La gouvernance de la collectivité et son organisation administrative n’appellent pas d’observations significatives. Toutefois, des améliorations sont attendues en matière de commande publique, de gestion des aides aux associations, de qualité et de diffusion des informations budgétaires et de fiabilité des comptes.
Fin 2018, sa solvabilité financière, mesurée à l’aune de la capacité de désendettement[1], était satisfaisante avec 4,7 ans. En effet, malgré sa contribution d’1,8 M€ au redressement des finances publiques, la commune a amélioré sa situation, sous l’effet conjugué d’une hausse des produits et de la maîtrise de ses charges. En 2018, les risques portés par une partie de sa dette étaient sécurisés, les emprunts structurés ayant été remboursés pour un coût substantiel pour la commune de 3 M€.
L’équilibre de sa situation financière est directement lié aux recettes provenant du casino, qui représentent près de 18 % des produits du budget, et à leur évolution.
Grâce à la présence historique des thermes, la commune dispose, sur son territoire, d’un casino, exploité depuis 2002 par la Société du casino de Saint-Amand, dénommée « Pasino », dans le cadre d’une délégation de service public d’une durée de 18 ans. Le délégataire exerce les trois activités obligatoires (jeux, restauration et animation) dans un cadre contractuel peu prescriptif et insuffisamment contrôlé.
Sous l’effet de la hausse de la fréquentation du complexe de loisirs, cette délégation s’avère très rentable pour l’exploitant. Dans le cadre de la prochaine délégation, la commune devra veiller à une meilleure protection de ses intérêts.
La Société du casino de Saint-Amand a financé et construit l’équipement dans le cadre d’un bail emphytéotique consenti par la commune jusqu’en 2032. De surcroît, elle est propriétaire de l’hôtel attenant. Dans ces conditions, la chambre constate qu’elle dispose d’avantages déterminants sur d’autres éventuels concurrents pour candidater dans de bonnes conditions.
[1] La capacité de désendettement exprime, en années, le temps qu’il serait nécessaire pour rembourser intégralement la dette avec la capacité d’autofinancement brute. C’est le principal ratio pour apprécier la solvabilité de la collectivité.