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Analyse des conséquences incitatives et redistributives de la dépense fiscale pour l’emploi à domicile

FICHE DE SYNTHÈSE

Ce rapport évalue les effets économiques des réductions fiscales destinées à l’emploi de salariés à domicile en France, plus particulièrement de la réduction d'impôt sur le revenu accordé au titre de l’emploi d’une salarié à domicile. Elle a un double objectif : encourager la création d’emplois dans le secteur des services à la personne et le soutien des ménages ayant des besoins spécifiques comme les personnes âgées dépendantes ou les familles avec enfants. L’étude analyse l’impact redistributif de ces aides fiscales ainsi que leur effet sur les comportements d’emploi à domicile, en s’appuyant sur des données des années 2000 à 2005 et sur une approche économétrique en différence de différences​ et une seconde par régressions en pseudo panel.

Les résultats en deux mots

Les réductions fiscales bénéficient en partie aux foyers modestes ayant des besoins particuliers mais profitent surtout aux ménages les plus aisés, qui représentent la majorité des bénéficiaires. Seuls 7% des ménages recourent à des services à domicile, les 65-80 ans sont près de 15% à en consommer, 30% pour les plus de 80 ans ainsi que les familles avec enfants. Les foyers les plus riches déclarent les dépenses les plus élevées, captant une part importante des avantages fiscaux. Ainsi, une réforme de 2003 relevant les dépenses éligibles de 7400 € à 10 000 € a eu un effet mesuré mais significatif sur la demande des services à domicile, avec 600 emplois équivalents temps plein créés. Toutefois, il est possible de constater que le coût d’un emploi créé s’élève à environ 120 000 €, montant bien supérieur à celui d’autres dispositifs comme les allègements sur les bas salaires.

 

Contact : Direction générale du Trésor

Ce document, produit par la Cour, résume un rapport d'évaluation. Il n'engage pas la responsabilité de auteurs dudit rapport.