La chambre régionale des comptes Pays de la Loire a contrôlé les comptes et la gestion de l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) Théâtre Le Quai - Centre dramatique national (CDN) d’Angers à partir de 2014. Ce contrôle a eu lieu avant la crise sanitaire.
Installé dans un bâtiment construit en 2006, l’établissement est destiné à promouvoir l’expression des arts vivants et propose deux grandes salles de spectacles, une scène de répétition, un grand forum, un bar et un restaurant panoramique. Il subit encore aujourd’hui d’importantes malfaçons et son gros entretien est insuffisant et nécessitera une programmation pluriannuelle des travaux coordonnée avec la ville, propriétaire.
Seul centre dramatique national de la région Pays de la Loire, il accueille également en son sein le centre national de danse contemporaine (CNDC) avec son école supérieure.
L’EPCC est dirigé par un conseil d’administration dont les principaux représentants sont aussi les principaux financeurs : ville d’Angers, État et région Pays de la Loire mais dont la composition est irrégulière et qui n’assume pas la totalité de ses responsabilités, notamment en raison d’une large délégation octroyée à son directeur, délégation dont ce dernier ne rend pas compte. Ses relations avec le CNDC sont difficiles.
L’EPCC intervient de manière dynamique dans un champ très large de la culture et des arts vivants, le nombre de spectacles proposés et le nombre de spectateurs est toutefois en recul depuis trois ans, tout comme. La politique tarifaire n’est pas entièrement formalisée et pas toujours validée par le conseil d’administration. L’EPCC devra mettre en place des indicateurs pour connaître son public afin de pouvoir mesurer l’atteinte des objectifs qui lui sont été fixés.
La situation financière de l’établissement est équilibrée. Toutefois les contributions et subventions que perçoit l’EPCC de la commune d’Angers et de l’Etat et qui représentent près des ¾ de son budget restent indispensables. Ses marges de manœuvre sont toutefois étroites et la rapide évolution de la masse salariale devra faire l’objet d’une attention particulière.
L’effectif de l’établissement est de 45 salariés. Leur gestion administrative n’est pas satisfaisante. Le temps de travail est de 1 547 heures soit de 35 heures de moins que celui défini par la convention collective applicable. Enfin, la gestion des relations contractuelles entre l’EPCC et son directeur doit être sécurisée.
