De plus, la collectivité, dont la population est confrontée à une situation économique et sociale difficile, doit mieux structurer son organisation afin de garantir la continuité du service public et se prémunir des risques les plus importants (conflits d’intérêts, contrôle des associations subventionnées). La formalisation d’un plan d’action pour inscrire une réelle démarche de contrôle interne et de lutte contre la fraude apparaît souhaitable.
En matière financière, la fiabilité des comptes reste perfectible. L’organisation de la chaîne comptable (en dépenses comme en recettes) appelle plus de rigueur. Le délai global de paiement s’est fortement dégradé depuis 2022, tandis que la commune subit un niveau d’impayés conséquent. Enfin, un important travail doit également être conduit en matière de suivi de son patrimoine.
Sous cette réserve, sa situation financière ne soulève pas de difficulté particulière depuis 2018, même si le niveau de trésorerie en fin d’année est faible. Pour faire face à la dégradation de l’équilibre entre recettes et dépenses constaté en 2022 et aux investissements programmés, dont une partie se fera dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain, la commune a décidé d’augmenter ses taux de fiscalité directe en 2023. Ce choix lui a permis d’augmenter sa capacité d’autofinancement. Dans ces conditions, le financement d’un programme d’investissement révisé à 17 M€ par an pour la période 2024 et 2026 apparaît soutenable sur le plan budgétaire.
La commune a lancé un ambitieux projet de réhabilitation d’une friche industrielle en bordure de l’Oise, la zone d’aménagement concertée (ZAC) de l’Ec’eau port. Choix atypique pour un projet de cette envergure, elle a conduit initialement l’opération en régie, confiant toutefois en cours de réalisation un rôle d’assistance à maîtrise d’ouvrage à une société publique locale spécialisée dans l’aménagement. Le pilotage de l’opération est efficace, ce que traduit notamment l’absence de dérapage du calendrier prévisionnel. Le bilan financier prévisionnel de l’opération s’est, en revanche, dégradé depuis décembre 2019. Les incertitudes existantes en matière de recettes de cessions de charges foncières et de cofinancements futurs pourraient alourdir la participation financière communale (près de 6 M€) lorsque le projet arrivera à terme.