Sort by *
Publications

Publications

Société casinotière du littoral cannois SCLC, Casino Les Princes à Cannes (Alpes-Maritimes)

CRC PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR

La chambre a contrôlé les comptes 2016 à 2020 de la société casinotière du littoral cannois (SCLC), dans le cadre de la délégation de service public relative à l’exploitation du casino Les Princes de la ville de Cannes.
Les résultats déficitaires de la société ont contraint la société mère (la société fermière du casino municipal de Cannes) à procéder à une augmentation de capital en 2018. La société délégataire a cependant respecté ses engagements contractuels envers la ville de Cannes. 
 

SYNTHÈSE
 Exploité depuis 2004 sous la marque Barrière par la société casinotière du littoral cannois (SCLC), filiale à 100 % du groupe SFCMC (société fermière du casino municipal de Cannes), le casino Les Princes est le plus récent des trois casinos cannois. Situé en sous-sol des locaux de l’hôtel J. W. Marriott, à proximité des casinos Croisette et 3.14, il occupe une superficie de 2 800 m². Il dispose en 2020 de 88 machines à sous, de 17 tables de jeux et
de 31 postes de jeux électroniques.
 Entre 2016 et 2019, l’activité du casino a connu un décrochage par rapport aux casinos français. Classé 42e en 2016 sur la base du produit brut des jeux , le casino les Princes n’était plus que 51ème fin 2019. Par ailleurs, les travaux imposés fin 2019 par la société JESTA, propriétaire des locaux, et la crise sanitaire, ont imposé une longue fermeture et pesé sur l’activité du casino, qui n’était plus classé que 141ème en 2020. 
 La SCLC, qui dispose d’un volume de charges incompressibles important
(51 % des charges d’exploitation), n’enregistre pas les résultats comptables prévisionnels espérés. Ainsi, Sur les exercices 2017 à 2019 (l’année 2020 étant à considérer à part, compte tenu des travaux et de la crise sanitaire), elle a présenté en moyenne un résultat d’exercice négatif d’environ - 1,5 M€ alors que le résultat prévisionnel moyen était de 1,5 M€.
 Les pertes cumulées ont contraint la société mère, SFCMC, à procéder à une augmentation de capital de la SCLC à hauteur de 7,2 M€ en 2018. La SFCMC était déjà intervenue à ce titre , augmentant le capital de 33,19 M€ entre 2003 et 2017. La SCLC est donc entièrement dépendante de la société SFCMC, bien qu’elle ne le mentionne pas dans les annexes de ses comptes. Ce silence fonde les réserves du commissaire aux comptes quant à la certification des comptes, sur les quatre exercices contrôlés. 
 La SCLC a cependant respecté ses engagements financiers contractuels. Sur les quatre exercices considérés, elle a ainsi versé près de 6,2 M€ à la ville de Cannes au titre des prélèvements sur le produit brut des jeux et près de 1,2 M€ aux partenaires de la commune dans le cadre des manifestations artistiques de qualité.
 Sur les quatre exercices, la SCLC a également réalisé des investissements à hauteur de 2,13 M€, au lieu des 1,5 M€ prévus au contrat, rattrapant ainsi le retard qu’elle avait acquis précédemment. En revanche, la SCLC n’a pas respecté ses engagements en matière d’effectifs : ceux-ci sont demeurés inférieurs, sur toute la période, aux effectifs prévus dans le contrat de délégation de service public (DSP).