Les résultats en deux mots
Les résultats montrent que les patients recourant à la médecine générale dans les CDS de l'échantillon sont socio-économiquement plus défavorisés et déclarent un état de santé plus dégradé que l'ensemble de la population qui recourt à la médecine générale. Ceteris paribus, ils présentent un niveau de précarité significativement plus élevé. Cette surprécarité s'observe de manière importante parmi les non-bénéficiaires d'une AMC et les bénéficiaires d'une couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et, dans une moindre mesure, parmi les bénéficiaires d'une AMC privée. Toutefois, les bénéficiaires de la CMU-C ayant recours aux CDS ne sont pas significativement plus précaires.
Au final, on peut donc penser que les CDS de l'échantillon sont à même de favoriser l'accès aux soins des personnes en situation de précarité ou de vulnérabilité sociale et, par conséquent, de contribuer à la diminution des inégalités de santé existantes. Mais le fait qu'une surprécarité soit également observée chez les bénéficiaires d'une AMC privée laisse penser que l'accessibilité aux soins pourrait encore être améliorée en systématisant une pratique du tiers payant sur la dépense complémentaire, pour l'instant très inégale. Par exemple, une politique d'accompagnement et d'aide à l'accès à la CMU C ou à l'aide à la complémentaire santé (ACS) plus importante, auprès des patients qui se présentent aux CDS, pourrait permettre une meilleure couverture de l'accès aux contrats de couverture maladie complémentaire et, ainsi, une augmentation de leurs ressources disponibles.
Contact : IRDES
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