Pour l’exploitation du réseau de transports urbains, Amiens Métropole a choisi de recourir à une délégation de service public. Ce contrat, dont l'échéance interviendra fin 2024, s'exécute dans l'ensemble de manière satisfaisante avec la société Ametis, filiale du groupe Kéolis. L’intercommunalité contrôle de manière efficace les conditions d’exploitation du réseau par son délégataire, qui répond en grande part aux objectifs fixés, même si le mécanisme de pénalité, qui peut sanctionner le délégataire pour ses insuffisances, est peu contraignant.
Les bus électriques Nemo, qui équipent les lignes à haut niveau de service, ont été commandés auprès d’un constructeur espagnol. Ces véhicules souffrent de pannes récurrentes. Chaque jour, en moyenne, un tiers des 43 bus composant cette flotte est immobilisé.
Sur le plan financier, le budget transport présente depuis les deux derniers exercices, une situation équilibrée. Les indicateurs de gestion sont satisfaisants, en dépit d’un effort d’investissement important au début de la période contrôlée. La programmation des investissements à venir, prévisibles en ce qui concerne le renouvellement du matériel roulant, mériterait d’être améliorée.
Le financement du service est assuré de manière prépondérante par le produit fiscal du versement mobilité, les produits commerciaux présentant un caractère plus que réduit.
La tarification pratiquée présente une forte connotation sociale, en s’adaptant à la fois à diverses catégories d’usagers et à leurs ressources. Elle est également marquée par la gratuité d’accès au réseau le samedi. En dépit de ce manque à gagner substantiel, le modèle économique reste équilibré. La récente augmentation des tarifs, mesurée, contribue à ce que la communauté d’agglomération puisse poursuivre le développement de son réseau de transports urbains, tout en préservant le modèle social sur lequel il repose.