Une situation financière structurellement saine
Entre 2016 et 2022, la commune a réduit son endettement de 6,2 M€ à 3,5 M€. Cette évolution a en grande partie été rendue possible par la permanence d’excédents de fonctionnement confortables jusqu’en 2021 et un niveau d’investissement relativement bas.
Les recettes de fonctionnement ont été alimentées par le dynamisme, d’une part des concours de l’Etat, d’autre part des rentrées fiscales en raison notamment du haut niveau atteint par les DMTO. Les dépenses de fonctionnement ont supporté une forte hausse du poste des rémunérations, tandis que le volume des charges à caractère général et des autres charges est restée mesuré.
Une dégradation en 2022 qui nécessite une étude des causes de l’absentéisme
L’exercice budgétaire 2022 voit une baisse notable de l’excédent brut de fonctionnement qui atteint 900 000 € alors qu’il s’établissait à 1,3 M€ en moyenne sur la période 2016/2021.
Bien que relativement modérée par rapport aux communes comparables, la dépense de personnel a connu une hausse de près de 60 % entre 2016 et 2022, nourrie certes par la municipalisation en 2020 du centre de loisirs sans hébergement, auparavant géré par une association, mais plus encore par le niveau alarmant atteint par l’absentéisme à partir de 2020. La commune doit impérieusement en étudier de manière approfondie les causes, notamment celles des arrêts pour maladie ordinaire, pour, le cas échéant, en atténuer l’ampleur. Cette démarche s’avère d’autant plus impérative que la commune est astreinte à l’obligation de déployer le complément indemnitaire prescrit par la réglementation, qui, en l’occurrence, peut constituer un instrument supplémentaire et utile dans la gestion de la ressource humaine.
Les prévisions d’investissement à court et moyen terme doivent être améliorées
Le taux d’exécution des dépenses d’investissement inscrites au budget soumis au vote des élus se révèle particulièrement médiocre. Il dépasse à peine 60 % en moyenne entre 2016 et 2022. Le plan pluriannuel d’investissement établi par la commune se gonfle d’année en année des reports successifs de projets qui le privent de caractère réellement programmatique.
Les dépenses de cette nature ont augmenté annuellement de près de 15 % durant la période examinée. Si ce rythme se maintenait sans que la commune ne restaure de capacité d’autofinancement suffisante se poserait alors la question de leur financement : le recours à l’emprunt, la hausse du taux de fiscalité, inchangé depuis 2016 mais qui est d’un niveau relativement élevé, ainsi que la majoration des tarifs des services municipaux constituent les trois leviers principaux du maintien des équilibres financiers structurels.