Interdisciplinaire par nature, l’IMA propose des offres diversifiées (musée, expositions dont certaines itinérantes, bibliothèque, cours de langue arabe, librairie, etc.). Toutes n’ont pas évolué au même rythme durant la dernière décennie : les expositions ont connu un fort dynamisme et l’offre linguistique a été enrichie d’un certificat de maîtrise de l’arabe, internationalement reconnu. En revanche, le musée et la bibliothèque ont subi une relative stagnation. Une importante donation d’art arabe contemporain, reçue en 2018, suscite le projet de moderniser la scénographie du musée dans un avenir proche.
La gestion opérationnelle de l’IMA est globalement satisfaisante, tout en présentant des fragilités en matière de ressources humaines et sur les conditions juridiques de certains contrats de travail. De façon plus préoccupante, malgré des comptes équilibrés sur les deux derniers exercices, l’IMA a consommé la moitié de ses fonds propres depuis sa création, principalement parce que les pays arabes fodateurs ont cessé de payer leur quote-part des frais de fonctionnement telle que l’avait définie l’accord initial.
L’IMA devra consolider sa stratégie ; quant au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui représente l’État dans sa gouvernance et le subventionne pour plus de la moitié de ses recettes totales, il devra mieux l’utiliser dans sa diplomatie, redéfinir avec les pays arabes l’implication de ceux-ci dans l’IMA, en particulier dans son financement et notamment son rapprochement avec l’AFALULA susceptible de financer ses projets.