Les résultats en deux mots
- Côté demande : L’étude met en évidence la difficulté de tirer des conclusions sur les effets des politiques en faveur de la demande. Par exemple, l’augmentation du salaire minimum peut avoir des conséquences incertaines sur l'emploi, avec des effets discutables quant à la création ou à la suppression d'emplois. De même, les allègements de charges associés à de telles réformes peuvent avoir des impacts différents selon que les entreprises ont ou non signé des accords de réduction du temps de travail.
- Côté offre : Il ressort de l’analyse que bien que ce mécanisme ait été relativement efficace pour réduire la pauvreté, en particulier en termes d'intensité plutôt que de niveau, le nombre de personnes qui en bénéficient dépasse largement les prévisions initiales. Il est devenu, dans une certaine mesure, un troisième pilier du système d'indemnisation du chômage, ce qui signifie qu'il touche désormais une population qui pourrait potentiellement travailler (alors qu'il avait été initialement conçu pour les personnes très éloignées du marché du travail). Cependant, il est important de noter que le taux de réintégration de cette population dans l'emploi est relativement faible.
- Côté qualité : D'une part, l'intervention publique visant à augmenter les salaires minimums a contribué positivement à la qualité de l'emploi en réduisant la dispersion des salaires en bas de la distribution. Cependant, il est souligné que des augmentations trop prononcées du salaire minimum peuvent avoir des effets négatifs, tels qu'une réduction de la mobilité salariale ascendante, la création d'une "trappe à bas salaire" où les travailleurs restent bloqués à un niveau de rémunération bas, une possible intensification du travail, et une dégradation des conditions de travail.
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