Depuis plusieurs années, la police nationale est confrontée à des défis de sécurité majeurs et à des attentes fortes des citoyens. Pour y faire face, elle a bénéficié de moyens supplémentaires importants, comme en témoignent l’augmentation de 21 % de sa masse salariale en dix ans, et le concours accru de nouveaux acteurs de la sécurité (polices municipales, réservistes, sécurité privée). Néanmoins, les résultats affichés, notamment en termes de présence sur le terrain ou d’élucidation des faits de délinquance, ne connaissent pas d’amélioration significative, voire se détériorent. Les travaux récemment publiés sur le sujet par la Cour soulignent qu’une meilleure utilisation et une gestion rénovée des ressources humaines de la police nationale s’imposent. Plusieurs leviers d’action doivent ainsi être prioritairement mobilisés : une allocation des effectifs mieux ajustée aux besoins des territoires et aux missions, une organisation du travail plus adaptée aux besoins opérationnels, ainsi qu’une formation renforcée et modernisée. La Cour estime, par ailleurs, que des mutualisations entre la police et la gendarmerie pourraient améliorer la qualité du service rendu aux citoyens.

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