Les perspectives de constitution d’une structure unique pour le traitement des déchets en Guadeloupe s’éloignent. En 2021, la création de la SEM ESSM CARAIBES, dont le syndicat est actionnaire à hauteur de 55 %, apparaît comme un nouveau démembrement.
Le SYVADE n’a pas formalisé sa stratégie. Son fonctionnement institutionnel et administratif pâtit d’une gestion centralisée dans les mains de son président.
En 2020, le syndicat traite environ 40 % des déchets ménagers et assimilés de Guadeloupe et représente donc une part déterminante pour atteindre les objectifs du Plan régional de prévention et de gestion des déchets. Pourtant, ses résultats montrent que les quantités d’ordures ménagères produites par habitant, autour de 330 kg, ne diminuent pas.
L’enfouissement des déchets est la norme. Seul 3,3 % des déchets font l’objet d’une valorisation matière, par le recyclage notamment. Ce taux atteint 15,6 % avec la valorisation organique (méthanisation notamment), très loin de l’objectif de 65 % fixé pour 2025 au niveau national et régional. Le coût de traitement atteint 94 € la tonne, soit deux fois le coût moyen national, ce qui est d’autant plus critiquable que l’enfouissement est théoriquement le procédé le moins onéreux.
Le SYVADE a confié à plusieurs opérateurs des prestations de service. Il ne maitrise pas l’exécution des marchés. A titre d’exemple, les déchets de Marie-Galante sont rapatriés vers la Guadeloupe. Les marchés mis en place comportent des dispositions préjudiciables au syndicat. Le coût de traitement de 500 € la tonne est particulièrement onéreux. L’instauration d’un véritable tri sur place, la réduction du volume par le biais du compactage et la conservation de déchets mis en balle pourraient le réduire. La diminution du nombre de rotation et de leur coût unitaire est un impératif.