembre 1999 et le conseil municipal
du 26 novembre 1999
ont approuvé les grandes lignes du projet d’aménagement et de réduction
du temps de travail (ARTT) et sa mise en place au 1
er
janvier 2000. Cette délibération ne
mentionne pas explicitement les règles relatives à la définition, à la durée et à l’aménagement du
temps de travail applicable aux agents. Par une nouvelle délibération du 28 janvier 2000,
COMMUNE DE BEAUGENCY
45
l’a
ssemblée délibérante a autorisé le maire à signer le
protocole d’accord
. Il est toutefois relevé
que ce dernier est daté du 21
décembre 1999, soit un mois avant la délibération l’y autorisant.
Si le dispositif en vigueur a bien été adopté préalablement à l’entrée
en vigueur de la loi
n°2001-2 du 3 janvier 2001, relative à la résorption de l'emploi précaire et à la modernisation du
recrutement dans la fonction publique ainsi qu'au temps de travail dans la fonction publique
territoriale, pour autant, il ne fait pas référence à un régime antérieur plus favorable. La seule
circonstance que les agents bénéficient de jours de congés excédant le contingent légal ne peut
suffire à faire regarder la collectivité comme ayant créé un régime de travail particulier susceptible
d
’être maintenu, dès lors que dans un tel cas le régime doit s’entendre comme d’un ensemble de
règles destinées à mettre en œuvre un dispositif complet d’aménagement et de réduction du temps
de travail.
Selon le
protocole d’accord
, la durée hebdomadaire de travail est fixée à 35 heures pour
tous les agents de la ville exerçant leur fonction à temps plein et la réduction du temps de travail
s’applique également aux agents à temps incomplet et au personnel non statutaires. Enfin, l’accord
stipule que tous les avantages acquis par le personnel sont maintenus, à savoir :
-
trente jours plus deux jours de fractionnement des congés annuels ;
-
un jour de pont accordé chaque année ;
-
le jour du maire attribué, lors de la fête de Beaugency ;
-
une demi-
journée accordée à l’occasion des fêtes de Noël et du jour de l’An.
Enfin, au cours de la période 2012-
2015, il convient d’ajouter une journée supplémentaire
liée à l’absence de mise en place de la journée de solidarité. En effet, ce n’est que par une
délibération du 3 mars 2016
que la commune s’est conformée à la mise en place de la journée de
solidarité prévue douze ans plus tôt par la loi.
En application de ce dispositif plus avantageux que le régime légal, la commune supporte
un surcoût annuel moyen de 211 444
€ soit l’équi
valent de 6,19 ETPT (cf. annexe n°6). La
chambre rappelle la nécessité de mettre le régime du temps de travail annuel en conformité avec
les dispositions légales et réglementaires.
Des heures supplémentaires détournées de leur objet initial
En principe, le
s heures supplémentaires ne peuvent être effectuées qu’à la demande de
l’autorité territoriale ou du chef de service. Interrogée sur sa pratique en la matière, la commune
indique que «
Ce sont les chefs de service qui autorisent en amont les heures supplémentaires
réalisées par les agents. Ces heures supplémentaires doivent en priorité faire l’objet d’un repos
compensateur si cela est compatible avec le fonctionnement du service. »
.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
46
Tableau 11 : Évolution et décomposition des heures supplémentaires déclarées
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Nombre annuel d'heures supplémentaires
X
272
272
272
272
272
0 %
Y
251
251
251
251
207
-4,6 %
Z
153
149
128
135
90
-12,4 %
A
66
87
195
185
185
29,2 %
B
0
40
162
162
163
-
C
103
103
103
103
103
0 %
sous-total
845
900
1 110
1 108
1 020
4,8 %
part en % sur l'ensemble des heures supplémentaires
47 %
70 %
55 %
5 9%
63 %
-
Nombre annuel moyen d'heures supplémentaires par agent
140,8
150,0
185,0
184,6
170,0
4,8 %
Reste des agents de la commune
936
383
898
768
603
-10,4 %
part en % sur l'ensemble des heures supplémentaires
53 %
30 %
45 %
41 %
3 7%
-
Nombre annuel moyen d'heures supplémentaires par agent
7,3
2,8
6,7
5,7
4,3
-12,2 %
Nombre total d'heures supplémentaires
1 781
1 283
2 008
1 875
1 623
-2,3 %
Nombre total d'agents
134
142
140
141
145
2 %
Nombre annuel moyen d'heures supplémentaires par agent
13,3
9,0
14,3
13,3
11,2
-4,2 %
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après les bulletins de paye
Le décret 2002-60 du 14 janvier 2002 encadre les Indemnités Horaires pour Travaux
Supplémentaires (IHTS) et, sauf exceptions, pose pour principe que le nombre des heures
supplémentaires accomplies ne peuvent dépasser un contingent mensuel de 25 heures pour un temps
complet (y compris les heures accomplies les dimanche et jour férié ainsi que celles effectuées la
nuit) et que la récupération des heures supplémentaires sous forme de repos compensateur doit être
privilégiée,
leur indemnisation étant l’exception. Seuls les agents ayant accompli réellement des
heures supplémentaires peuvent percevoir des indemnités horaires pour travaux supplémentaires.
L’examen des IHTS montre qu’en moyenne, au cours de la période 2012
-2016, six agents
(soit 4,3 % des effectifs) dont quatre chefs de service, concentrent 59 % des heures supplémentaires
réalisées (soit 166,1 heures par an et par agent) tandis que le reste des agents (95,7 %) en réalise
41 % (soit 5,4 heures par an et par agent). En outre, comme le montre le tableau n° 12 ci-après,
plusieurs agents réalisent, sur cinq ans, un volume d’heures supplémentaires étonnamment constant.
Au cours de la période 2012-2016, les IHTS représentent un coût annuel moyen de
36 202
€ pour la commune
. Près de 54,5 % de ce coût moyen est absorbé par les six agents dont
le volume d’heures supplémentaires se distingue.
Tableau 12 : Évolution du coût des heures supplémentaires (IHTS)
Montants en euros
2012
2013
2014
2015
2016
Var. annuelle
moyenne
X
5 719
5 865
5 964
6 215
6 334
2,6 %
Y
6 214
6 297
6 516
6 589
6 312
0,4 %
Z
1 803
1 797
1 567
1 699
1 143
-10,8 %
A
1 061
1 401
3 441
3 148
3 284
32,6 %
B
0
628
2 576
2 606
2 721
-
C
1 427
1 462
1 539
1 581
1 662
3,9 %
sous-total
16 224
17 451
21 603
21 837
21 455
7,2 %
Reste des agents de la commune
20 642
9 172
19 688
18 684
14 253
-8,8 %
Total
36 865
26 623
41 291
40 521
35 708
-0,8%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après les bulletins de paye
COMMUNE DE BEAUGENCY
47
Sans justifier l’absence de récupération des heures supplémentaires, la
commune a fourni
les explications suivantes pour trois d’entre eux
:
-
pour
l’agent Z
, la commune explique que les heures supplémentaires étaient destinées
« à
payer des heures faites pour la gestion du marché le samedi matin, […] qui faisaient
l’objet d’un relevé et d’un
paiement »
. Compte tenu de la récurrence de la mission exercée
et de la périodicité des heures supplémentaires y afférentes la commune aurait dû
s’interroger sur une éventuelle révision de la fiche de poste de l’agent concerné. Il est
relevé que depuis son départ en retraite en novembre 2016, la collectivité a décidé de
déléguer l’exploitation des marchés hebdomadaires à un prestataire privé
.
-
pour
l’agent B, la ville indique qu’il a bénéficié du paiement d’heures car,
à la suite de la mise
en place des TAP, son activité a augmenté du fait de remplacements d’animateurs ou
d’intervenants absents ce qui l’a conduit à réaliser ses missions de direction en dehors de ses
horaires.
-
pour
l’agent C, elle justifie le paiement d’heures supplém
entaires par la nécessité pour cet
éducateur jeunes enfants (EJE) d’être sur le terrain avec les enfants tout en assumant des tâches
administratives (planning, commandes, budget etc.) en dehors de ses horaires. La commune
concède qu’
« il y avait là égalem
ent négociation autour d’un volume forfaitaire
»
.
Pour les trois autres cas, outre le détournement de leur objet initial, les IHTS ont été versées
à des agents qui ne pouvaient y prétendre en raison de leur indice ou de leur grade.
Pour
l’agent Y
, la municipalité indique que les heures réalisées correspondent à une
mission faite pour un syndicat d’assainissement et, comme le montre le tableau ci
-après, sont
refacturées par la ville dans le cadre d’une convention de mise à disposition.
Tableau 13 : Comparaison du coût des heures supplémentaires
de l’agent Y
et des titres émis à
l’encontre du SIVU Assainissement
Montants en euros
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Coût annuel des heures supplémentaires de
l’agent Y
(a)
6 214
6 297
6 516
6 589
6 312
0,4 %
Montants des titres émis à l’encontre du SIVU
ASSAINISSEMENT (b)
4 378
4 758
4 924
4 616
5 101
3,9 %
Solde (a
–
b)
1 836
1 539
1 592
1 973
1 211
-9,9 %
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après les bulletins de paye
et les extractions de
comptabilité produites par l’ordonnateur
Cette situation appelle plusieurs constats. De manière générale il convient de rappeler que
le temps de mise à disposition devrait relever
du temps de travail normal de l’agent et ne devrait
pas conduire à dépasser un temps complet.
La convention conclue avec le syndicat prévoit la mise à disposition de l’agent pour
12 heures et 20 minutes par mois à compter du 1
er
janvier 2015. Or, ce volume
d’heure s’avère
inférieur à celui des heures supplémentaires payées (20,89 heures/mois en 2015 par exemple). La
commune indique que les heures ont diminué lors de la nomination de l’agent au grade
d’ingénieur. Force est de constater que c’est seulement à
compter de cette nomination que le
volume d’heures supplémentaires payées correspond exactement au temps de mise à disposition
figurant dans la convention (12,2
heures d’août à décembre 2016).
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
48
D’après les pièces jointes aux titres émis à l’encontre du syndicat d’assainissement
pour
les exercices 2012, 2014 et 2015 et d’après les bulletins de paye pour la période d’août à décembre
2016, les heures facturées au syndicat d’assainissement
correspondent uniquement à des heures
supplémentaires qui sont rémunérées au titre des dimanche et jours fériés. À cet égard, sans
chercher à remettre en cause la réalité du travail effectué pour le syndicat, la chambre estime peu
probable que l’agent y consacre ses week
-
ends de sorte que le paiement d’heures supplémentaires
semble plutôt constituer une forme de complément de rémunération. La convention conclue en
2014 prévoit en outre la possibilité pour le SIVU de
« verser directement à cet agent un
complément de rémunération qui serait justifié par ses fonctions, dans les limites prévues par les
articles 87 et 88 de la loi n°84-53 »
. Cette disposition n’a pas été appliquée.
Enfin, il est relevé qu’un
agent Y
bénéficiait de l’IHTS alors que son grade
–
au vu des
délibérations des 28 février 2003 et 30 mai 2005
–
ne semble pas lui permettre de bénéficier de
cette indemnité.
L’agent
X
possédait, lui, de janvier à juin 2012, le grade d’assistant spécialisé
d’enseignement artistique, puis, à partir de juillet 2012, le grade d’assistant d’enseignement
artistique principal de 1
re
classe. Beaugency
précise qu’en vertu d
e son grade, un ETP équivaut
vingt heures correspondant à des face à face pédagogiques.
Or, outre son activité d’enseignement,
l’agent
exerce également
la direction de l’école de musique et assume l’organisation et la ge
stion
présentielle de dix à quinze manifestations par an, ce qui, selon la commune, justifie le paiement
d’heures supplémentaires
dont elle convient toutefois qu
« Au regard de la volumétrie réelle, la
négociation d’un «
forfait » a été actée il y a quelques années. »
.
Il est relevé qu’au sein de la
filière culturelle, le bénéfice des IHTS est réservé aux cadres d’emplois des assistants de
conservation et des adjoints du patrimoine. Les assistants d’enseignement artistique peuvent en
revanche bénéficier d’indemnités d’heures supplémentaires d’enseignement, dont les modalités
diffèrent des IHTS, sous réserve qu’une délibération le prévoit, ce qui est le cas de la délibération
du 30
mai 2005. Par conséquent, cet agent ne pouvait bénéficier du paiement d’IHTS d
e janvier
2012 à décembre 2016.
Pour
l’agent A
, la commune justifie le recours aux heures supplémentaires par sa présence
régulière sur des manifestations le soir ou le week-end. Cet agent possédait dès janvier 2012 le
grade d’assistant de conservation pri
ncipal de 2
e
classe avec un indice brut de 444. Or, la
délibération du 30 mai 200
5 réserve le versement de l’IHTS aux assistants de conservation du
patrimoine de 2
e
classe dont l’indice brut est inférieur ou égal à 380. Par conséquent
, cet agent
n’aurait pas dû pouvoir bénéficier du versement d’IHTS de janvier 2012 à
décembre 2016.
Les explications produites par la commune ne suffisent pas à expliquer le recours aux
heures supplémentaires dans de telles proportions
et laissent supposer qu’elles auraient
été
utilisées afin de compléter le régime indemnitaire de certains agents.
La chambre relève qu’en séance du 29
mars 2018, le conseil municipal a approuvé deux
délibérations, l’une pour définir le repos compensateur ouvert par les heures supplémentaires e
t
qui rappelle que la récupération est prioritaire, l’autre pour modifier le régime des IHTS applicable
aux agents de la commune.
COMMUNE DE BEAUGENCY
49
Les avantages collectivement acquis et la rémunération accessoire
Les avantages collectivement acquis
À Beaugency, les avantages collectivement acquis ayant le caractère de complément de
rémunération,
sont constitués par le versement d’une prime annuelle à l’ensemble des agents de
la commune.
L’article 111
-3 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 permet leur maintien lorsqu'ils ont
été mis en place avant son entrée en vigueur. Pour pouvoir être légalement maintenus, ces
avantages collectifs doivent donc avoir été institués avant le 27 janvier 1984 et être inscrits au
budget de la collectivité. Dans son arrêt du 28 septembre 2000, la Cour des comptes a en outre
précisé que
«
pour rentrer dans le champ d’application de l’article 111 de la loi du 26
janvier
1984, les primes devaient avoir fait l’objet d’une délibération antérieure à la loi
»
12
.
Interrogée sur l’existence d’une telle délibération, la commune a d’abord produit une
délibération du 27 novembre 1981 qui fait référence au décret n°81-915 du 4 octobre 1981
13
et
instaure une prime «
unique et exceptionnelle
» dont les caractéristiques ne permettent pas de
considérer qu’il s’agit
du même dispositif. Dans un deuxième temps, la commune a produit une
délibération du 28 mai 1976
par laquelle la commune accorde une subvention à l’Amicale du
personnel pour tenir compte des aides envisagées par l’association et notamment le versement de
primes de vacances et de fin d’année. La délibération ne contient aucune information concernant
les modalités de liquidation et de versement aux agents.
La ville a également communiqué plusieurs documents postérieurs y afférents :
-
une délibération du 22 février 1991
par laquelle le conseil municipal a décidé d’inscrire
au budget communal le versement de cette prime qui était auparavant versée de manière
indirecte par le biais d’une subvention accordée à «
l’Amicale du personnel
communal
». D’après cette d
élibération, cette prime comprend une part fixe
correspondant à 60 % du montant indiciaire brut minoré des charges sociales
14
tel
qu’établi au mois de mai de l’année de versement et une part variable de 40
%
comprenant une modulation en fonction de la notat
ion de l’agent (à hauteur de 25
%)
et en fonction de son absentéisme (à hauteur de 15 %).
-
une délibération du 28 janvier 2000 par laquelle le conseil municipal modifie
l’attribution de la prime annuelle et prévoit l’augmentation de la part fixe
de 60 % à
70 % et le retrait de la prise en compte de
la notation de l’agent
au sein de la part
variable qui passe à 30 % et ne repose désormais plus que sur son assiduité.
-
une délibération du 26 mai 2000 par laquelle le conseil municipal précise les modalités
de pri
se en compte de l’absentéisme
pour le calcul de la part variable.
-
un procès-verbal du comité technique paritaire du 4 juillet 2012 qui fait apparaître une
nouvelle modification du mode de calcul concernant la prise en compte de
l’absentéisme.
12
Cf. C. comptes, 4
e
chambre, 28 septembre 2000,
commune de Grand-Quevilly.
13
Ce décret prévoit
l’attribution d’une prime unique et exceptionnelle en faveur de certains personnels de l’
État.
14
Cotisations CNRACL uniquement.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
50
Or, la modifi
cation des conditions d’attribution d’un avantage acquis postérieurement à
l’entrée en vigueur de la loi n°84
-53 est illégale. Seules les dispositions constituant elles-mêmes
un avantage acquis, peuvent s’appliquer. Le Conseil d’
É
tat a déjà jugé qu’une pri
me annuelle ne
pouvait être revalorisée que si cette revalorisation était elle-même prévue dans le dispositif institué
avant la loi du 26 janvier 1984
15
et qu’une
collectivité ne pouvait en modifier les conditions
d’octroi après l’entrée en vigueur de la lo
i précitée en décidant de faire varier le montant de la
prime en fonction de l’assiduité des agents
16
. En revanche, il est possible de mettre fin aux
avantages collectivement acquis ayant le caractère de complément de rémunération
17
.
La prime annuelle constitue une part très significative du régime indemnitaire des agents
municipaux puisqu’elle représente, en 2016, le tiers de l’enveloppe globale des titulaires et une
somme globale de 215 083
€. Malgré son importance budgétaire, cette prime s’avère un outil de
gestion des ressources humaines peu opérant, ses effets se limitant à la seule prise en compte de
l’absentéisme.
Ainsi, selon la délibération du 26
mai 2000, le calcul de la prime annuelle s’établit
de la manière suivante :
« partie fixe : 70 % ; partie mobile : 30 % calculé en fonction de
l’absentéisme selon les modalités suivantes
: - absence de 7 à 16 jours : 10
% d’abattement
;
- absence de 17 à 29 jours : 20
% d’abattement
; - à partir de 30
jours d’absentéisme
: 30 %
d’abattement.
»
.
La rémunération accessoire
La rémunération accessoire des agents comprend
l’ensemble des sommes perçues
en
contrepartie ou à l’occasion du service exécut
é dans le cadre de leurs fonctions, selon le statut
particulier dont ils relèvent. Ces primes et indemnités ne constituent pas des éléments obligatoires
de la rémunération et, sauf exceptions, doivent respecter le principe de parité.
À
Beaugency, le régime indemnitaire s’est peu à peu généralisé
: alors qu’en 1995, seuls
huit chefs de service en bénéficiaient, de 2012 à 2015, en moyenne, seuls 1,4 % des agents
titulaires et stagiaires n’en percevaient pas.
À compter de 2016,
ce n’est plus le cas pour cette
catégorie d’agents.
Au cours de la période 2012-
2016, le régime indemnitaire s’établit
en moyenne à
639 354
€ par an. Sur cette somme, onze postes constituent 93
% de l’ensemble. Les avantages
collectivement acquis (c’est
-à-dire la prime annuelle) représentent 207 105
€ soit 32
% du total.
Un ensemble de cinq primes -
l’Indemnité d’Administration et de Technicité (IAT), l’Indemnité
Spécifique de Service (ISS), l’Indemnité Forfaitaire pour Travaux Supplémentaires (IFTS),
l’Indemnité d’Exercice de Missions des Préfectures (IEMP) et la Prime de Fonction et de Résultat
(PFR) - en constituent 40 %. Ces primes sont appelées à disparaître au profit du Régime
Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l’Expertise et de l’Engagement
Professionnel (RIFSEEP).
15
Cf. CE, 15 février 1995, n°121429,
SDIS Pyrénnées-Atlantique.
16
Cf. CE, 1
er
octobre 1993, n°97549,
commune d'Aulnay-sous-Bois.
17
Cf. CE, 21 mars 2008, n°287771,
commune de Bergheim.
COMMUNE DE BEAUGENCY
51
Figure 19 : Composition moyenne du régime indemnitaire de 2012 à 2016
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après les bulletins de paye
Le décret n°2014-513 du 20 mai 2014 a instauré le RIFSEEP au sein de la Fonction
Publique d’État. En application du principe de parité, dès lors que les corps équivalen
ts de la
fonction publique de l’
État bénéficient de ce régime, les collectivités territoriales doivent, dans un
délai raisonnable, le mettre en place pour leurs cadres d’emplois homologues. La filière de la
police municipale et des gardes champêtres n’est
à ce jour pas concernée.
Au cours de la période sous revue, le régime indemnitaire balgentien a évolué pour se
conformer à l’environnement juridique mais demeure perfectible dans sa formalisation et son
usage managérial.
L
’introduction d
e ce nouveau régime indemnitaire doit conduire à faire évoluer le régime
existant pour créer, sauf exceptions, un régime commun à chaque cadre d’emplois et filière. Il
vise à simplifier l’architecture indemnitaire en la rendant plus souple, plus cohérente et plus
transparente. Le RIFSEEP est ainsi exclusif de toutes autres primes et indemnités
à l’exception
de celles limitativement énumérées par décret. Il se compose de deux parts obligatoires et
cumulables. La première, dénommée indemnité de fonctions, de sujétions et
d’expertise (IFSE),
constitue une part fixe permettant de prendre en considération les fonctions et l’expérience de
l’agent, tandis que la seconde, dénommée complément indemnitaire annuel (CIA), constitue une
part variable qui repose sur l’appréciation de
l’engagement professionnel et la manière de servir.
À Beaugency, la mise en place de ce nouveau régime a été réalisée au regard des enjeux
de pouvoir d’achat et de management. S’agissant du premier, la commune a souhaité le préserver,
corriger les impacts
du PPCR pour les agents qui n’avaient pas de régime indemnitaire
et mettre
en place une IFSE minimale. S’agissant du second, la commune a souhaité
objectiver le régime
indemnitaire et retrouver des leviers de management.
Pour les attachés territoriaux, Beaugency a institué le RIFSEEP à compter du 1
er
juin 2016
par une première délibération datée du 2 juin 2016
. Ce régime a ensuite été élargi à l’ensemble
des cadres d’emplois concernés, par une
délibération du 21 décembre 2017 qui prévoit sa mise en
œuvre à
compter du 1
er
janvier 2018.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
52
La commune n’a pas profité de l’élargissement du RIFSEEP pour mettre à jour l’ensemble
de son régime indemnitaire et l’unifier au sein d’une même délibération. Ainsi, le régime
indemnitaire balgentien repose sur un ensemble d’
au moins sept délibérations, ce qui ne permet
pas d’en obtenir une vision globale et unifiée. Par sa dispersion, le dispositif ne facilite ni son
suivi (qu’il soit réglementaire ou budgétaire) ni son contrôle.
Les délibérations du 28 février 2003 et du 30 mai 2005 ne fixent pas de critères de
modulation pour les primes pour lesquelles les textes le permettent, de sorte que la collectivité
n’utilise pas au mieux les possibilités offertes pour mettre en œuvre sa politique de rémunération.
Par exemple, pour l’
IAT,
l’article
5 du décret n°2002-61 du 14 janvier 2002 prévoit que son
attribution individuelle est modulée pour tenir compte de la manière de servir de l’agent dans
l’exercice de ses missions. Sous réserve du respect des plafonds découlant du régime inde
mnitaire
de référence de l’État, l’organe délibérant décide librement des critères qui doivent présider au
versement des attributions individuelles.
Compte tenu des constats précédents et dans le but de moderniser et renforcer la sécurité
juridique de son
régime indemnitaire, la chambre recommande à la commune d’intégrer la prime
annuelle au RIFSEEP (part IFSE ou CIA). Par ailleurs, dans le but d’en améliorer la transparence
et le contrôle, elle lui recommande également d’unifier l’ensemble du régime indemn
itaire au sein
d’une délibération cadre.
6 : Intégrer la prime annuelle au régime indemnitaire tenant compte
des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel (RIFSEEP).
7
: Unifier l’ensemble du régime indemnitaire au sein d’un
e
délibération cadre.
Un régime indemnitaire insuffisamment contrôlé
L’examen du régime indemnitaire en vigueur fait apparaître u
ne maîtrise insuffisante de
l’application de certains dispositifs
ainsi que l’absence ou la défaillance du contrôle interne dans
ce domaine, ce qui conduit à constater des difficultés sur chacun des trois enjeux (juridique,
managérial et financier) relatifs au régime indemnitaire.
La défaillance du contrôle interne au n
iveau de l’organe délibérant
En principe, il appartient à l'assemblée délibérante de fixer la nature, les conditions
d'attribution et le taux moyen des différentes composantes du régime indemnitaire.
À
Beaugency, l’instauration de l’IAT et de l’ISS repose
sur la délibération du 28 février
2003, actualisée par celle du 30 mai 2005. La rédaction de ces délibérations pose deux difficultés
majeures
: d’une part, elle ne permet pas de déterminer l’enveloppe globale dédiée aux primes et,
d’autre part, elle ne détermine pas quelles sont les critères d’attribution.
L’incidence au plan financier
La deuxième et la troisième composante du régime indemnitaire, à savoir l’IAT (102
011
€ en
2016) et l’ISS (57
670
€ en 2016), présentent chacune une augmentation significati
ve de leur montant.
COMMUNE DE BEAUGENCY
53
Pour l’IAT, la revalorisation est intervenue en 2014
: l’enveloppe globale d’IAT est alors
passée de 96 313
€ en 2013 à 110
740
€ en 2014 soit une augmentation de 15
%. À titre de
comparaison, dans le même temps, l’enveloppe dédiée au t
raitement indiciaire présente une
évolution de 2,1
%. Cette revalorisation est d’autant plus remarquable qu’en parallèle, le nombre
d’agents bénéficiaires a diminué (
- 14,3 % entre 2013 et 2014). Le montant annuel moyen par
agent, qui était de 951
€ sur la
période 2012-
2013, s’élève à 1
211
€ sur la période 2014
-2016
(+ 27,3 %). Cette évolution profite à la filière sanitaire et sociale (+ 29 % entre 2013 et 2014) et
à la filière animation (+ 82 %). Pour cette dernière,
la situation peut partiellement s’expl
iquer par
l’effet de consolidation des emplois à la suite de la réforme des rythmes scolaires.
En principe, pour chaque grade susceptible de la percevoir, l’IAT fait l’objet d’une
enveloppe globale déterminée en multipliant le montant de référence annuel p
ar l’effectif
réellement pourvu et le coefficient multiplicateur retenu par l’assemblée délibérante. Pour les
collectivités territoriales, ce coefficient peut varier de zéro à huit mais sa valeur doit être fixée par
la délibération afin de pouvoir détermin
er le montant de l’enveloppe au sein de laquelle l’autorité
territoriale pourra procéder, par arrêté, à l’attribution individuelle de la prime.
À Beaugency, la
délibération se contente de reprendre la fourchette de variation sans indiquer quel est le coefficient
adopté par l’organe délibérant.
Pour l’ISS, il est constaté que le montant total versée entre 2012 et 2016 est passé de
26 143
€ à 43
148
€ soit une augmentation brute de 120,6
% ou une variation annuelle moyenne
de 21,9
%. Cette évolution s’expliqu
e principalement par celle du nombre de bénéficiaires, qui
est passé de 4 à 13. Indépendamment de cette situation, il est toutefois relevé que pour les quatre
agents ayant toujours bénéficié de la prime, l’enveloppe les concernant est passée de 27
334
€ en
2013 à 32 551
€ en 2014, soit une augmentation de 19,1
%.
Les taux moyens annuels de
l’ISS (D)
sont définis par la combinaison d'un taux de base
(A) affecté d'un coefficient correspondant aux grades et emplois (B) et par un coefficient de
modulation propre à chaque service du ministère de l'équipement (C). Afin de déterminer les
plafonds des enveloppes par grade ou cadre d'emplois (F) dans chaque collectivité, il convient de
multiplier le taux moyen (D) par le nombre d’agents concernés (E). De 2012 à 2015,
la commune
compte trois techniciens principal de 1
re
classe. Pour les années 2012, 2014 et 2015, le crédit
global du grade a été dépassé comme le montre le tableau ci-dessous.
Tableau 14 : Vérification du respect du crédit annuel global pour le grade de technicien principal 1
re
classe
2012
2013
2014
2015
Taux de base (A)
361,9 €
361,9
€
361,9
€
361,9
€
Coefficient du grade (B)
16
18
18
18
Coefficient de modulation (C)
1
1
1
1
Taux annuel moyen du grade (D = A * B * C)
5 790,4
€
6
514,2 €
6
514,2 €
6
514,2 €
Nombre de bénéficiaires potentiels (E)
3
3
3
3
Crédit annuel global pour le grade (F = D * E)
17
371,2 €
19
542,6 €
19
542,6 €
19
542,6 €
Cumul annuel de l’ISS payée aux trois agents (G)
17
602,44 €
18
112,74 €
21 318,12
€
21
318,12 €
Écart par rapport au crédit annuel global (G - F)
231,24 €
-1
429,86 €
1
775,52 €
1
775,52 €
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après bulletins de paye et textes en vigueur
La commune a confirmé
qu’elle ne s’était pas dotée d’un dispositif de vérification du
respect de l’enveloppe globale.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
54
L’incidence au plan managérial
L’IAT et l’ISS sont des primes modulables pour tenir compte
, soit de la manière de servir de
l’agent dans l’exercice de ses fonctions
, soit des fonctions exercées et de la qualité des services rendus.
Sur ce point, il est relevé que si les délibérations précitées définissent l’échelle de variation
du coefficient in
dividuel que le maire peut appliquer à l’agent. En revanche, elles sont totalement
muettes s’agissant des critères d’attribution dont il peut faire usage ou des modalités d’évaluation
des fonctions exercées et de la qualité des services rendus.
Ces constat
s sont révélateurs de l’insuffisante maîtrise du régime indemnitaire par
l’assemblée délibérante. En effet, celle
-
ci devrait déterminer les objectifs et l’orientation du
régime indemnitaire et se prononcer sur son volume budgétaire. Hors évolution liée aux effectifs,
l’absence de définition d’une enveloppe globale a rendu possible les augmentations de primes
constatées entre 2013 et 2014 et l’absence de détermination des critères d’attribution rend
l’arbitraire possible et laisse l’autorité territoriale seu
le face à cette situation.
La défaillance du contrôle interne au niveau
de l’ordonnateur
L’ordonnateur a pour tâche de mettre en œuvre les décisions de l’organe délibérant dans
le respect de l’environnement juridique. L’examen du régime indemnitaire montre
que des
déficiences existent tant au niveau de l’application des délibérations que dans le respect du cadre
réglementaire ou de la liquidation des sommes.
Au niveau de l’application des décisions de l’assemblée délibérante
La délibération du 30 mai 2005 a été prise pour «
réactualiser le régime indemnitaire […]
afin d’être en conformité avec les nouveaux textes
». Pour l’ISS, cette délibération reprend et fixe,
pour chaque grade, le nouveau coefficient qui lui est applicable sans prévoir de clause de
revalorisation par ajustement automatique lorsque ces derniers sont modifiés par un texte
règlementaire. Pourtant, l’ordonnateur a appliqué les différentes évolutions intervenues depuis
l’adoption de cette
délibération.
Par délibération du 29 juillet 2011, la commune a décidé de mettre en place la prime de
fonctions et de résultats (PFR) pour les agents de catégorie A de la filière administrative. Cette
délibération prévoit, dans un premier temps, de ne pas appliquer la prime aux contractuels tout en
l’institu
ant pour les agents de droit public, sous réserve
qu’ils disposent d’au moins 24
mois
d’ancienneté dans la collectivité. En l’état, cette disposition, qui ne s’applique qu’aux seuls
agents
non
titulaires, a pour conséquence l’absence de PFR pendant les 24
premiers mois de présence de
l’agent étant rappelé qu’en principe la mise en place de la PFR
conduit à supprimer les anciennes
indemnités forfaitaires pour travaux supplémentaires (IFTS) et indemnité d’exercice de missions
des préfectures (IEMP). Alors que chacun de ses quatre contrats successifs prévoit le bénéfice des
primes et indemnités instituée
s par l’assemblée délibérante, il est relevé qu’un agent contractuel
de droit public, n’a jamais été soumis au régime indemnitaire de la PFR malgré une présence
continue de 38
mois supérieure à la réserve d’ancienneté de 2
4 mois mentionnée dans la
délibération. Interrogée sur l’application de la PFR aux agents non titulaires, la commune a
seulement indiqué qu’
«
a
u cours de sa période de mise en œuvre, la PFR ne s’appliquait pas aux
agents contractuels qui percevait de l’IFTS et de l’IEMP
».
Enfin, le dispositif de contrôle de la commune n’a pas permis d’éviter le versement indu
de primes à des agents ne pouvant y prétendre. À compter du 1
er
janvier 2014, le versement de
COMMUNE DE BEAUGENCY
55
l’ISS a été étendu à des agents de catégorie C ayant le grade d’agent de maîtrise ou d’agent de
maîtrise principal. Or, comme les différents textes applicables sur la période, la délibération du
30 mai 2005 ne prévoit pas cette possibilité. Dans le même registre, il est constaté que sur la
période 2010-
2013, deux agents ont bénéficié de l’IAT alors même que leur grade et indice ne
leurs permettaient plus de la percevoir. Hors conséquence sur les divers prélèvements et
cotisations applicable
s, l’incidence financière du versement de l’ISS aux huit agents concernés
représente une somme cumulée de 43 564,32
€ au titre des exercices 2014, 2015 et 2016 tandis
que celui du versement de l’IAT représente une somme cumulée de 15
984,20
€.
En matière juridique
L’application de la PFR au directeur général des services (DGS) révèle les imprécisions
de la délibération du 29 juillet 2011 et le non-respect des règles de cumul avec les avantages en
nature. Alors
qu’
elle fait explicitement référence au décret n°2008-1533
et à l’arrêté du
22 décembre 2008 et prévoit que la PFR est applicable aux fonctionnaires détachés sur un emploi
fonctionnel, la délibération ne reprend pas les montants de référence prévus pour ce type
d’emploi
s (soit 2 900
€ pour la part fonc
tion et 2 000
€ pour la part résultat).
Le DGS, seul agent concerné, s’est vu appliquer les montants de référence correspondant
à son grade d’attaché principal (soit respectivement 2
500
€ et 1
800
€).
Par ailleurs,
il s’est vu
attribuer une part fonction majorée
d’un coefficient multiplicateur de 5,5 pour la période du 1
er
août 2011 au 31 décembre 2013 et de 6 pour la période du 1
er
janvier 2014 au 31 juillet 2015 alors
que du 1
er
septembre 2011 au 30 juin 2014, il
a également bénéficié d’un logement de f
onction
par nécessité absolue de service.
Or, les agents logés par nécessité absolue de service perçoivent, le cas échéant, une part
fonctionnelle de PFR qui doit être affectée d’un coefficient compris dans une fourchette de 0
à 3
18
au lieu de 1 à 6. Compte tenu des différents arrêtés concernant la situation du DGS et des
dispositions précitées, le plafonnement du coefficient de la part fonction n’a pas été respecté pendant
toute la durée de la concession du logement. Ce non-respect de la règle de cumul avec les avantages
en nature représente pour la commune un surcoût compris entre 14 781,25
€ et 36
656,25
€ en
fonction du coefficient que l’autorité territoriale lui
aurait appliqué (respectivemen 3 ou 0).
M. Bourdin assume cette situation et prétend avoir agi en respect de la délibération du
29 juillet 2011, ce que la chambre réfute dans la mesure où la délibération vise expressément le
décret n°2008-1533 qui prévoit
l’application d’
un coefficient minoré pour les agents logés par
nécessité absolue de service
. S’agissant de la décision d’attribution d’un logement de fonction au
DGS, M. Bourdin affirme
qu’elle
a été prise en accord avec la municipalité. La chambre relève
toutefois que l’arrêté d’attribution du 30 août 2011 ne vise qu’une
délibération antérieure à celle
du 21 décembre 2007 et
qu’a
ucune délibération ne lui a été produite pour justifier que le conseil
municipal avait validé l’utilisation de ce logement pour une fonction autre que celle de directeur
des services techniques comme en dispose ladite délibération.
La prime de service et de rendement (PSR) est servie aux seuls agents de la filière
technique relevant des grades de contrôleur, technicien ou ingénieur. À Beaugency, le versement
de cette prime repose uniquement sur les délibérations du 28 février 2003 et du 30 mai 2005 qui
n’ont jamais été actualisées au regard des nouvelles dispositions du
décret n°2009-1558 et de
l’arrêté
du 15 décembre 2009 relatif à la prime de service et de rendement. Ce texte a abrogé et
18
Cf. deuxième alinéa de l’article
5-I du décret n°2008-1533 du 22 décembre 2008.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
56
remplacé
le décret et l’arrêté du 5
janvier 1972 qui constituaient initialement le fondement
juridique de la PSR. Pour maintenir le bénéfice de cette prime à ses agents, la commune aurait dû
mettre sa délibération en conformité avec les nouveaux textes.
La liquidation des primes
L’examen de la liquidation de la PFR, de l’ISS et de la PSR a révélé plusieurs
dysfonctionnements
que des procédures d’autocontrôle auraient dû éviter.
L’examen de la PFR révèle deux problèmes de liquidation résultant d’une erreur de
paramétrage du
système d’information lors de son instauration. D
u 1
er
août 2011 au 31 juillet
2015, les trois agents titulaires susceptibles de bénéficier de la PFR se sont vus appliquer un
prorata de 90 % sur les montants versés sans que cette limitation ne soit prévue par les textes, la
délibération ou les arrêtés individuels. La commune a confirmé cette base de calcul erronée qui
s’explique par une erreur de saisie lors de la création de la PFR dans le logiciel de paye. Il ressort
de cette situation que deux agents
n’
ont pas perçu la totalité des sommes qui leur étaient dues et
que le troisième, bien que soumis au même régime, a finalement
bénéficié d’un
trop perçu pour
d’autres motifs.
À compter du 1
er
août 2015,
la commune a arrêté d’appliquer le prora
ta
précédemment constaté, l’erreur de saisie ayant alors été rectifiée à la suite de l’arrivée d’un
nouvel agent.
En principe, la rémunération des agents à temps partiel est calculée au prorata de leurs
durées effectives de service lorsque leur quotité est égale à 50 %, 60 % ou 70 %. Cette
proratisation s'applique également à la NBI et aux primes et indemnités, ainsi qu'au supplément
familial de traitement (SFT)
19
. De manière continue sur la période du 1
er
août 2011 au 31 juillet
2015, le responsable du service finances et comptabilité a travaillé à temps partiel à hauteur de
70
% et perçu une PFR au titre de son grade d’attaché territorial. Au cas présent, si la commune a
bien appliqué la proratisation du temps de travail sur le traitement indiciaire de l’agent, elle ne l’a
pas fait sur le montant de la PFR. Cette irrégularité représente un surcoût global de 10 836,80
€
,
montant non contesté par l’ordonnateur
qui
n’apparaît pas avoir entrepris d’action en répétition
de l’indu pour obtenir la restitution de ce
tte somme.
Outre le non-
respect du crédit global déjà évoqué, l’examen de l’ISS révèle également
l’absence de contrôle du respect du montant individuel maximum. Au regard des critères fixés par
la délibération, l’autorité territoriale attribue, par arrêté,
les montants individuels dans la limite du
crédit global du grade de l’agent concerné. Le montant individuel maximum susceptible d’être
versé ne peut excéder un pourcentage du taux moyen défini pour chaque grade. Pour les
techniciens principaux de 1
re
classe, la délibération de 2005 et les textes en vigueur fixent à 110 %
le montant individuel maximum susceptible d’être versé. Sur les trois agents relevant de ce grade,
il s’avère que ce plafond n’a pas été respecté sur les exercices 2014 et 2015 pour
un agent
(coefficient de 1,35 au lieu de 1,1). Par ailleurs, les coefficients recalculés ne correspondent pas
aux valeurs fixées par les arrêtés, sauf en 2014 et 2015 pour deux des trois agents. Pour les trois
personnes concernées, la liquidation de l’indemnité spécifique de service s’avère exacte
à compter
du 1
er
juillet 2012 pour l’un d’entre eux,
à compter du 1
er
janvier 2014 pour le deuxième et à
compter du 1
er
août 2016 pour le troisième.
19
Pour ce dernier, il convient toutefois de souligner que le SFT ne peut être inférieur au montant minimum versé aux
fonctionnaires à temps plein.
COMMUNE DE BEAUGENCY
57
L
’examen de la PSR fait apparaître un travail de veille juridique insuffisant. Le mode de
calcul de la PSR a été modifié en 2009
20
: le montant moyen annue
l de la prime n’est plus établi
sur la base d’un taux moyen appliqué au traitement brut moyen du grade
(TBMG) mais est
désormais déterminé dans la limite d’un taux de base annuel par grade prévu réglementairement.
L’attribution individuelle s’effectue dans la limite d’un crédit
global égal au taux de base multiplié
par le nombre potentiel de bénéficiaires de chaque grade. En outre, le montant individuel ne peut
excéder le double du montant annuel de base. Malgré le non-respect du nouveau mode de calcul,
la collectivité n’a pas dépassé les limites (globales et individuelles) prévues, soit parce que tous
ses a
gents ne sont pas bénéficiaires de la prime soit parce que l’autorité territoriale n’a pas attribué
le montant maximum.
Les indemnités et remboursement de frais
Outre la rémunération indiciaire et le régime indemnitaire qu’elle verse à ses agents,
Beaugenc
y procède également au versement d’indemnités de fonction pour une fraction des élus
du conseil municipal et au remboursement de frais de représentation.
Les indemnités de fonction des élus
Les indemnités et remboursement de frais des élus sont stables au cours de la période
étudiée. Seuls le maire, les adjoints et les conseillers disposant d’une délégation bénéficient d’une
indemnité dont les modalités de détermination et de comptabilisation appellent diverses
observations.
Par délibérations du 5 avril 2014 et du 29 septembre 2016, le conseil municipal a décidé
de fixer les indemnités par référence à un montant ce qui aurait dû conduire la collectivité à
reprendre une délibération pour chaque augmentation résultant de l’évolution de l’indice de
référence, comme ce fût le cas en juillet 2016 ou au premier trimestre 2017. En outre, ces
délibérations ne sont pas accompagnées d’un tableau annexe qui, sans avoir à être nominatif,
devrait récapituler l’ensemble des indemnités allouées aux élus municipaux et déterm
iner
expressément et précisément le nombre de bénéficiaires et le montant des indemnités, exprimé de
préférence par référence à l’indice de référence.
Il est également relevé que la délibération du 29 septembre 2016 est postérieure à
l’augmentation du point d’indice qui a eu lieu le 1
er
juillet 2016. O
r, l’examen des bulletins de
paie montre que les décisions correspondantes ont bien été appliquées dès le mois de juillet 2016.
Par ailleurs,
la délibération s’avère ambiguë puisqu’elle détermine de nouveaux m
ontants avec
effet rétroactif au 1
er
juillet 2016 pour le seul maire et au 1
er
septembre 2016 pour les conseillers
délégués et adjoints.
En 2015 et en 2016, le montant des indemnités versées aux conseillers délégués dépasse
le montant disponible sur
l’enveloppe maximale au regard des indemnités attribuées au maire et
aux adjoints.
20
Cf. décret n° 2009-1558 et arrêté du 15 décembre 2009.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
58
La commune a adopté une nouvelle délibération le 30 mars 2017 pour revaloriser les
montants bruts mensuels des indemnités de fonction au titre du relèvement de la valeur du point
d’indice
21
et du nouvel indice terminal de la fonction publique
22
. Cette délibération n’a pas
modifié la répartition des indemnités du maire, des adjoints et des conseillers délégués tel que
fixée par la délibération du 29 septembre 2016.
Les frais de représentation du maire et du directeur général des services
Par délibération, le conseil municipal peut accorder au seul maire, une indemnité de frais
de représentation afin de couvrir les dépenses engagées à l'occasion de l'exercice de ses fonctions
et d
ans l'intérêt des affaires de la commune. Au cours de l’instruction, la commune a produit une
délibération du 27
mars 2008, applicable pour l’exercice 2008, et une délibération du 5
avril 2014,
applicable à
compter du jour de l’élection
. Aucune délibératio
n n’a pu être produite
pour les
exercices 2009 à 2013, ni au 1
er
trimestre de l’année 2014. Il est rappelé que ces indemnités sont
facultatives et nécessitent donc une décision expresse de l’assemblée délibérante.
De 2009 à 2013,
les frais versés au précédent ordonnateur ont toujours dépassé la somme de 2 000
€ prévue par la
délibération du 27
mars 2008. Ces frais n’ont toutefois jamais excédé l’enveloppe de 2
600
€
inscrite au budget.
Alors que l’évolution de l’ensemble des dépenses relatives aux
indemnités et
remboursement de frais des élus sont stables, les frais de représentation du maire ont doublé après
les élections de 2014.
Cette évolution résulte du changement effectué à la suite de la mandature commencée en
2014. Alors qu’au cours du précé
dent mandat, ces frais étaient remboursés au réel sur présentation
de justificatifs et dans la limite d’une somme annuelle de 2
000
€ puis 2
600
€, depuis
le 5 avril
2014, le maire bénéficie d’une allocation annuelle forfaitaire de 5
000
€ versée trimestri
ellement
sur son bulletin de paie. Même dans ce cas, sous peine de constituer un traitement déguisé
23
,
l’indemnité ne peut excéder les frais au titre desquels elle est versée. Il a pu être vérifié que les
frais déclarés par l’ordonnateur en fonction s’avèrent, à la fin de l’exercice, supérieurs à
l’indemnité versée et, à la demande de l’équipe de contrôle, le maire a produit les justificatifs
correspondant aux montants déclarés.
21
Cf. décret n°2016-670 du 25 mai 2016.
22
Cf. décret n°2017-85 du 26 janvier 2017.
23
Cf. CE 17 mars 1939, Association de défense des contribuables de Dijon.
COMMUNE DE BEAUGENCY
59
Tableau 15 : Crédits ouverts et mandatés au compte 6536 du budget principal
En euros
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
2012-
2016
Total des crédits ouverts
au budget
2 000
2 600
2 600
2 600
2 600
2 600
4 345
5 000
5 000
17,8 %
Total mandaté au CA
2 331,45
2 604,3
2 596,89
2 595,26
2 581,57
2 595,15
4 344,7
5 000
5 000,02
18 %
dont précédent
ordonnateur
2 331,45
2 604,0
2 596,89
2 595,26
2 581,57
2 595,15
594,7
-
-
-
dont ordonnateur
en fonction
-
-
-
-
-
-
3 750
5 000
5 000,02
-
Total déclaré et justifié
non vérifié
2 595,26
2 581,57
2 595,15
4 866,47
5 198,71
5 115,12
18,6 %
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après
les comptes de gestion
L’article
21 de la loi n°90-1067 du 28 novembre 1990 modifiée, confère compétence au
conseil municipal pour fixer, par délibération, les frais de représentation inhérents à la fonction
de directeur général des services d’une commune de plus de 5
000 habitants.
C’est dans ce cadre,
que par délibération du 15 décembre 2006 et pour une application à compter du 1
er
janvier 2007,
la commune a décidé d’inscrire à son budget un crédit annuel au titre des frais de représentat
ion
des emplois visés l’article
21 de la loi n°90-1067.
Depuis, différents arrêtés successifs ont fixé le montant forfaitaire mensuel des frais de
représentation du DGS qui passe de 250
€ à 723,75
€ de sorte qu’au cours de la période 2012
-
2015, le DGS a perçu, chaque année, la somme de 8 685
€, soit, de 2012 à 2013, près de 3,34 fois
plus que le précédent ordonnateur et, en 2015, près de 1,74 foi
s plus que l’ordonnateur en fonction.
Tableau 16 : Évolution des frais de représentation du DGS
Arrêtés
Période d'application
Montants mensuels
Variation en %
19 janvier 2007
1
er
janvier 2007 au 31 août 2007
250 €
-
10 octobre 2007
1
er
septembre 2007 au 31 décembre 2008
500 €
+100 %
12 janvier 2009
1
er
janvier 2009 au 31 décembre 2009
750 €
+50 %
4 janvier 2010
1
er
janvier 2010 au 30 juin 2011
782,11 €
+4,3 %
30 juin 2011
1
er
juillet 2011 au 31 octobre 2011
833,33 €
+6,5 %
7 novembre 2011
1
er
novembre 2011 au 31 décembre 2015
723,75 €
-13,1 %
Source : arrêtés
et bulletins de paye
2010 à 2016
Si les dispositions précitées permettent au conseil municipal d’instaurer, pour le DGS, le
versement d’une somme forfaitaire au titre
des frais de représentation, celle-ci ne doit toutefois
pas être disproportionnée par rapport aux frais que peuvent normalement impliquer de telles
fonctions
24
. En outre, lorsque le versement d’une somme forfaitaire aux agents intéressés n’est
pas subordonné à la production de justificatifs, il constitue alors un complément de rémunération
24
Cf. CE, 1
er
février 2006, n°287656, Commune de Pont-du-Château.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
60
soumis
au
principe
de
parité
25
.
Dans
ce
cas,
comme
le
précise
la
circulaire
NOR/INT/B/99/00261/C du 20 décembre 1999, la limite des dotations pour frais de représentation
à prendre en compte est celle concernant les sous-
préfets affectés en poste territorial. D’après
l’arrêté du 18
octobre 2004, le montant annuel de l’indemnité pour frais de représentation fixé
pour les sous-préfets occupant un poste territorial avec un échelon compris entre le 5
ème
et le 9
ème
s’élève à 5
460
€. Les frais de représentation versés au DGS de Beaugency représentent 1,6
fois
ce montant.
______________________ CONCLUSION INTERMÉDIAIRE ______________________
Au cours de la période 2012 à 2014, les charges de personnel présentent une variation
annuelle moyenne de 4,2
% qui résulte à la fois d’une augmentation des effectifs (+
13,12 ETPT)
et d’une politique salariale insuffisamment maitrisée. De 2015 à 2017, si ce taux n’est plus que
de 0,8 %, il demeure que les dépenses de personnel de Beaugency sont plus élevées que celles de
s
a strate et que la commune doit corriger les faiblesses organisationnelles de l’administration de
son personnel et accentuer son objectif de maîtrise de la masse salariale.
La chambre relève la volonté de l’autorité territoriale de mettre les actes d’administration
de ses ressources humaines en conformité avec les disposition légales et règlementaires en
vigueur.
25
Cf. CE, 27 juin 2007, n°292946, Commune de Calais.
COMMUNE DE BEAUGENCY
61
ANNEXES
Procédure
........................................................................................................................
62
Données relatives au projet de réhabilitation du site de l’
Agora
....................................
63
Les subventions versées par la commune
.......................................................................
68
Les données de l’analyse financière
................................................................................
69
Composition et évolution des charges de personnel
.......................................................
77
Le temps de travail et son incidence financière
..............................................................
79
Grandes lignes du régime indemnitaire
...........................................................................
80
Glossaire
.........................................................................................................................
81
Réponses
................................................................................
Erreur ! Signet non défini.
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
62
Procédure
Le tableau ci-dessous
retrace les différentes étapes de la procédure telles qu’elles ont été
définies par le code des juridictions financières (articles L. 243-1 à L. 243-6) :
Objet
Dates
Destinataires
Dates de
réception des
réponses
éventuelles
Envoi des lettres
d’ouverture
de
contrôle
03/02/2017
M. David Faucon
(ordonnateur en fonction)
M. Claude Bourdin
(précédent ordonnateur)
Entretiens de fin de
contrôle
01/03/2018
26/02/2018
M. David Faucon
M. Claude Bourdin
Délibéré de la
chambre
24/05/2018
Envoi du rapport
d’observations
provisoires (ROP)
28/06/2018
M. David Faucon
M. Claude Bourdin
29/08/2018
07/08/2018
Délibéré de la
chambre
20/09/2018
Envoi du rapport
d’observations
définitives (ROD1)
12/10/2018
M. David Faucon
M. Claude Bourdin
14/11/2018
07/11/2018
COMMUNE DE BEAUGENCY
63
Données relatives au projet de réhabilitation du site de l’Agora
Estimation du coût des travaux des phases 1 et 2 pour la réhabilitation du site de l’Agora
Désignation
Titulaire
Origine
Montant
attribué € HT
Montant
attribué € TTC
Date de
délibération
% d'évolution
tous avenants
cumulés
N° 1 DESAMIANTAGE / DEPLOMBAGE
SARL DESAMIANTAGE
FRANCE DEMOLITION
marché initial
372 001,52 €
446 401,82 €
27/10/2016
0,0%
N° 2 DEMOLITIONS / DEPOLLUTION
CESARO
marché initial
104 000,00 €
124 800,00 €
27/10/2016
18,2%
avenant 1
18 936,72 €
22 724,06 €
30/11/2017
N° 3 GROS OEUVRE - CHARPENTE METALLIQUE
CESARO
marché initial
475 000,00 €
570 000,00 €
27/10/2016
6,7%
avenant 1
35 529,70 €
42 635,64 €
20/07/2017
avenant 2
-
10 086,55 €
-
12 103,86 €
30/11/2017
avenant 3
6 572,00 €
7 886,40 €
21/02/2018
N° 4 CHARPENTE BOIS - BARDAGE BOIS
SARL WOOD'UP
marché initial
322 236,01 €
386 683,21 €
27/10/2016
6,2%
avenant 1
19 858,26 €
23 829,91 €
21/02/2018
N° 5 COUVERTURE - ZINGUERIE
PROUST
marché initial
279 806,12 €
335 767,35 €
27/10/2016
6,4%
avenant 1
17 820,00 €
21 384,00 €
20/07/2017
N° 6 MENUISERIES EXTERIEURES ALUMINIUM/ACIER
- METALLERIE
BERNARDI SAS
marché initial
405 000,00 €
486 000,00 €
27/10/2016
-5,5%
avenant 1
-
22 344,61 €
-
26 813,53 €
21/02/2018
N° 7 ISOLATION THERMIQUE PAR L'EXTERIEUR
EUROPEINTURE 37 SASU
marché initial
69 990,00 €
83 988,00 €
27/10/2016
0,0%
N° 8 PLATRERIE ISOLATION - FAUX PLAFOND
TOUTRAVAUX
marché initial
186 206,07 €
223 447,28 €
27/10/2016
13,8%
avenant 1
25 634,45 €
30 761,34 €
30/11/2017
N° 9 MENUISERIE BOIS
DELARUE
marché initial
158 260,59 €
189 912,71 €
27/10/2016
18,4%
avenant 1
25 484,05 €
30 580,86
€
20/07/2017
avenant 2
2 407,09 €
2 888,51 €
30/11/2017
avenant 3
1 214,00 €
1 456,80 €
21/02/2018
N° 10 CLOISONS SYSTEME
SAS ALLIANS
AMENAGEMENT
marché initial
138 000,00 €
165 600,00 €
27/10/2016
1,5%
avenant 1
2 090,00 €
2 508,00 €
21/02/2018
N° 11 CARRELAGE - CHAPE
SARL CERA CENTRE
marché initial
112 409,00 €
134 890,80 €
27/10/2016
0,0%
N° 12 SOLS SOUPLES
SARL CERA CENTRE
marché initial
89 591,00 €
107 509,20 €
27/10/2016
1,6%
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
64
Désignation
Titulaire
Origine
Montant
attribué € HT
Montant
attribué € TTC
Date de
délibération
% d'évolution
tous avenants
cumulés
avenant 1
1 420,00 €
1 704,00 €
21/02/2018
N° 13 COURANTS FORTS-COURANTS FAIBLES-SSI
SARL DESPRETZ
marché initial
411 855,50 €
494 226,60 €
27/10/2016
0,2%
avenant 1
952,89 €
1 143,47 €
21/02/2018
N° 15 PEINTURE
ACTIF SARL
marché initial
107 288,05 €
128 745,61 €
27/10/2016
19,9%
avenant 1
19
441,00 €
23 329,20 €
30/07/2017
avenant 2
1 900,00 €
2 280,00 €
21/02/2018
N° 16 ASCENSEUR
SAS ERMHES
marché initial
43 660,00 €
46 061,30 €
27/10/2016
0,0%
N° 17 TOILE TENDUE
PROFIL ARMOR
marché initial
20 979,80 €
25 175,76 €
27/10/2016
0,0%
N° 14 CVC - PLOMBERIE
SAS ENT. MOLLIERE
marché initial
481 156,00 €
577 387,20 €
02/03/2017
3,1%
avenant 1
15 020,43 €
18 024,52 €
20/07/2017
TOTAL TRAVAUX PHASE 1 & 2
estimation préalable
3 669 374,00 €
montants attribués
3 777 439,66 €
4 526
596,84 €
avenants 1
159 842,89 €
191 811,47 €
avenants 2
-
5 779,46 €
-
6 935,35 €
avenants 3
7 786,00 €
9 343,20 €
global après avenants
3 939 289,09 €
4 720 816,16 €
4,28%
écart montants attribués sur estimation
2,9%
écart global après avenants sur estimation
7,4%
COMMUNE DE BEAUGENCY
65
Estimation du coût des autres opérations liées à la réhabilitation du site de l’Agora
NB : Les montants des marchés et de leurs avenants sont ceux figurant dans les délibérations les approuvant tandis que les autres montants correspondent au cumul des dépenses
mandatées au 31/122016 d’après les extractions comptables produites par l’ordonnateur. À ce titre, ces montants sont susceptibles d’être incomplets. En outre, la phase 3
mentionnées ici ne comprend pas la réfection des hangars dont la demande de déclaration préalable des travaux a été adopté en séance du 29/03/2018.
Titulaire
Origine
Montant
attribué € HT
Montant
attribué € TTC
Source
marché initial
38 430,00 €
46 116,00 €
d'après délibération du 19/12/2014
avenant 1
-
€
-
€
d'après délibération du 24/09/2016
Axis Architecture / Lamalle ingénierie / TB ingénierie
marché initial
368 036,40 €
441 643,68 €
d'après délibération du 03/03/2016
avenant 1
avenant 1
50 662,56 €
60 795,07 €
d'après délibération du 30/03/2017
dédommagement des deux candidats non retenus
-
46 000,00 €
55 200,00 €
indemnisation jury sélection maitrise d'œuvre
-
931,26 €
1 117,51 €
Dekra Industrial
marché initial
20 285,00 €
24 342,00 €
d'après délibération du 28/01/2016
Dekra Industrial
marché initial
4 130,00 €
4 956,00 €
d'après délibération du 28/01/2016
Algéco
marché initial
28 481,63 €
34 177,96 €
d'après délibération du 29/06/2017
Levées et plans topographiques
Perronet
-
12 791,19 €
15 199,17 €
Diagnostics dépollution des sols et
gestion des déchets
DEKRA INDUSTRIAL SAS
-
23 111,00 €
27 733,20 €
Diagnostic amiante
E3I DIAGNOSTICS
-
1 998,33 €
2 398,00 €
Etude géotechnique et reconnaissance
structurelle du site Agora
GEOTEC
-
9 110,00 €
10 932,00 €
Etude sur la mise en place d'une pompe
à chaleur sur aquifère superficiel ou sur
champ de sondes
Utilities performance
marché initial
(TF + TC1)
36 525,00 €
43 830,00 €
d'après délibération du 28/04/2016
Impression de plans
IMPRIMERIE LEBUGLE
-
120,00 €
144,00 €
CENTRE FRANCE PUBLICITE
-
457,96 €
549,55 €
JOURNAL OFFICIEL
-
1 890,00 €
2 268,00 €
N°1 DEMOLITION
Récupération et démolition du Centre
marché initial
41 200,00 €
49 440,00 €
N°2 VOIRIES ET RESEAUX
Eiffage route
marché initial
424 557,00 €
509 468,40 €
1 108 717,33 €
1 330 310,54 €
5 048 006,42 €
6 051 126,70 €
Total général
d'après les extractions de
comptabilité produites par
l’ordonnateur (jusqu'au 31/12/2016)
Désignation
Maîtrise d'œuvre
Mission de contrôle technique
Mission de coordination sécurité et protection de la santé
(SPS)
Location de bâtiment modulaire pour hébergement pendant
la phase travaux
d'après les extractions de
comptabilité produites par
l’ordonnateur (jusqu'au 31/12/2016)
d'après les extractions de
comptabilité produites par
l’ordonnateur (jusqu'au 31/12/2016)
Total
Groupement Flores & Atelier Méthode
Assistance à maîtrise d'ouvrage
Avis de publicité passation marchés
Autres dépenses
Diagnostics et
études diverses
d'après délibération du 29/06/2017
Travaux Phase 3
(Réaménagements
des abords)
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
66
Examen des recettes liées à la réhabilitation du site de l’Agora
Objets
Montants figurant
dans le plan
prévisionnel de
financement du
28/09/2017
Montants attribués
€ TTC
Documents justificatifs
Fonds de concours de la communauté de communes
500
000 €
500
000 €
Convention du 22/12/2016
Projet d’intérêt supra
-communal
–
conseil départemental
500
000 €
Contrat ville moyenne
–
Région centre (bâtiments)
490
000 €
490
000 €
Notification du 07/04/2017
Contrat ville moyenne
–
Région centre (abords et CVC des bâtiments)
490
000 €
Territoire à énergie positive
–
État
412
000 €
375
000 €
Convention du 03/11/2016
Article presse
Bâtiments démonstrateurs (Région et Europe) (bâtiments)
372
600 €
Contrat de ruralité
–
État (abords)
190
000 €
190
000 €
Arrêté du 25/07/2017
DETR 2016
–
État (bâtiments)
350
000 €
350
000 €
Arrêté du 31/03/2017
Contrat régional
–
Région centre (isolation bâtiment administratif)
92
000 €
91
400 €
Notification du 12/05/2017
Géothermie
–
Ademe (Déploiement)
38
000 €
Géothermie
–
Ademe (Etude faisabilité)
14
610 €
14
610 €
Notification du 11/08/2016
Création d’un centre social –
CAF du Loiret
45
000 €
45
000 €
Convention du 18/12/2017
Total subventions
3 494
210 €
2 056
010 €
COMMUNE DE BEAUGENCY
67
Recensement des délibérations adoptées entre le 06/11/2014 et le 28/02/2018
concernant le projet Agora
Date du conseil
municipal
Objet
06/11/2014
Lancement de la consultation pour une étude de programmation - mission d'assistance à la
maitrise d'ouvrage
06/11/2014
Demande de financement par la ville dans le cadre d'appel à projets "Territoires à énergie
positive"
19/12/2014
Choix du titulaire de la consultation pour une étude de programmation - mission d'assistance à
la maitrise d'ouvrage
22/07/2015
Demande de subvention auprès du pays Loire-Beauce
24/09/2015
Constitution du jury de concours de
maitrise d'œuvre
24/09/2015
Avenant n°1 au marché d'assistance à maitrise d'ouvrage
28/01/2016
Attribution du marché de mission de coordination sécurité et protection de la santé
28/01/2016
Attribution du marché de mission de contrôle technique
28/01/2016
Plan de financement prévisionnel réhabilitation de l'Agora
03/03/2016
Demande de subvention auprès de l'Ademe au titre de l'étude d'une installation de géothermie
prévue dans le cadre du projet Agora
03/03/2016
Candidature de la commune à l'appel à projets bâtiments démonstrateurs en efficacité
énergétique
03/03/2016
Attribution du marché de maîtrise d'œuvre
03/03/2016
Création d'une autorisation de programme au titre du projet Agora
31/03/2016
Retrait de la délibération du 03/03/2016 concernant la création d'une autorisation de programme
31/03/2016
Création d'une autorisation de programme au titre du projet Agora
31/03/2016
Demande de subvention pour l'aménagement de l'usine et rénovation du bâtiment administratif
au titre du fonds de soutien à l'investissement local
31/03/2016
Demande de subvention auprès de l'Ademe au titre des travaux de dépollution pour la
reconversion des friches polluées
28/04/2016
Attribution du marché d'études de faisabilité de la mise en place d'une pompe à chaleur sur
aquifère superficiel ou sur champ de sondes
02/06/2016
Approbation de l'APD et autorisation de signer le permis de construire
02/06/2016
Demande de subvention auprès de la CAF
02/06/2016
Demande de subvention auprès du département du Loiret
27/10/2016
Attribution des marchés pour la réalisation des phases 1 et 2 du projet Agora
15/12/2016
Demande de subvention auprès de l'État (DETR) au titre de l'aménagement des abords de
l'Agora
15/12/2016
Demande de subvention pour l'aménagement des abords de l'Agora au titre du fonds de soutien
à l'investissement local
15/12/2016
Demande de fonds de concours auprès de la communauté de communes du canton de
Beaugency au titre du projet Agora
26/01/2017
Souscription d'un emprunt "croissance verte" auprès de la Caisse des Dépôts dans le cadre du
financement du projet Agora
02/03/2017
Choix du titulaire pour le lot 14 CVC/Plomberie
30/03/2017
Approbation de l'avenant n°1 au marché de maîtrise d'œuvre
27/04/2017
Autorisation de signature du contrat de prêt souscrit auprès de la Caisse des Dépôts au titre du
financement des travaux de réhabilitations de l'espace Agora
29/06/2017
Attribution du marché d'aménagements des abords / VRD / démolition / espaces verts
28/09/2017
Approbation des travaux de l'opération Agora - plan de financement
30/11/2017
Approbation d'avenants à passer sur les marchés liés à la réhabilitation de l'espace Agora
30/11/2017
Modification de l'autorisation de programme au titre du projet Agora
25/01/2018
Adoption des tarifs d'occupation du site de l'Agora
25/01/2018
Adoption du règlement intérieur de l'Agora
21/02/2018
Approbation d'avenants à passer sur les marchés liés à la réhabilitation de l'espace Agora
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
68
Les subventions versées par la commune
Tableau 17 : Évolution et composition des subventions versées par la commune
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Subventions de fonctionnement
431
474
539
335
467
2,0%
Dont subv. aux établissements publics rattachés
111
145
191
31
128
3,6%
dont CCAS de Beaugency
30
76
76
31
128
43,7%
dont foyer résidence des Belettes
81
69
115
0
0
-100,0%
Dont subv. autres établissements publics
17
5
13
5
17
0,2%
dont festival de musique de Sully (département)
4
4
4
4
4
0,0%
dont reversement aux autres communes sur subv.
PACT de la région
12
8
12
-1,2%
dont frais de scolarité (autres communes)
1
1
1
1
1
20,4%
Dont subv. aux personnes de droit privé
303
323
334
299
322
1,5%
dont école privée Notre-Dame (classes de
découverte)
4
3
3
-8,0%
dont coopératives scolaires écoles publiques
3
3
3
4
-
Subventions
d’investissement
8
3
17
10
6
-7,6%
Total des subventions versées par la commune
439
477
555
345
473
1,9%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
et extractions de
comptabilité produite
s par l’ordonnateur
NB : les données du tableau sont retraitées pour
corriger les erreurs d’imputation constatées, notamment le fait que
les dotations
versées à l’école Notre
-Dame sont comptabilisées au chapitre 011 au lieu du chapitre 65.
Tableau 18 : Récapitulatif des principales informations relatives aux subventions de fonctionnement
des associations
Montants en euros
2012
2013
2014
2015
2016
Total mandaté au 6574 (compte administratif)
332 871
323 257
331 911
303 158
309 723
Total mandaté au 6574 (retraitement CRC)
302 871
317 588
334 411
299 158
321 723
dont Office de tourisme de Beaugency
56 400
59 700
64 700
58 700
58 700
dont Fous de Bassan
30 744
30 744
30 744
30 744
30 744
dont Comité des fêtes de Beaugency
30 000
30 000
30 000
30 000
30 000
dont Judo Club Balgentien
18 500
18 500
23 500
18 500
18 500
Part versée aux 3 associations conventionnées
38,7%
37,9%
37,5%
39,9%
37,1%
Nombre total de tiers subventionnés
80
79
83
75
80
Proportion des associations conventionnées
3,8%
3,8%
3,6%
4,0%
3,8%
Montant moyen par tiers (avec conventionnés)
3 786
4 020
4 029
3 989
4 022
Montant moyen par tiers (hors conventionnés)
2 412
2 594
2 612
2 496
2 627
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loir
e d’après les comptes administratifs et
les extractions
de comptabilité produites par l’ordonnateur
COMMUNE DE BEAUGENCY
69
Les données de l’analyse financière
L’examen des
charges
Tableau 19 : Évolution et composition des agrégats de charges
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Charges à caractère général
2 232
2 279
2 227
2 179
2 036
2 052
-
+ Charges de personnel
5 117
5 235
5 556
5 725
5 712
5 818
2,6%
+ Subventions de fonctionnement
431
474
539
335
467
485
2,4%
+ Autres charges de gestion
299
216
241
238
223
221
-
= Charges de gestion
8 078
8 204
8 563
8 477
8 438
8 575
-
+ Charges d'intérêt et pertes de change
223
184
180
200
204
196
-2,5%
= Charges courantes
8 301
8 388
8 743
8 677
8 642
8 772
1,1%
Charges de personnel / charges courantes
61,6%
62,4%
63,6%
66,0%
66,1%
66,3%
-
Intérêts et pertes de change / charges courantes
2,7%
2,2%
2,1%
2,3%
2,4%
2,2%
-
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
.
NB :
les données du tableau sont retraitées pour corriger les erreurs d’imputation constatées
26
(sauf 2017).
Tableau 20 : Composition des charges à caractère général
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Charges à caractère général
2 232
2 279
2 227
2 179
2 036
2 052
-
Dont achats autres que les terrains à aménager (y c.
variations de stocks)
1 109
1 132
1 072
1 017
954
978
-
Dont locations et charges de copropriétés
92
94
106
59
73
73
-4,5%
Dont entretien et réparations
156
134
134
128
146
167
1,4%
Dont assurances et frais bancaires
44
56
56
58
45
47
1,5%
Dont autres services extérieurs
68
57
65
66
56
61
-
Dont remboursements de frais (BA, CCAS, organismes
de rattachement, etc.)
0
0
0
3
3
-1
-
Dont contrats de prestations de services avec des
entreprises
481
516
512
553
555
538
2,2%
Dont honoraires, études et recherches
9
11
10
48
6
7
-4,7%
Dont publicité, publications et relations publiques
74
70
65
71
50
46
-9,2%
Dont transports collectifs et de biens (y c. transports
scolaires)
60
73
87
67
43
41
-
Dont déplacements et missions
5
7
4
4
3
6
3,8%
Dont frais postaux et télécommunications
102
93
81
73
68
53
-12,2%
Dont impôts et taxes (sauf sur personnel)
33
34
34
32
34
36
1,8%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
et les extractions de
comptabilité produites par l’ordonnateur
(sauf 2017).
NB : les données du tableau sont retraitées
pour corriger les erreurs d’imputation constatées
26
(sauf 2017).
26
Les dotations versées à l’école Notre
-Dame sont réimputées au chapitre 65 et le transport scolaire enregistré au
compte 6067 est réaffecté au compte 6247
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
70
Tableau 21 : Composition des autres charges de gestion de la commune de Beaugency
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Autres charges de gestion
299
216
241
238
223
221
-
Dont redevances, licences …
2
6
9
6
6
8
30,3%
Dont contribution aux organismes de regroupement
9
9
9
9
9
2
-25,3%
Syndicat de l'Ardoux
2
2
2
2
2
2
-0,7%
Syndicat du pays Loire Beauce
7
7
7
7
7
0
-100,0%
Dont autres contingents et participations obligatoires
56
55
56
54
54
49
-
dont fourrière et analyse
2
2
2
2
2
dont Ecole Notre-Dame
53
53
54
52
52
Dont déficit (+) ou excédent (-) des budgets annexes à
caractère administratif
0
10
27
7
13
23
-
Dont indemnités et frais des élus
129
131
131
131
132
137
1,3%
dont indemnités (y c. cotisation)
125
126
127
126
126
132
1,1%
dont autres frais (formation, mission, représentation)
4
4
5
5
5
5
5,2%
Dont pertes sur créances irrécouvrables (admissions
en non-valeur)
103
4
5
20
8
1
-60,8%
Dont charges diverses (reversement fonds amorçage
école privée)
3
10
-
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
et les extractions de
comptabilité produites par l’ordonnateur
(sauf 2017).
NB : les données du tableau sont retraitées pour corriger les erreurs
d’imputation constatées
27
(sauf 2017).
L’examen des
produits
La composition des produits
Figure 2 : Évolution et composition des produits de gestion sur la période 2012-2016
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
27
Les dotations versées à l’école Notre
-Dame sont réimputées au chapitre 65
COMMUNE DE BEAUGENCY
71
Les ressources fiscales
Tableau 22 : Évolution du produit fiscal issu des trois principales taxes directes locales perçues au
profit de la commune
En milliers d’
euros
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Taxe d'habitation
1 504
1 543
1 539
1 594
1 721
3,4%
+ Foncier bâti
1 826
1 903
1 927
1 970
2 220
5,0%
+ Foncier non bâti
43
43
43
43
45
1,6%
= Produit total des 3 taxes
3 372
3 489
3 509
3 608
3 986
4,3%
Variation produit total des impôts locaux en %
2,8%
3,4%
0,6%
2,8%
10,5%
Dont effet taux (y c. abattements en %)
-0,1%
0,1%
0,2%
-0,2%
11,6%
Dont effet physique des var. de base en %
1,1%
1,5%
-0,5%
2,1%
-2,1%
Dont effet forfaitaire des var. de base en %
1,8%
1,8%
0,9%
0,9%
1,0%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire, états 1288 et coefficient national de revalorisation
des bases voté en loi de finances
Tableau 23 : Niveau des bases fiscales balgentiennes comparé à la moyenne nationale de la strate
base nette par habitant en €
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Beaugency
Taxe d'habitation
1 123
1 160
1 170
1 226
1 189
1,4%
Foncier bâti
886
930
953
985
997
3,0%
Foncier non bâti
11
11
11
11
11
-1,1%
Cumul
2 020
2 101
2 134
2 222
2 196
2,1%
Moy. nationale de
la strate
Taxe d'habitation
1 252
1 287
1 290
1 340
1 325
1,4%
Foncier bâti
1 163
1 187
1 198
1 214
1 238
1,6%
Foncier non bâti
13
13
14
14
15
3,6%
Cumul
2 428
2 487
2 502
2 568
2 578
1,5%
Écart
Taxe d'habitation
0,90
0,90
0,91
0,91
0,90
-
Foncier bâti
0,76
0,78
0,80
0,81
0,81
-
Foncier non bâti
0,85
0,85
0,79
0,79
0,70
-
Cumul
0,83
0,84
0,85
0,87
0,85
-
Source : fiches comptes individuels des communes
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
72
Les ressources d’exploitation
Tableau 24 : É
volution et composition des ressources d’exploitation de la commune
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Ventes de produits finis (hors terrains aménagés)
0
0
0
2
2
0
-
+ Concessions et redevances funéraires
23
25
25
33
20
27
3,3%
+ Redevance d'occupation du domaine public
communal
2
4
4
7
7
10
31,9%
+ Redevances et droits des services
558
564
552
580
594
993
-
dont à caractère culturel
35
34
32
34
37
43
-
dont à caractère sportif
29
27
27
34
30
34
-
dont à caractère social
228
242
193
237
231
549
-
dont droits des services périscolaires et
d'enseignement
264
260
294
270
288
352
-
dont
autres produits d’activités annexes
2
0
5
5
8
15
-
+ Mise à disposition de personnel facturée
52
45
5
5
5
6
-35,9%
+ Remboursement de frais
48
53
46
58
41
14
-21,9%
= Ventes diverses, produits des services et du
domaine et remboursements de frais (a)
684
691
633
685
668
1 050
-
+ Revenus locatifs et redevances
85
70
68
68
67
47
-11,4%
+ Fourrière et autres produits
3
3
2
1
1
1
-17,1%
+ Redevance de concession distribution publique de
gaz
4
4
4
4
4
5
3,4%
= Autres produits de gestion courante (b)
92
77
75
73
72
53
-10,6%
= Ressources d'exploitation (a+b)
776
768
708
759
740
1 103
-
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
; retraitement des
recettes perçues auprès de la CAF du Loiret (sauf 2017)
COMMUNE DE BEAUGENCY
73
Le détail des produits rigides (ressources institutionnelles et fiscalité reversée)
Tableau 25 : Évolution et composition des produits rigides
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Dotation Globale de Fonctionnement
1 796
1 823
1 789
1 599
1 466
1 412
-4,7%
Dont dotation forfaitaire
1 441
1 410
1 320
1 129
935
842
-10,2%
Dont dotation de base
1 441
1 410
1 390
1 303
1 113
ND
-
Dont contribution au redressement des finances
publiques
0
0
-70
-174
-177
ND
-
Dont dotation d'aménagement
356
414
469
470
531
571
9,9%
Dotation de solidarité rurale (DSR)
264
309
337
362
393
ND
-
Dotation nationale de péréquation (DNP)
92
105
133
107
138
ND
-
Dotation générale de décentralisation
1
0
3
0
0
0
-100,0%
Participations
406
444
541
519
472
83
-
Dont État
4
5
13
3
6
8,3%
Dont régions
59
25
74
49
49
49
-3,8%
Dont départements
12
1
12
7
11
8
-7,2%
Dont CAF du Loiret
319
406
438
433
396
ND
-
Dont autres (La Poste, FIPHFP, etc.)
12
12
12
18
13
20
-
Autres attributions et participations
588
416
408
462
395
393
-
Dont compensation et péréquation
565
396
353
359
327
350
-9,2%
Dont autres
22
5
6
6
5
ND
-
Dont fonds de soutien réforme rythme scolaire
–
État/ASP
16
36
47
37
ND
-
Dont aide spécifique rythmes éducatifs (ASRE) - CAF du
Loiret
13
51
26
ND
-
= Ressources institutionnelles (dotations et participations)
(a)
2 791
2 684
2 741
2 580
2 334
1 888
-
Attribution de compensation brute
1 704
1 704
1 704
1 692
1 681
1 681
-0,3%
+ Autres reversements et Fonds de péréquation (FPIC) et de
solidarité
191
197
209
164
141
225
3,4%
+/- Contribution nette des fonds nationaux de garantie
individuelle des ressources (FNGIR)
58
59
59
59
59
59
0,3%
= Fiscalité reversée par l'État et l'interco
(b)
1 953
1 961
1 972
1 916
1 881
1 966
0,1%
Produits "rigides" (a+b)
4 744
4 645
4 714
4 496
4 214
3 854
-
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de
Loire d’après les comptes de gestion
et les extractions de
comptabilité produites par l’ordonnateur
(sauf 2017).
NB : les données du tableau sont retraitées au regard des recettes perçues auprès de la CAF du Loiret (sauf 2017)
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
74
Les dépenses d’équipement et le financement de l’investissement
Tableau 26 :
Examen des dépenses d’équipement du budget principal
En milliers d’euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Dépenses d'équipement brutes (a)
1 822
1 367
2 943
1 845
2 277
5 257
23,6%
dont dépenses d'équipement nettes (b)
1 662
1 205
2 812
1 725
2 146
5 089
25,1%
Subventions d'équipement (c)
(y compris subventions en nature)
8
3
17
10
6
13
9,1%
Travaux en régie (d)
160
162
131
85
132
168
0,9%
Dépenses d'équipement
définition Anafi
(f=b+d)
1 822
1 367
2 943
1 810
2 277
5 257
23,6%
Dépenses d'équipement
définition DGCL
(e=a+c)
1 830
1 370
2 960
1 855
2 283
5 269
23,6%
Nombre d’habitants au 1
er
janvier (g)
7 968
7 914
7 822
7 734
7 753
7 804
-0,4%
Dépenses d’éqpmt
en € par hab. –
Beaugency
(h=e/g)
230
173
378
240
294
675
6,4%
Dépenses d’éqpmt en € par hab. –
moy. de la
strate (i)
356
385
317
260
265
-
-
Ratio Beaugency / Strate
(j=h/i)
0,65
0,45
1,19
0,92
1,11
-
-
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
et fiches comptes
individuels des communes
Tableau 27 : É
volution des modalités de financement de l’investissement
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenn
e
CAF nette ou disponible (a)
473
526
27
97
620
270
-10,6%
TLE et taxe d'aménagement
66
34
21
31
21
27
-16,5%
+ Fonds de compensation de la TVA (FCTVA)
473
357
463
457
293
-9,1%
+ Subventions d'investissement reçues
195
600
208
601
163
897
35,7%
+ Produits de cession
544
1
22
2
12
459
-3,3%
+ Autres recettes
0
0
0
0
2
0
-
= Recettes d'inv. hors emprunt (b)
1 279
635
608
1 097
655
1 676
5,6%
Financement propre disponible (a+b)
1 751
1 161
635
1 194
1 275
1 946
2,1%
Financement propre dispo / Dépenses
d'équipement (définition Anafi)
96,1%
85,0%
21,6%
66,0%
56,0%
37,0%
- Dépenses d'équipement (y compris travaux en régie)
1 822
1 367
2 943
1 810
2 277
5 257
23,6%
- Subventions d'équipement (y compris subventions en
nature)
8
3
17
10
6
13
9,1%
+/- Variation autres dettes et cautionnements
13
5
0
0
394
0
-100,0%
= Besoin (-) ou capacité (+) de financement propre
-91
-214
-2 324
-626
-1 402
-3 323
105,1%
Nouveaux emprunts de l'année
(y compris pénalités de réaménagement)
0
0
700
1 750
0
2 600
-
Mobilisation (-) ou reconstitution (+) du fonds de roulement
net global
-91
-214
-1 624
1 124
-1 402
-723
105,1%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de
Loire d’après les comptes de gestion
COMMUNE DE BEAUGENCY
75
La dette
Tableau 28 :
Évolution des charges d’intérêts et de l’encours de dette de la commune de Beaugency
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Charge d'intérêts et pertes nettes de change
223
184
180
200
204
196
-2,5%
Taux d'intérêt apparent du budget principal (BP)
2,8%
2,5%
2,4%
2,3%
2,7%
2,1%
-
Encours de dette du budget principal au 31/12
8 081
7 423
7 480
8 570
7 497
9 436
3,1%
Capacité de désendettement BP en années
(dette / CAF brute du BP)
6,9
6,3
11,2
11,3
5,8
10,1
-
Ratio de surendettement du BP en %
(dette / produits réels de fonctionnement)
80,0%
77,5%
78,8%
90,0%
75,1%
93,5%
-
Encours de dette agrégé (y c. tous budgets annexes)
9 408
8 709
8 688
9 698
8 535
10 388
2,0%
Capacité de désendettement BP + BA en années
(Dette consolidée / CAF brute consolidée)
6,5
5,5
7,9
8,3
5,1
7,3
-
Nombre d'habitants au 1
er
janvier
7 968
7 914
7 822
7 734
7 753
7 804
-0,4%
Encours dette du BP en €
/ habitant
1 014
938
956
1 108
967
1 209
3,6%
Encours dette agrégé en € / habitant
1 181
1 100
1 111
1 254
1 101
1 331
2,4%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
et fiches comptes
individuels des communes
Tableau 29 :
Répartition par prêteurs de l’encours de dette du budget principal de la commune de
Beaugency
Prêteurs
Nombre de
contrats
Référence
Date de
signature
Capital restant dû
au 31/12/2016
Part de l'encours
en %
Caisse d'épargne
5
4002 / 00777959192G
26/06/2004
934 263,01 €
51,1%
6001 / 0533422
26/12/2005
787
500,00 €
8001 / 0800606
23/06/2008
855
410,49 €
9001 / 060061D
02/04/2009
625
000,00 €
13001 / 1312034
28/12/2013
630
000,00 €
Crédit Local de France
2
7002 / 0257281
08/01/2007
1 018 828,31 €
14,7%
3002 / 0212161/001
15/11/2011
83
333,21 €
Banque populaire
1
7004 / 08040304
918 750,00 €
12,3%
Crédit agricole
1
15001 /
25/08/2015
885
500,00 €
11,8%
Banque postale
1
14001 / MON502314EUR
20/01/2015
757 375,00 €
10,1%
TOTAL
10
7 495 960,02 €
100,0%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après le compte
administratif 2016 et les contrats
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
76
La trésorerie
Tableau 30 : La situation de trésorerie selon le bilan comptable au 31 décembre
En milliers d'euros, au 31 décembre
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Fonds de roulement net global (FRNG)
3 148
2 934
1 310
2 434
1 030
307
-37,2%
- Besoin en fonds de roulement global (BFR)
-3 134
-2 914
-3 284
-2 798
-2 502
-1 973
-8,8%
=Trésorerie nette globale
(y compris compte 451)
6 283
5 848
4 594
5 232
3 532
2 280
-18,3%
dont trésorerie active
6 283
5 848
4 594
5 232
3 532
2 280
-18,3%
dont trésorerie passive
0
0
0
0
0
0
-
en nombre de jours de charges courantes
276,2
254,5
191,8
220,1
149,2
94,9
-19,2%
- Solde du compte de rattachement avec les budgets
annexes
(un solde créditeur (+) diminue le BFR, un
solde débiteur (-) l'augmente)
3 184
3 395
3 578
3 653
2 443
2 131
-7,7%
dont trésorerie BA camping
27
49
60
35
40
27
0,2%
dont trésorerie BA cinéma
-93
-25
9
12
24
-2
-
dont trésorerie BA eau
989
1 276
1 378
1 502
1 453
1 312
5,8%
dont trésorerie BA assainissement
2 261
2 095
2 131
2 105
927
794
-18,9%
=Trésorerie nette budget principal
(hors compte 451)
3 098
2 453
1 016
1 579
1 089
149
-45,5%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
COMMUNE DE BEAUGENCY
77
Composition et évolution des charges de personnel
Tableau 31 : Composition et évolution de la rémunération du personnel de 2012 à 2017
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Rémunérations du personnel titulaire (a)
3 079
3 150
3 362
3 422
3 499
3 551
2,9%
dont rémunération principal
2 491
2 560
2 692
2 757
2 831
2 899
3,1%
dont régime indemnitaire
511
514
598
597
603
586
2,8%
dont autres indemnités (NBI, SFT …)
76
75
72
68
66
66
-2,9%
en % des rémunérations du personnel (a/d)
81,1%
82,4%
82,4%
82,9%
85,3%
85,9%
Rémunérations du personnel non titulaire (b)
434
477
477
555
497
491
2,5%
en % des rémunérations du personnel (b/d)
11,4%
12,5%
11,7%
13,4%
12,1%
11,9%
Autres rémunérations (emplois aidés, apprentis) (c)
283
194
243
152
105
93
-20,0%
en % des rémunérations du personnel (c/d)
7,5%
5,1%
5,9%
3,7%
2,6%
2,2%
= Rémunérations du personnel hors atténuations de
charges (d = a+b+c)
3 796
3 821
4 082
4 129
4 101
4 134
1,7%
Atténuations de charges (e)
145
131
180
106
77
63
-15,3%
= Rémunérations du personnel (f = d - e)
3 650
3 690
3 902
4 023
4 024
4 071
2,2%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
Tableau 32 : Composition et évolution des charges de personnel de 2012 à 2017
En milliers d'euros
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Var.
annuelle
moyenne
Rémunérations du personnel
3 650
3 690
3 902
4 023
4 024
4 071
2,2%
+ Charges sociales
1 397
1 463
1 573
1 621
1 611
1 665
3,6%
+ Impôts et taxes sur rémunérations
68
75
78
80
76
77
2,5%
+ Autres charges de personnel
0
0
0
0
0
3
-
= Charges de personnel interne
5 116
5 228
5 553
5 725
5 711
5 816
2,6%
Charges sociales en % des CP interne
27,3%
28,0%
28,3%
28,3%
28,2%
28,6%
+ Charges de personnel externe
1
7
4
0
0
1
14,2%
= Charges totales de personnel
5 117
5 235
5 556
5 725
5 712
5 818
2,6%
CP externe en % des CP total
0,0%
0,1%
0,1%
0,0%
0,0%
0,0%
- Remboursement de personnel mis à disposition
52
45
5
5
5
6
-35,9%
= Charges totales de personnel nettes des
remboursements pour MAD
5 065
5 190
5 551
5 720
5 706
5 812
2,8%
en % des produits de gestion
53,5%
54,4%
59,0%
60,9%
60,1%
59,9%
-
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-
Val de Loire d’après les comptes de gestion
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
78
Tableau 33 : Évolution et répartition du SFT entre les agents titulaires et non titulaires
Montants en euros
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Titulaires
58 875
57 567
54 742
46 345
46 731
-5,6%
Non titulaires
902
2 420
4 205
7 268
6 245
62,2%
Total général
59 777
59 987
58 947
53 613
52 976
-3,0%
Nombre d’agents bénéficiaires
74
81
78
79
84
3,2%
Montant annuel moyen par agent
808
741
756
679
631
-6,0%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après les bulletins de paye
Tableau 34 : Évolution et répartition de la NBI entre les agents titulaires et non titulaires
Montants en euros
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Titulaires
17 552
17 583
16 984
21 262
18 797
1,7%
Non titulaires
0
0
0
0
0
-
Total général
17 552
17 583
16 984
21 262
18 797
1,7%
Nombre d’agents bénéficiaires
19
18
17
18
19
0,0%
Nombre moyen de points de NBI par agent
18,0
18,1
18,5
18,4
19,0
1,3%
Montant annuel moyen par agent
924
977
999
1 181
989
1,7%
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après
les bulletins de paye
Tableau 35 : Évolution de la prime annuelle accordée aux agents de la commune (budget principal)
En euros
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
Montant de la prime annuelle
195 894
210 134
204 173
210 243
215 083
2,4%
dont personnel titulaire
178 655
188 116
191 283
193 371
200 645
2,9%
part du régime indemnitaire des titulaires en %
34,9%
36,6%
32,0%
32,4%
33,3%
-
dont personnel non titulaire
17 239
22 017
12 889
16 872
14 439
-4,3%
part du régime indemnitaire des non titulaires en %
34,5%
36,0%
27,7%
36,4%
24,8%
-
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après les bulletins de paye
COMMUNE DE BEAUGENCY
79
Le temps de travail et son incidence financière
Tableau 36
: Estimation de l’incidence financière annuelle de la durée du temps de
travail
2012
2013
2014
2015
2016
Moyenne
2012-2016
Charges annuelles de personnel interne
5 116 164
€
5 228 132
€
5 552 720
€
5 724 615
€
5 711 372
€
5 466 601 €
Nombre d’agents en ETPT
153,12
161,04
166,24
161,91
158,27
160,12
Coût annuel théorique d'un ETPT
33 413 €
32 465 €
33 402 €
35 357 €
36 086 €
34 142 €
Durée hebdomadaire de travail de la
collectivité (en heure)
35
35
35
35
35
35
Congés légaux (en jours)
25
25
25
25
25
25
Jours de fractionnement (en jours)
2
2
2
2
2
2
Nombre de jours de congés
supplémentaires accordés par la
collectivité
9
9
9
9
9
8,8
congés annuels supplémentaires
5
5
5
5
5
5
jour de pont accordé chaque année
1
1
1
1
1
1
jour du Maire attribué lors de la fête de
Beaugency
1
1
1
1
1
1
1/2 journée accordée à l'occasion des
fêtes de Noël
0,5
0,5
0,5
0,5
0,5
0,5
1/2 journée accordée à l'occasion des
fêtes du nouvel an
0,5
0,5
0,5
0,5
0,5
0,5
absence de mise en place de la journée
de solidarité
1
1
1
1
0
0,8
Conversion des congés
supplémentaires en nombre d'heures
63
63
63
63
56
61,6
Durée annuelle légale du travail en
heures (avec prise en compte de 2 jours
de fractionnement)
1 593
1 593
1 593
1 593
1 593
1 593
Durée annuelle du travail à Beaugency
1 530
1 530
1 530
1 530
1 537
1 531
Déficit global d'heures au regard du
temps de travail légal
9 646,56
10 145,52
10 473,12
10 200,33
8 863,12
9 865,73
Conversion du déficit d'heures en
ETPT théorique
6,06
6,37
6,57
6,40
5,56
6,19
Estimation du surcoût budgétaire
annuel dû au différentiel entre le temps
de travail légal et le temps de travail
appliqué à Beaugency
202 336 €
206 764 €
219 600 €
226 399 €
200 775 €
211 444 €
Source : Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
d’après les comptes de gestion
; commune ;
délibérations des 26/11/1999, 28/01/2000 et 03/03/2016 ; protocole RTT ;
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
80
Grandes lignes du régime indemnitaire
Tableau 37 : Évolution et composition du régime indemnitaire
Montants en euros
2012
2013
2014
2015
2016
Var.
annuelle
moyenne
IAT - Indemnité d'administration et de technicité
92 605
96 313
110 740
105 936
102 011
2,4%
23,5%
ISS - Indemnité spécifique de service
26 143
27 334
55 143
55 143
57 670
21,9%
10,2%
IFTS - Indemnités forfaitaires pour travaux supplémentaires
40 941
45 829
39 476
36 338
36 456
-2,9%
9,2%
IEMP - Indemnité d'exercice de missions des préfectures
38 571
42 413
36 832
33 502
32 672
-4,1%
8,5%
IHTS - Indemnités horaires pour travaux supplémentaires
36 865
26 623
41 291
40 521
35 708
-0,8%
8,4%
Avantage en nature
51 330
50 841
42 911
32 075
12 916
-29,2%
8,8%
dont nourriture
39 447
39 103
34 583
27 616
8 413
-32,0%
dont logement
11 883
11 739
8 328
4 458
4 503
-21,5%
PFR - Prime de fonction et de résultat
29 394
30 503
41 048
41 114
18 103
-11,4%
7,4%
Indemnité d'astreinte
27 456
28 429
27 953
30 719
32 746
4,5%
6,8%
Indemnité spéciale mensuelle de fonction des agents, des chefs de service
et des directeurs de police municipale
15 828
15 723
20 051
21 280
21 593
8,1%
4,4%
Prime de service
11 268
10 872
11 660
14 108
14 042
5,7%
2,9%
Indemnité forfaitaire de représentation (DGS)
8 685
8 685
8 685
8 685
8 685
0,0%
2,0%
IFSE
27 711
-
1,3%
Prime de responsabilité des emplois administratifs de direction
5 017
5 088
5 309
5 373
5 618
2,9%
1,2%
GIPA
7 595
4 344
5 855
2 311
2 672
-23,0%
1,1%
ISOE - Indemnité de suivi et d'orientation des élèves allouée aux
professeurs et assistants d'enseignement
3 089
3 493
4 181
4 181
4 194
7,9%
0,9%
PSR - Prime de service et de rendement
3 760
3 773
2 063
2 063
2 236
-12,2%
0,6%
Indemnité horaire pour travail normal de nuit
1 346
3 672
1 940
2 041
1 839
8,1%
0,5%
IFCE - Indemnités forfaitaires complémentaires pour élections
4 287
3 315
1 540
1 536
-22,6%
0,5%
Vacation funéraire
2 217
2 075
2 795
1 775
1 034
-17,4%
0,5%
Indemnité allouée aux régisseurs d'avances et de recettes
1 992
1 943
1 920
1 590
1 370
-8,9%
0,4%
Indemnité horaire pour travail du dimanche et jours fériés
1 531
2 141
1 758
1 559
1 426
-1,8%
0,4%
Indemnité direction
2 985
1 800
-100,0%
0,2%
Prime d'encadrement
915
915
915
915
915
0,0%
0,2%
Prime spécifique
915
915
915
915
915
0,0%
0,2%
Indemnité passage Pellieux
437
353
298
343
569
6,8%
0,1%
Indemnité camping
260
99
223
154
56
-31,9%
0,0%
Indemnité différentielle
-2
260
-100,0%
0,0%
Indemnité Classe Découverte
60
-
0,0%
Transfert primes points (réforme PPCR)
-4 827
-
-0,2%
Total
415 428
414 174
467 535
444 240
419 865
0,3%
100,0%
67,6%
Avantages collectivement acquis (prime annuelle)
195 894
210 134
204 173
210 243
215 083
2,4%
32,4%
Total
611 322
624 307
671 708
654 483
634 948
1,0%
100,0%
Part moyenne sur la
période
COMMUNE DE BEAUGENCY
81
Glossaire
SIGLE
DESIGNATION
AEFF
Analyse des Équilibres Financiers Fondamentaux
ALSH
Accueil de Loisirs Sans Hébergement
ARTT
Aménagement et Réduction du Temps de Travail
BP
Budget Principal
BS
Budget Supplémentaire
CA
Compte Administratif
CAA
Cour
Administrative d’Appel
CAF
Caisse d’Allocations Familiales
CADA
Commission d’Accès aux Documents Administratifs
CCAS
Centre Communal d’Action Sociale
CDD
Contrat à Durée Déterminée
CDI
Contrat à Durée Indéterminée
CDG-D
Compte De Gestion Dématérialisé
CD-ROM
Compact Disc Read Only Memory
CE
Conseil d’
État
CEJ
Contrat Enfance Jeunesse
CIA
Complément Indemnitaire Annuel
CLIS
Classes pour L'Inclusion Scolaire
CNRACL
Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales
CGCT
Code Général des Collectivités Territoriales
CRC
Chambre Régionale des Comptes
CTM
Centre Technique Municipal
DM
Décision Modificative
DGS
Directeur(trice) Général(e) des Services
DST
Directeur des Services Techniques
DOB
Débat sur les Orientations générales du Budget
EBF
Excédent Brut de Fonctionnement
EJE
Educateur Jeunes Enfants
EPCI
Établissement Public de Coopération Intercommunale
ETP
Équivalent Temps Plein
ETPT
Équivalent Temps Plein Travaillé
FCTVA
Fonds de Compensation de la Taxe sur la Valeur Ajoutée
FIPHFP
Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique
FNGIR
Fonds National de Garantie Individuelle des Ressources
FPIC
Fonds national de Péréquation des ressources Intercommunales et Communales
IAT
Indemnité d’Administration et de Technicité
ICNE
Intérêts Courus Non Echus
IEMP
Indemnité d’Exercice des Missions de Préfecture
IFSE
Indemnité de Fonctions, de Sujétions et d’Expertise
IFTS
Indemnité Forfaitaire pour Travaux supplémentaires
IHTS
Indemnité Horaire pour Travaux Supplémentaires
ISS
Indemnité Spécifique de Service
NAP
Nouvelles d’Activités Périscolaires
NBI
Nouvelle Bonification Indiciaire
NIR
Numéro d’Inscription au Répertoire
PACT
Projets Artistiques et Culturels de Territoire
PAJ
Point Accueil Jeunes
PEDT
Projet Éducatif Territorial
PES
Protocole d’Echange Standard
PFR
Prime de Fonctions et de Résultats
PPCR
Parcours Professionnels Carrières et Rémunérations
PPI
Programme Pluriannuel d’Investissement
PSR
Prime de Service et de Rendement
RAR
Restes à Réaliser
RH
Ressources Humaines
RIFSEEP
Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions, des Sujétions, de l'Expertise et de l'Engagement
Professionnel
ROD
Rapport d’Observations Définitives
RPI
Regroupement Pédagogique Intercommunal
RAPPORT D’OBSERVATIO
NS DÉFINITIVES
82
SIGLE
DESIGNATION
SIVU
Syndicat Intercommunal à Vocation Unique
SFT
Supplément Familial de Traitement
SPA
Service Public Administratif
SPIC
Service Public Industriel et Commercial
SVE
Service Volontaire Européen
TAP
Temps d’Activité Périscolaire
TBMG
Traitement Brut Moyen du Grade
TLE
Taxe Locale d’
Équipement
Chambre régionale des comptes du Centre-Val de Loire
15 rue d’Escures
BP 2425
45032 Orléans Cedex 1
Tél : 02 38 78 96 00
centre-val-de-loire@crtc.ccomptes.fr
Les publications de la chambre régionale des comptes Centre-Val de Loire
sont disponibles sur le site :
www.ccomptes.fr/crc-centre-val-de-loire