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Commune de Gosier (Guadeloupe)

CRC GUADELOUPE

Rapport d'observations définitives n° 2019-0748 - exercices 2009 et suivants

La chambre régionale des comptes de la Guadeloupe a examiné les comptes et la gestion de la commune de Gosier sur la période 2009-2017.

Commune du littoral du sud de la Grande-Terre en Guadeloupe qui comptait 27 920 habitants au 1er janvier 2017, Gosier est la troisième commune de la Guadeloupe par sa population. Proche du poumon économique de l’île, elle a la fonction d’une commune résidentielle. Toutefois, son littoral et le nombre important d’hôtels qui y sont implantés font également d’elle une commune à l’activité économique développée, dans le domaine touristique.

La commune de Gosier était dans une situation financière fragile mais maîtrisée jusqu’en 2016. De 2009 à 2016, la commune a conservé une faible capacité d’autofinancement en augmentant à plusieurs reprises les impôts locaux (+17 % en 2009, +30 % en 2014 et +10 % en 2016), nouveaux prélèvements qui, selon l’ordonnateur, étaient nécessaires pour compenser la diminution importante de la dotation globale de fonctionnement (8 M€ en moins sur la période 2009-2017). Pour autant, ces ressources supplémentaires ont été consommées en charges de personnel et en train de vie de la commune mais n’ont pas été consacrées à l’accroissement des services rendus aux administrés. En revanche, en 2017, la situation financière s’est dégradée. La hausse d’impôts de 2016 n’a pas été suffisante pour maintenir une capacité d’autofinancement satisfaisante (autour de 4 M€).

La politique financière suivie jusqu’alors, qui consiste à augmenter les impôts pour financer des charges de fonctionnement trouve aujourd’hui sa limite. A l’augmentation d’impôts doit succéder la baisse des charges, en particulier celles de personnel. D’autant que la commune dispose d’une fonction « ressources humaines » performante, moteur de la réussite des projets d’administration 2010-2015 et 2016-2020, selon le bilan dressé à la fin de 2017.

En revanche, les interventions de la commune en matière d’aménagement urbain sont critiquables. L’absence de pilotage de l’aménagement du territoire communal et du cadre de vie pendant des décennies a restreint le domaine public communal, privatisé irrégulièrement, a favorisé la multiplication des espaces à l’abandon, la persistance de l’habitat insalubre et le mitage du territoire par des constructions illégales dont la destruction par voie judiciaire n’est jamais recherchée. La commune a, ainsi, laissé son potentiel de développement urbain et touristique se détériorer de manière définitive, sans prendre de mesure corrective.

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