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Changement climatique et action publique en Hauts-de-France

CRC HAUTS-DE-FRANCE

Ce deuxième rapport thématique régional de la CRC Hauts-de-France est le fruit de 5 contrôles issus d’une enquête nationale sur la gestion du trait de côte et du contrôle de l’Institution intercommunale des Wateringues.

Comme toutes les régions côtières, les Hauts-de-France sont confrontés aux défis posés par le changement climatique, en particulier l'élévation du niveau de la mer et ses conséquences, mais aussi la recrudescence des évènements climatiques extrêmes.

La hausse du niveau marin contribue à l'érosion côtière et au recul du trait de côte qui menacent les infrastructures, les habitations et les écosystèmes en bord de mer. De plus, la recrudescence des épisodes pluvieux intenses accroît le risque d'inondations, y compris à l'intérieur des terres, notamment dans une zone de polder comme les Wateringues, inondée à deux reprises en novembre 2023 et janvier 2024.

Trois grands messages ressortent de cette enquête :

1 : prendre la mesure des enjeux d’adaptation au changement climatique

Les acteurs publics doivent s’emparer des résultats de la recherche la plus récente et en tirer toutes les conséquences sur leur territoire, en identifiant les zones à risque à moyen et à long termes dans leurs documents stratégiques. En effet, le Giec prédit désormais une augmentation accélérée du niveau de la mer de près de 90 cm en 2100.

2 : élaborer dès à présent une stratégie de résilience pour son territoire en associant toutes les parties prenantes

Quels que soient les moyens à la disposition des acteurs locaux, ceux-ci restent insuffisants face aux enjeux climatiques et aux coûts à assumer si la logique de maintien du trait de côte devait perdurer. Les acteurs publics doivent construire une stratégie intégrée associant la société civile et le monde économique compte tenu de la difficulté de certains choix politiques, à l’image de relocalisation d’habitations ou d’activités économiques menacées par les inondations ou l’avancée de la mer.

3 : se coordonner avec les tous les acteurs impliqués et mutualiser les moyens à la meilleure échelle

La réussite des politiques d’adaptation suppose une collaboration renforcée entre l’État et les acteurs locaux (communes, intercommunalités et syndicats mixtes). En effet, leur champ d’action est souvent mal défini et épars, ce qui ne leur permet pas toujours de bien anticiper les risques, comme cela s’est vérifié pour les Wateringues. Ces politiques d’adaptation peuvent en outre nécessiter une démarche plus intégrée face au morcèlement des compétences.

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